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 Work hard, Play hard (Louka)

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Elijah Morrison

Elijah Morrison

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MessageSujet: Work hard, Play hard (Louka)   Work hard, Play hard (Louka) EmptyLun 6 Avr - 20:46

work hard, play hard

Hey, said us hustler's work is never through We makin' it 'cause we make it move The only thing we know how to do Said it's the only thing we know how to do Work hard, play hard Δ D.G

Une énième taf tirée sur cette cigarette sans aucune saveur. Une énième gorgée de ce café insipide dont tu as fini par prendre l’habitude. Un énième hochement tête pour indiquer à ton interlocuteur que tu tiens toujours le fil de ses paroles. Ton esprit vogue déjà ailleurs, dans les volutes de fumées qui s’échappent de tes lèvres. Depuis le début de l’entretient il s’est déconnecté pour gentiment se mettre sur le pilote automatique. Rien de ce qu’il peut laisser échapper ne t’intéresse. Les mots passent sur toi comme du vent, sans t’atteindre véritablement. Il est encore plus barbant que la dizaine de ses collègues qui ce sont présenté aujourd’hui. « Vous voyez où je veux en venir monsieur Morrison ? » Il insiste sur le monsieur, comme si ça pouvait l’aider à se convaincre que tu es bel est bien un homme plutôt qu’un gamin. Il doit approcher la quarantaine, peut-être moins. Son visage est marqué par une expression assez étrange, la même que tous les gens qui travaillent ici. C’est une marque que le temps passé entre contrats et réunions, voyages d’affaires et nuit blanche, fini par laisser sur les visages. Il a l’air vieux et fatigué, peut-être un peut stressé aussi, à en croire le débit de parole dont il t’assomme depuis plus d’une demie heure. Il fait références à des dossiers critiques, le genre de sujet qu’il ne faut pas prendre à la légère ces temps-ci. Tu soupires, laissant tomber ton mégot dans le cendrier posé sur ton bureau, reprenant tes esprits malgré toi. « Quoi que vous disiez, vous en saurez toujours plus que moi, vous savez ce que vous avez à faire… » Tu clos le dossier posé devant toi et par la même la conversation. Son visage se crispe, le tien reste toujours aussi impassible. Tu renonces à supporter ça plus longtemps et ça l’irrite au plus haut point de ne récolter qu’un désintérêt profond de ta part.
Ce n’est pas le jour.
Ça ne le sera jamais.
Jouer les représentants du paternel devient de plus en plus pesant. Ce masque de sérieux que tu as revêtit par obligation t’oppresse. Ce n’est pas toi, ça ne le sera jamais. Tu n’es pas fait pour rester coincé derrière un bureau à longueur de journée, affublé d’un costume de pingouin, pour jouer les fils prodigues doués en affaires. L’année qui s’est écoulée a fait de toi un parfait petit soldat paré à toutes éventualités. Désormais tu sais comment agir, comment réfléchir, ce que tu te dois de dire ou non, la façon dont tu dois te comporter. Désormais tu sais flairer les bon contrats, ceux qui rapportent gros. Tu sais flairer les gros pigeons, ceux qui se laissent berner par tes allures de novice. Le métier est rentré dans ta petite tête, le stresse est devenu un lot quotidien avec le quel tu avances sans broncher et le manque d’activités extra professionnel devient de moins en moins désagréable. Tu penses travail, tu vis travail, tu manges travail, tu dors travail. A longueur de temps il rythme ta vie, rendant tout le reste totalement obsolète, synthétique, inintéressant. A l’opposé considérable ce que tu pouvais penser il y a plus d’un an, indépendamment de ta volonté. Rejeter tout ça pour l’enfouir profondément dans un coin sombre de ton être, n’a rien de positif. Ça reviendrait au même que de nier qui tu es, et pourtant tu le fais pour contenter tout le petite monde qui évolue autour de toi. « Vous savez où se trouve la porte. » Tu es ferme, autoritaire, sûr de toi. La tête haute tu l’encourage à déguerpir d’ici le plus rapidement possible, avant qu’il ne réduise ton calme au néant. L’homme s’exécute, non sans montrer sa frustration de se voir mettre dehors sans aucune politesse. La porte claque et ton corps se relâche presque immédiatement.
Tu as besoin de te changer les idées.
Tu as besoin d’un petit remontant.
Un bref coup d’oeil aux cloisons transparentes qui délimitent l’enceinte de ton bureau, tu t’assures d’être au couvert d’yeux un peu trop curieux. La voie est libre et ta main s’empresse d’accéder au tiroir de ton bureau pour aller chercher un fond de cocaïne très bien dissimulée. La poudre agresse tes gencives, lacère ton cerveau et balaye le peu de concentration qu’il te reste, mais c’est jouissif de pouvoir y goûter à nouveau. C’est devenu un misérable luxe que tu ne peux te permettre qu’en de rares occasions. Le travail te force à rester clean, ta fierté au-près de ta femme te force à rester clean, ta conscience te force à rester clean. Pourtant, parfois tu régresses, préférant faire passer le réconfort avant tout le reste. Tu ne sors plus, tu ne baises plus, tu bois de moins en moins. C’est encore le seul petit plaisir que tu peux te permettre, malgré sa férocité. « Hannah, annulez tous mes rendez-vous pour la journée et ceux de monsieur Wemblay et faites le venir immédiatement. » Sans même attendre une réponse de sa part tu as relâcher le bouton du micro pour te lever immédiatement, histoire de te décontracter un peu les jambes, trop endolorie par ton inactivité de la matinée. Tu postes devant ton bureau, le plus décontracté du monde, les bras croisés sur ton torse, le plus naturellement du monde. Pour une fois c’est vrai. « Merci Hannah… » Un petit sourire et tu relâches de nouveau ce maudit bouton qui te sépare d’elle. Un peu de politesse pour sa personne ne t’écorchera pas la bouche. Heureusement pour toi qu’elle est toujours fidèle au poste, sans elle tu ne tiendrais pas la route une seconde. Sans lui non plus d’ailleurs. C’est pourquoi tu exiges qu’il vienne te sortir de ton ennui dévorant. L’éclate au travail, n’est pas la meilleure des idées, mais pour une fois au moins, un peu de détente ne sera pas de trop.
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Louka Wemblay

