[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]dance all night ✩ ce soir était un grand soir. David Guetta était au Iglu Dorf ce qui voulait dire qu'il y allait voir énormément de monde. D'autant qu'as-tu précisé que c'était gratuit ? Autant dire que c'est un événement. Alors évidemment, personne n'est de repos. Et toi, Capu est bien tu es à la place qui est la tienne : derrière le bar. Et depuis le début, tu n'arrêtes pas. Vous avez beau être plusieurs derrière le bar, vous n'avez pas le temps de vous reposer ou de vous ennuyer. Il semblerait que les gens passent tout l'argent qu'ils n'ont pas dépensé dans le prix d'une place en alcool. En même temps c'est tout le but de l'opération. Il faut bien compenser la venue d'un artiste international comme David Guetta car lui ne vient pas jouer gratuitement. Mais on est à Gstaad, y a les moyens.
De toute les façons, toi tu t'en fiches, tu vas toucher ton salaire et avec autant de monde, tu espères bien te faire un sacré pourboire. Alors tu as sorti ton plus grand sourire et tes doigts de fée pour préparer cocktails et autres boissons qu'on te commande. Il t'arrive aussi de fredonner sur les rythmes entraînants. Il n'y a pas à dire, la musique donne envie de bouger. Et ce n'est pas parce que tu bosses que tu vas bouder ton plaisir. Derrière ton bar - car oui c'est le tien - tu ondules et mets l'ambiance. T'es un peu maîtresse des lieux, tu sais ce que tu fais et tu le montres. Que l'argent coule à flot comme les verres qui s'alignent devant tes clients.

Tu te découvres au vestiaire. Un peu, beaucoup. Les couches s'effeuillent peu à peu pour ne dévoiler qu'un petit ensemble blanc. Le moins que tu aies porté depuis que tu es là. Il fait beaucoup trop froid. Mais ce soir, c'est différent. Tu sais que le monde te fera vite oublier les montagnes de neige dehors. Ce soir tu te veux forte. Tu te rappelle toutes ces fois où tu aimais être regardée par les autres, désirée par les hommes. Tu jouais de ce côté angélique et coquin à la fois. Tout juste pour te rappeler que tu étais bel et bien une femme, avant leur faire comprendre qu'ils ne t'intéressaient pas. Ils ne t'avaient jamais intéressés.Ce soir tu avais peut-être pourtant envie de recommencer, de les laisser s'approcher, un peu, de les laisser te payer un verre et te chuchoter à l'oreille quelques compliments préfabriqués. Oui, tu avais juste envie de leur présence, de leur escorte. Tu voulais la voir. Qu'elle te voit, te jouer d'elle comme tu pensais qu'elle se jouait de toi. Tu voulais qu'elle te désire, qu'elle se rappelle et s'en mordre les doigts de ne plus être tienne. Tu ne désirais qu'une chose, qu'elle te regarde à s'en brûler les yeux, qu'elle se laisse consumer par la jalousie et qu'elle finisse par t'enlever à toute cette mascarade dans l'une de vos légendaires étreintes ...