Traîner dans les boites de nuit, c’est bien de temps en temps, histoire de se changer l’esprit et s’amuser un peu mais vraiment, tu crois vraiment que tout ça c’est déjà de ton âge ? Tu crois vraiment que les limites d’âges, c’est juste histoire de vous embêter ? Tu crois vraiment que ta place est ici, sur cette pise de danse à onduler ton petit corps trop peu formé à ton goût, à redescendre parfois ta robe remontant le long de tes cuisses ou à retirer une mèche de ton chignon défait de tes yeux ? Tu crois vraiment que c’est ce que ton père aurait voulu pour toi ? A jouer à la grande alors que t’avais encore un peu de lait au coin des lèvres ? Probablement pas et c’était bien là le problème : tu te fichais totalement de ce qu’il pouvait penser, tu te moquais éperdument des espoirs qu’il fondait sur toi et tu donnais tes coups de pieds dans l’éducation qu’il t’avait donné. Oui, tu ne pensais à rien de tout ça alors que tu dansais depuis une bonne heure déjà, entourée d’inconnus qui filaient et défilaient sans que tu t’en soucies réellement. Oh, ce n’était pas qu’ils ne te plaisaient pas mais…ils n’étaient pas suffisamment intéressants pour que tu te focalises sur eux après tout, des types qui viendraient réclamer leur du, il y en avait un paquet. La musique sur laquelle tu t’éclatais tant prit pourtant fin pour laisser place à une autre. Elle ne te plaisait pas vraiment, le rythme n’avait rien de très entrainant et en plus, il commençait à y avoir un peu trop de monde sur la piste. T’avais beau aimer être entourée, ce n’était pas une raison pour se la jouer boîte à sardines et quand une autre conasse t’écrasais le pied de ses talons, tu déposais les armes : il était temps de prendre une pause son sans avoir regardé un regard mauvais sur la grognasse qui n’avait même pas remarqué son crime. Attend un peu salope que je te croise sur la piste de ski, songeais-tu avant de te diriger vers le bar en quête d’une boisson, claudiquant légèrement, l’orteil meurtri. Si tu étais prête à commettre un meurtre, tu retrouvais pourtant très vite le sourire en le voyant, lui. Etait-il seul ? Probablement pas, sa bande ne devait pas être bien loin mais tu te moquais bien d’eux, seul lui comptait à cet instant alors que tu te dirigeais tout naturellement vers lui, un sourire cabotin sur tes lèvres trop fines. Te laissant tomber sans la moindre gêne sur l’accoudoir de son fauteuil, tu poussais un soupire satisfait avant de remonter ton genou devant toi, de sorte à pouvoir examiner ta chaussure tout en veillant à ne pas offrir la moindre vue à qui que ce soit. « Toi ici tout seul ? J’ai presque du mal à y croire. » Un Bonsoir aurait très bien fait l’affaire, mais ce serait mal vous connaître.