Louka Wemblay

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MessageSujet: Re: Work hard, Play hard (Louka)   Work hard, Play hard (Louka) EmptyLun 6 Avr - 23:01

Une énième journée de travail dans laquelle tu t'accomplissais. Une nouvelle occasion pour toi de briller, de montrer l'étendue de ton talent. Tu adorais cela, être le centre de l'attention et surtout voir leur têtes. Celles de ses vieux croulants qui n'en revenaient pas. Trente ans et déjà associé. Ça les faisait chier. Ça les rappelait qu'à leur âge ils n'avaient plus rien à attendre. Et toi, t'étais en joie, cela en était presque jouissif et tu n'en perdrais pas une miette. Tu aimais ton poste, tu en aimais presque tous les aspects et peu à peu tu avais même réussi à oublier le côté baby-sitter qui t'avait été confié. Peut-être pas toujours mais parfois. Une belle journée s'annonçait et tu n'étais pas prête à la voir partir. « Monsieur Wemblay, Madame Carstairs demande à être transférée. » Hannah voulait te parler ? Cela te faisait sourire. Elle était loin de t'apprécier, bien loin d'être ta fan numéro une. Oh, si elle n'avait pas tant tapé dans l'oeil d'Elijah sans doute aurais-tu déjà tenté de la mettre sous tes griffes, de lui faire ravaler ce dégout qu'elle affichait. Elle était telle que tu l'aimais, bien trop jolie pour son propre bien, d'apparence inaccessible mais si facile à cueillir. Parce que tu savais y faire. Parce que tu avais toujours su comment t'y prendre. Comment amener les choses à être telle que tu le désirais. Rapidement, tu pris la demoiselle sur ta ligne de téléphone. Seulement sur ta ligne. « Hannah, ceci n'est pas le bureau d'Elijah, malheureusement pour toi. » Tu l'entendais te haïr à l'autre bout de la ligne avant qu'elle ne t'annonce que ton patron désirait te voir et qu'en prime il avait annulé tous tes rendez-vous pour la journée. Cette nouvelle un peu surprenante te donnait envie d'en savoir davantage. Et puis, qui étais-tu pour aller contre les ordres du patron ? Pas grand-chose. Sortant rapidement de ton bureau, tu te rendis vers le sien sans oublier de jeter un long regard sur Hannah. Oh non, elle n'allait pas s'en tirer en si bon compte. Entrant dans le bureau d'Eli, tu refermas la porte derrière toi. Non, tu ne désirais pas qu'elle sache le contenu de vos discutions. « Eli, tu viens de m'annuler le meilleur rendez -vous de ma journée. Une belle demoiselle avec qui j'aurais certainement pu conclure et bien m'amuser. Mais comme tu es mon patron je suis bien obligé de te pardonner. Enfin, une augmentation sur mon salaire ne serait pas de refus pour montrer ta générosité à l'égard de ma situation plus que délicate. » Une longue boutade, un long message simplement destiné à lui donner un peu le sourire. S'installant sur le coin libre de son bureau, tu le regardais l'espace d'un instant. Sa tête faisait peur. Il faisait peur. Il y avait tant de choses que tu avais appris à découvrir sur lui et tant d'autres qui te ressentaient encore à assembler. « En parlant de demoiselles, quand vas-tu enfin sauter ton assistante personnelle. Ne me regarde pas comme ça. Je ne veux pas dire mais une assistante personnelle qui ne rend pas son patron heureux dans tous les sens du terme ne mérite pas le terme d'assistante personnelle. » Un clin d'oeil vient prendre place sur tes traits. Ton attitude pouvait sans aucun doute le surprendre ou plutôt, il pourrait le surprendre si c'était la première fois que tu agissais de la sorte. Mais ce n'était pas le cas. Tu étais ce genre d'hommes, celui qui prenait tout par plaisir, celui qui ne voyait pas quel mal il y avait à se faire plaisir, un peu, beaucoup, passionnément. Et puis tu avais tes raisons. Celle que même ton boss ne connaitrait jamais. Le gamin ne pouvait pas savoir, pas si tu tenais à ton job. Sur son visage, tu voyais son air grave et ça ne te plaisait pas. Parce que tu n'étais pas à l'abri. Tu savais que ton secret pouvait fuir à tout moment. Que tu n'étais pas à l'abri. Peut-être qu'il l'avait découvert ? Peut-être qu'il était sur loin de te virer ? Tu n'étais pas le genre de mec à rester dans le non-dit. Tu voulais savoir, tu allais savoir et puis, tant qu'il ne te voyait pas en train de la baiser, il ne pouvait pas être assuré de ce qui se passait. Il ne pouvait pas te virer sur des sous-entendus quand même ? A cet instant tu te maudissais d'avoir craqué. Et tut te maudissais encore davantage de savoir que tu allais recommencer. Elle était une sorcière, une sorcière du sexe ! Et toi tu n'étais pas bien résistant. « Puis-je connaitre le programme de ma journée ? Je suppose que tu n'as pas supprimé mes rendez-vous et demandé ma venue simplement pour me regarder droit dans les yeux ? » Jouer sur l'humour, le taquiner pour lui enlever ce côté grave dans le regard, pour avoir une chance de s'en sortir. « Ou alors, tu m'as caché des choses sur tes penchants. » Un énième sourire en attendant le verdict. En attendant de savoir ce qu'il désirait vraiment.
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Elijah Morrison

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MessageSujet: Re: Work hard, Play hard (Louka)   Work hard, Play hard (Louka) EmptyMar 7 Avr - 15:22

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La poudre a embaumé ton cerveau, déridé ton visage, apaisé tes tourments. Envolée, l’interminable réunion avec le conseiller des finances. Envolée ta morosité constante. Envolé, ton sérieux qui te force à rester de marbre face à toutes les situations. Tu as besoin de laisser tomber le masque, de repousser les murs et de cesser de réfléchir à ces interminables placements monétaires qui te minent le cerveau et les tripes. Tu retrouves agréablement ton égoïsme et ton impulsivité qui t’ont toujours poussé à faire librement ce qui te plaît sans te soucier du reste. Qu’importe si tu sombres et que tout ce qui t’entour te suive dans ta terrible chute. Pour une misérable journée à glander, l’avenir du monde des affaires n’en sera pas perturbé pour autant. Toute l’armée de petits soldats promptement dressé à manœuvré tout seuls, est là pour s’en occuper, et Louka ne dérogera pas à venir te tenir compagnie.
Il est déjà là.
Il râle contre toi.
Des boutades comme toujours. Petits piques pour détendre l’atmosphère et prendre à la légère tes négligences. Il pourrait être plus dur parfois, assumer son rôle de surveillant disciplinaire sans relâcher la bride. Mais non. Des fois tu te demandes le quel de vous deux tiens le mieux la route. Des fois tu te demandes si l’homme qui se tient dans ton ombre, ne fait pas le sale boulot à ta place en te laissant croire habilement que c’est encore toi qui a le contrôle. Il est juste, bon et droit avec toi. Plus conciliant que chiant et tu le respectes pour ça. Il lui a fallut une patience extrême pour réussir à te manier avec des pincettes sans risquer de te froisser suffisamment pour que tu renonce. Non, il n’a pas fait de toi un inconditionnel du travail, il a seulement aidé à rendre la tâche plus simple et agréable. C’est d’ailleurs sa détermination qui t’as poussé à le considérer autrement que comme un pingouin de plus à l’instar de tous les autres qui te cirent les pompes à longueur de temps. Il est peut-être plus vieux, plus marqué par les tourments de la vie que toi, mais dans le fond, il réside beaucoup de points communs entre vos deux personnalités, assez pour que puisses lui manifester de l’intérêt. Son humour lourdement américain, loin de la classe british que tu as toujours connu jusque là, parvient toujours à t’arracher un sourire. Au moins qui parvient à allier travail et plaisir. « T’en trouveras bien d’autres à t’envoyer pour combler celle là, te couvrir de fric n’aidera en rien ta personne ! » Tu t’exclames, faussement outré. Après toi, c’est peut-être la personne qui joui le plus des intérêts de la compagnie, polémiquer sur sa situation, soit disant délicate, est on ne peut plus mal placé. Tu sais que c’est pour rire, plutôt que d’admettre que cette interruption dans son emploi du temps l’enchante tout de même assez. Pourtant, tu essayes tout de même de garder ton sérieux pour ne pas laisser transparaître sur toi qu’il y a quelques minutes tu avais encore le nez dans la poudre. Avec lui tu ne t’en caches pas, mais c’est toujours aussi dur à assumer. Pour Angie, pour ce frère que t’as perdu, pour tout ce que ça a creusé entre vous, dans vos vie, dans vos âmes, dans vos coeurs. L’assumer ouvertement reviendrait à admettre à quel point ça a pu te toucher, te détruire, t’anéantir. Ta seule force réside dans le simple fait de tout nier, de ne pas voir la vérité en face pour te persuader que rien de tout ça n’est arrivé, que tout est comme avant. Pourtant, si c’était le cas tu ne serais pas là, tu ne serais pas avec Louka à contempler un empire de fric et de faux semblant en parlant de ton assistante personnelle. « Je suis un gentleman moi, j’attends le meilleur moment pour la cueillir. Ça va pas tarder, ne t’en fais pas pour ça. » Tu ricanes légèrement, nerveusement. Si tu le pouvais tu piquerais un fard, pas franchement à l’aise de discuter de ça, encore moins avec un homme et surtout lui. Tu es bien loin du jeune excessif qui s’envoyait n’importe quelle demoiselle au décolleté trop prometteur et au courbes aguichantes, aux quatre coins du monde. T’es devenu l’époux, fidèle malgré lui. Frustré, malgré lui aussi. Un an que ta pseudo femme rejette ses devoirs conjugaux en te refusant toute manifestation de tendresse. Même le plaisir charnel est devenu proscris alors qu’il en a toujours été question entre vous, qu’importe la situation. Dans les bons moments comme dans les mauvais. Le plus frustrant c’est de ne pas savoir les raisons de cette punition alors qu’elle s’envoie la moitié de Manhattan dans ton dos.