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Sujet: Re: Game #1 Dim 1 Fév - 20:56
Game
Imagine-toi: t’es là en train de te reprendre un verre au bar, quand tout à coup tu croises un regard qui te perfore de part en part, imagine-toi: t’es là ça te tombe dessus sans crier gare Un truc bandant un truc dément qui redonne la foi Δ Fauve
Sa main s’est posée sur la tienne, mais tu t’es reculé comme si elle t’avait piqué. « Lâche moi, j’ai pas envie » Elle râle, ne comprenant pas vraiment où tu veux en venir, mais tu ne lui adresse même pas un regard, préférant filer comme un voleur. Tes yeux se sont ouverts, c’est pas ici que tu veux être, pas dans cette chambre fermée et misérable, où l’odeur des corps qui suent en se confondant les uns et les autres imprègne les murs. Pas dans les bras de cette fille complètement simple d’esprit qui n’a pas compris que ce n’est que pour ce qu’elle a à offrir entre les cuisses qu’on lui rend visite, non pas pour sa gentillesse. Non, tu veux pas rester ici pour la dévorer sans aucun scrupule, sans prendre ton pied, tu sais que tu le regretterais. L’alcool te manque, peut-être aussi la coke, sans ça tu n’es pas toi, sans ça tu ne profiteras pas. La déception est parfaitement lisible, autant dans sa voix que sur son visage. Déception et frustration qui viennent accentuer la colère de son jargon prononcé dans une langue que tu ne reconnais même pas. Il faut croire que tu t’essaye à l’exotisme, mais même ça, ça ne te fait plus vraiment rêver. Tout ça te paraît toujours aussi fade, insipide, sans saveur, quoi que tu fasses. Ce n’est pas le moment. Alors tu file, sans regarder où tu vas. Tu prends tes jambes à ton cou, pour vite te barrer de là. Dehors, la nuit est tombée, apportant avec elle des flocons de rêves. Avec un peu d’imagination on pourrait croire que les étoiles qui parsèment le ciel ont décidés de venir s’échouer juste là, à tes pieds. Il peut-être un peu tard pour toi, pour se laisser aller à rêver, en revanche il est trop tôt pour se décider à rentrer. Il bon ces derniers temps d’échapper à cette fameuse suite de luxe qui commence à t’étouffer, tous les prétextes sont bon pour ne pas y retourner. Il a des rires. Non loin de toi et, ça t’attire. Des filles déjà bien éméchée, toute en bande rassemblée. Elles se pressent à l’entrée de la boîte de nuit de la station, se mêlant à d’autres en quête de sensations. Inévitablement ton corps est attiré par là-bas, tes jambes s’activent et t’y conduisent. Un billets un peu gras glissé au videur et la porte d’un nouveau monde s’ouvre à toi sans aucune complication. Tout autour de toi c’est la débâcle, les corps semblent en fusion au rythme de la musique. L’alcool coule à flots dans les gosiers jamais assez rassasiés à cause d’une soif infinie. Les lumières viennent agresser les rétines désireuses d’obscurité malsaine. Etrangement, toi qui n’était pas d’humeur à la fête, tu te sens tout d’un coup comme chez toi. L’ambiance vient pénétrer chaque parcelles de ton corps en manque de sensations fortes et l’adrénaline te donne un nouvel appétit. C’est tout ce que ton esprit voulait, un peu de spectacle à regarder. Les corps qui se déchainent et s’enchainent, la musique qui envoute, ton verre à la main tu choisi un fauteuil dans un coin. T’as seulement envie de regarder, pas forcément d’y participer. T’as pour habitude de vivre les choses par procuration, seulement en regardant les autres, comme pour te préserver. Et tu laisse le temps t’échapper. Tout ce qu’il y a autour de toi, tu te permets de l’oublier. Les yeux dans le vague, à siroter ton verre, accroché à lui comme si c’était la dernière fois que tu goûterais à ce plaisir. Le whisky hors de prix s’insinue peu à peu dans ton sang, te forçant à relâcher tout tes muscles et la pression emmagasinée depuis quelques jours. Tu t’enfonce dans ton fauteuil, sombrant légèrement dans un nouvel état d’esprit, comme si tu ne faisais plus parti de ton propre corps. T’es si loin qu’il te faut entendre cette voix familière pour te rendre compte que tu n’es pas aussi seul que tu te l’es imaginé. Elle s’est posée sur le l’accoudoir à côté de toi, comme si de rien n’était et tu te laisse aller à un sourire en posant ton verre sur une petite table qui traine à côté de toi. « Tout seul ? Je l’étais peut-être, mais plus maintenant » Tu te risque à aller poser une main sur la cuisse qu’elle exhibe à côté de toi, comme pour appuyer tes paroles. « Ta si grande générosité va bien finir par te forcer à me tenir gentiment compagnie, non ? » Tu retire ta main, mais ton sourire reste toujours intacte sur ton visage. T’es ravis de la retrouver là, tu sais que c’est toujours de bonne augures pour pimenter ta misérable vie, surtout qu’elle s’est jeté elle-même dans les mailles de ton filet, sans que tu n’ai aucun effort à faire. « Je te paye un verre pour ça » Tes yeux sont presque suppliants, t’aimerais pas la voir filer si rapidement, après tout, la soirée ne fait que commencer.
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