Tu ne la désir même plus de toute façon.
Ni elle, ni aucune autre.
Comme si au fond de toi, le feu qui t’avait toujours forcé à te damner pour les femmes, avait fini par s’éteindre. Il n’y en a qu’une seule qui parvient toujours à raviver un semblant de curiosité. Parce qu’elle a l’air si inaccessible que la simple idée de la posséder te dévore. Elle est à dix mille lieux d’Angie et de son âme empoisonnée, rien ne t’intéresse plus que ça et ton acolyte l’a bien compris sans que tu n’ai besoin de le reconnaître ouvertement. Elle est si douce et si innocente, toujours disposée à égayer tes journées, à tout mettre en place pour que tu sois comblé, parallèlement à cette femme qui te sert d’épouser et qui s’acharne à trouver tous les jours une nouvelles façon de te faire ronger le sang. Sa simple présence suffit à t’apaiser et tu te complais dans cette relation jusqu’ici platonique. Jusqu’ici, oui, parce que vous avez failli franchir la barrière de l’adultère, mais c’était sans compter sur le monde qui évolue autour de vous.
Son clin d’oeil passe à la trape.
Tu restes toujours aussi sévère.
Pourtant, dans une énième tentative pour te dérider, il parvient à t’arracher un rire et à te faire renoncer à ton sérieux. Il a eu raison de toi, enfin. Sans retenir tonitruant, tu le pousses du coude pour refuser ses paroles de manière détendue. « T’es pas mon type d’homme malheureusement… T’es pas assez docile, ça m’excite pas. » Le ton de ta voix et tranchant, pourtant tu souris toujours, renonçant définitivement à cette mine austère que tu affiches toujours. Son sens de l’humour est communicatif plutôt que désagréable. « Non, plus sérieusement, j’en ai marre de voir tous ces pingouins défiler ici pour me prendre pour un con, j’en ai marre de rester assis ici, j’en ai marre d’Angie et de tout le bordel… » Tu lâches ça dans un sourire lasse, mais tu gardes toujours un semblant de ton enthousiasme. « Pour tout te dire, je me fais royalement chier, voilà. » Tu craches le morceau, relâchant tes bras croisé pour aller appuyer les mains sur tes genoux, comme si l’avoué était une chose lourde à supporter. Tu refuses de donner raison à tous ceux qui pensent que tu ne tiendras jamais la route, qu’il arrivera bien un moment où tu finiras par renoncer. Tu ne veux pas donner satisfaction en prouvant, qu’effectivement, que rien de ce que tu fais ne tient la route. Tu t’es rarement octroyé un peu de détente sur tes heures de travail, préférant sacrifier ton équilibre morale au profit de l’entreprise. « Du coup… En bon baby-sitter que tu es, je me suis dit tu pourrais me divertir, et ne nies pas que dans le fond, ça t’arrange d’abandonner ton post. » Tu retrouve un petit sourire, te permettant même de le regarder de haut comme pour le mettre au défis. Tu te comporte comme un gamin capricieux qui exige de son entourage, renouant avec celui que tu étais avant de te retrouver coincé ici. « Tu sais, à sauter n’importe quoi, n’importe qui, tu vas finir par avoir des problèmes un jour, crois moi… » Tu le regardes du coin de l'oeil, presque inquiet pour sa personne, même si tu affiches un sourire narquois. Tu le mets sincèrement en garde, pas pour toi, mais pour lui. Tu parles en connaissance de cause, pour avoir toi même essuyé quelques soucis de femme mariées. Tu n’as sans doute rien à craindre pour tes intérêts personnels, comme pour Angie par exemple. Il est assez intelligent pour ne pas s’aventurer sur ce terrain là, du moins de ce que tu sais de lui, car même au bout d’un an tu n’as pas encore eu le temps de faire le tour de tout. Tu ne sais que ce qu’il veut bien partager avec toi, tout comme tu le fais avec lui. Il y a des choses qui méritent de demeurer dans l’obscurité, pour votre bien commun.  
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Louka Wemblay

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MessageSujet: Re: Work hard, Play hard (Louka)   Work hard, Play hard (Louka) EmptyMar 7 Avr - 23:14

Rire pour détendre l'atmosphère. Rire pour qu'il ne comprenne pas, pour que jamais il ne sache le vrai dans le feu. Pour que jamais il ne découvre comment tu tapais sa femme. Comment tu te la tapes toujours. Comment tu te la taperas encore. Tu voudrais arrêter mais tu n'y arrive pas, tu es coincé et tu ne peux vraiment rien faire pour changer cela. Tu es pris dans un piège, un piège si gros, si puissant, un piège que tu hais autant qu'il ne t'amuse. Alors, l'humour est là et puis, faut bien essayer de le dérider un peu, de tenter de lui donner le sourire. Une mission qui était bien loin d'être évidente mais à laquelle tu t'entendais de t'appliquer de ton mieux. Tu n'étais pas qu'un associé, tu avais également ce rôle de Babysitteur, celui que les autres refusaient de reconnaitre ou seulement pour se moquer de toi mais tu savais le vrai du faux. Que cette partie de ton job te permettait d'être là où tu en es alors, tu l'acceptais, même si elle ne faisait pas partie de tes fonctions premières. Parler des femmes, une première manière de détendre l'atmosphère, de rester dans une ambiance bonne enfant, bien loin de celle de vos journées de travail. Tu étais dans un entre deux, en même temps sympathique mais plus professoral ou autoritaire quand la situation l'exigeait. « T'en trouveras bien d'autres à t'envoyer pour combler celle là, te couvrir de fric n'aidera en rien ta personne ! » Ton rire se fit entendre parce qu'il n'avait pas faux. Il te connaissait bien, il savait bien que tu n'étais pas le genre d'hommes à te caser. Tu agissais de la sorte, tu prenais, utilisais et puis jetais. Un parfait petit plan qui te correspondait bien, qui t'amenait un style de vie qui te plaisait. Qui... se trouvait maintenant compliqué par la donzelle, par cette femme qui ne devait nullement être sienne, qui ne devait en aucun cas rendre dans ses draps, celle qu'il baisait pourtant, tout en riant maintenant avec son époux. Tu es un vrai salaud... « L'argent me permet de m'acheter de beaux costumes, les beaux costumes attirent les femmes, les femmes finissent dans mon lit, je prends mon pied, je suis de bonne humeur, je viens travailler de bonne humeur, je suis donc agréable et tu m'apprécies. Tu vois tout tient grâce à des petits billets verts. » Tu souriais tandis que ton raisonnement aurait pu faire passer quelqu'un pour un malade mais c'était ta manière à toi de te comporter, de voir les choses, de comprendre le tout. « Et même s'il est vrai qu'il est plus facile de cueillir une femme que de voler une sucette à un bébé, elle était très jolie, très peu disponible, un peu sauvage, parfaite pour un bon moment de plaisir. » Oh oui, le plaisir, tu savais ce que c'était, tu savais comment le donner, comment l'atteindre, comment tout faire pour l'obtenir. Le tien, l'autre, tu t'en moquais un peu, cela n'intervenait pas de suite, par après. Toi d'abord, le reste ensuite, tu avais toujours agi de la sorte et tu n'étais pas prêt à changer. Sauf que tu te foutais dans la merde, chaque jour davantage, parce que tu la baisais. Ne rien laisser paraitre, faire semblant de rien et puis sourire. Se concentrer sur la Hannah, la chance de ne plus être un total salaud. Si elle couche avec Elijah, lui aussi trompera sa femme et cela te rendra moins dégelasse rien qu'un peu pas vrai ? « Je suis un gentleman moi, j'attends le meilleur moment pour la cueillir. Ça va pas tarder, ne t'en fais pas pour ça. » Tu n'en étais pas un et tu le savais parfaitement. Tu ne pourrais jamais nier ta nature même si tu pouvais passer pour tel, tu n'en serais jamais un, pas complètement. Mais tu t'en moquais, tant que les gens pouvaient t'imaginer être comme tel, tant que tu étais le roi de tes capacités. Un certain soulagement se répercuta dans ton âme en l'entendant parler de la sorte. Parce que s'il couchait avec elle, tu pourrais continuer pas vrai ? Rien ne te l'interdirait ? Peut-être juste ton bon sens, peut-être juste ta conscience, si seulement elle avait été développée ... Ce n'était toutefois pas le cas, pas du tout... « Moi de même ou plutôt j'arrive à le faire croire ce qui, je pense, demande tout autant d'effort que d'en être véritable un. Enfin ce n'est que mon humble avis. » Tu n'avais pas parlé du reste, conscient que ce n'est pas ce qu'il désirait. Qu'il cherchait tout autre chose, qu'il ne voulait en aucun cas parler d'elle avec toi. Tu pouvais le comprendre, tu ne désirais pas non plus t'exprimer sur sa femme devant lui. Parce que tu ne désirais pas qu'il découvre tout cela et ce n'était pas prêt d'arriver, tu ferais tout pour en tout cas

Quelques petites phrases toujours aussi douteuses et tu arrives finalement à le faire rire, à lui faire reprendre contact avec quelque chose de plus gai et tu es fier de ta propre personne. Eli traine sa morosité, ses failles, ses souffrances et toi, tu ne désires qu'une seule chose, le ramener vers plus de bonheur. Même si baiser sa femme n'est pas vraiment la voie la plus idéale vers ce bonheur. Tu n'es pas parfait. « T'es pas mon type d'homme malheureusement... T'es pas assez docile, ça m'excite pas. » Tu lui sors ta mine la plus choquée, celle que tu peux faire. Tu veux qu'il remarque combien ses propos t'ont atteint alors que ce n'est pas le cas. Tu désires simplement t'amuser, prendre du plaisir et puis lui en donner d'une manière totalement amicale. Tu te contentes de le regarder de la sorte pendant quelques instants, comme si le monde venait de défaillir, comme si tout était devenu négatif alors qu'il n'en était rien. « Quoi ! Je ne suis pas ton type et moi qui m'attendait déjà à ce que tu me sautes dessus. » Rester sérieux une seconde avant d'éclater de rire, un petit rire, un plus grand rire, une occasion de t'amuser un peu plus avant de continuer sur ta lancée. « Remarque tu n'as pas tort, je ne suis pas le genre docile, j'aime bien trop dominer pour cela. » Oui, tu étais ce genre d'homme, celui qui avait besoin de toujours tout contrôler pour se sentir bien, pour ne pas avoir l'impression de défaillir, de voir son monde partir dans un sens qu'il n'appréciait pas. Tu es ce genre-là et rien ne te changerait plus maintenant. « Non, plus sérieusement, j'en ai marre de voir tous ces pingouins défiler ici pour me prendre pour un con, j'en ai marre de rester assis ici, j'en ai marre d'Angie et de tout le bordel... » Et voilà, il entrait dans le vif du sujet. Tu pouvais le comprendre même si sa seconde phrase était loin de te mettre à l'aise. Parce que tu savais ce qui se passait au fond. Tu savais que pour Angie, les choses étaient plus compliquées. Comment pourrais-tu te permettre de parler de sa personne alors que tu couchais avec elle ? Alors que tu connaissais certaines choses d'elle que tu ne devais pas connaitre. Alors oui, si tu désirais aider Elijah, la partie sur Angie était loin de te faciliter la tâche. Bien loin... « Pour tout te dire, je me fais royalement chier, voilà. » Tu l'avais plus ou moins compris mais en voyant son visage, tu sais qu'il a besoin d'un peu de réconfort, doucement, tu mets ta main sur son épaule. Un geste de soutien, un geste pour lui dire que tu es la et que tu ne le laisseras pas tomber. « Tu vas y arriver, ne t'en fais pas et s'ils te font tellement chier, vient me chercher, je leur monterais comment il faut traiter le patron. » Une phrase faite pour le réconforter pour lui montrer que tu étais de son côté mais jusqu'à un certain point pas vrai ? « Ils ont les nerfs, tu n'es qu'un gosse pour eux, ils te prennent pour un con parce que c'est ce qu'ils veulent que tu crois. Mais aujourd'hui nous allons envoyer chier tout ce beau monde. » Tu lui souriais, essayant de l'aider à aller mieux à retrouver son sourire, un peu plus de bonne humeur, une meilleure manière de se comporter et tu étais sans doute bien parti. « Du coup... En bon baby-sitter que tu es, je me suis dit tu pourrais me divertir, et ne nies pas que dans le fond, ça t'arrange d'abandonner ton post. » Il n'avait pas totalement tort et c'est vrai que tu méritais également de pouvoir profiter des bons côtés, de pouvoir t'amuser un peu et si cela lui permettait d'aller un peu mieux ce n'était pas non plus une mauvaise chose. Cela te faisait rire qu'il emploie le mot babysitteur, qu'il mette en avant cette partie que tant tentait pourtant de cacher comme une bête curieuse, comme quelque chose qu'il ne fallait absolument pas montrer. Tu savais que ça faisait partie de ton rôle et finalement dû l'acceptait. Parce que tu ne pouvais pas te battre contre une de tes tâches et que finalement ce n'était pas si dérangeant, cela te permettait d'avoir un meilleur salaire que bien des personnes et tu n'allais en aucun cas te plaindre de cela. « Je savais que tu rêvais d'avoir un strip-tease de ma part mais je dois t'avertir, mon attribut à tendance à provoquer des réactions sexuelles immédiates. » Encore un peu d'humour, c'est ce que tu maitrisais le mieux, ce qui passait le plus facilement. « Qu'as-tu donc envie de faire avec moi ? En tout bien tout honneur bien entendu ou du moins, j'accepte de bafouer mon honneur tant que tu ne me demandes pas de te faire des enfants. » De l'humour encore et toujours plus même quand il fallait rester parfaitement sérieux. A ce moment précis tu n'y arrivais nullement. Tu n'étais pas le genre de personne qui agissait de la sorte et tu n'allais pas changer de comportement face au gamin. C'était même ce qui faisait la force de votre relation. Tu ne te la jouais pas avec lui, tu étais presque honnête même si certaines choses méritaient de rester cacher. « Tu sais, à sauter n'importe quoi, n'importe qui, tu vas finir par avoir des problèmes un jour, crois moi... » Heureusement que tu es passé maitre dans l'art de dissimuler tes émotions. Parce qu'il venait de te planter un beau coup de poignard. Comme s'il savait ! Non, il ne pouvait pas savoir, tu en étais certain. Mais il touchait près du but et cela était vraiment loin de te plaire, vraiment loin. Sauter les femmes ne lui provoquaitpas de soucis, tant qu'il ne s'agissait pas de la femme de son patron mais elle, c'était une toute autre histoire, quelque chose d'interdit mais si passionnant et il n'arrivait pas à s'en passer. Il ne savait pas, il ne pouvait pas. Il appréciait ce gout d'interdit qui pourtant lui paraissait bien maigre à cet instant précis. « Je ne saute pas n'importe qui, je ne saute que de beaux lots. Et puis tant que je ne fais que les sauter, pas de mal. Pas de sentiments foireux, pas de trucs qui viennent tout foutre en l'air. La baise reste de la baise et à ce jeu-là je suis le meilleur. » Peut-être même trop... « Je crois que ça te ferais du bien tu sais, baiser sans penser à rien d'autres, sans y voir des sentiments cachés, sans penser à tout tes soucis, juste baiser pour la baise, en honneur de la baise et de ton corps. » Le pire conseil de la terre au pire moment et à la pire personne. Tu t'enfonçais vraiment, de pire en pire et tu savais que fréquenter Angie n'arrangeait pas les choses, elle les empirait. Tu devais arrêter. Tu le devais pour Elijah. Mais tu savais bien que la force que tu possédais maintenant partirait bien vite, que tu n'en serais plus capable en l'ayant devant toi. Cette femme était un démon et tu ne pouvais rien faire contre vraiment rien... Dans la merde, tu l'étais certainement jusqu'au cou et ce n'était pas prêt de changer...
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Elijah Morrison

Elijah Morrison

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MessageSujet: Re: Work hard, Play hard (Louka)   Work hard, Play hard (Louka) EmptyJeu 9 Avr - 1:32

work hard, play hard

Hey, said us hustler's work is never through We makin' it 'cause we make it move The only thing we know how to do Said it's the only thing we know how to do Work hard, play hard Δ D.G

Un peu d’humour dans toute cette morosité trop sérieuse. Il a toujours les bons mots pour dérider la situation, plus rendre les choses plus agréables, pour faire oublier tout ce qui tracasse. Parfois ça aide à assombrir ce qui ne va pas, même si ce n’est que brièvement. Ça fait trop longtemps que tu ne ris plus vraiment, ça fait trop longtemps que tu ne vis plus vraiment. Tu t’es muré avec le deuil de ton amis, le deuil de ton amour, le deuil de ta vie. Parce que tu as trop laissé derrière toi, toutes ces choses auxquelles tu as renoncé pour devenir un autre. Quelqu’un que tu n’es pas, que tu n’as jamais été et que tu ne seras jamais. Tu n’es plus que l’ombre de toi même. Un fantôme qui tient encore debout parce que tu n’as pas le droit de renoncer, pour elle, pour lui, pour eux. Comme un vulgaire pion qui trace sa route sur l’échiquier au bon vouloir des autres. Mais avec lui tu n’es plus forcé de faire semblant. Tu peux faire tomber le masque et redevenir toi-même le temps d’un bref instant. Son raisonnement est le même que celui que tu tenais encore quelques années en arrière. Parfois t’as l’impression de te retrouver en lui, avec quelque années de plus et une assurance à toute épreuve qui n’a pas encore eu le temps d’être désamorcée. Tu hoches la tête, ricanant légèrement pour opiner à ce qu’il dit. Il a raison, tout dans ce bas monde est conduit uniquement par l’argent et le gosse de riche que tu es, le sait mieux que personne. Malheureusement, les billets vert n’achètent pas le bonheur, n’achètent pas l’amour, n’achètent pas la vie. Ça sert uniquement à faire semblant, à combler des petits morceaux de satisfaction jusqu’à ce que le besoin redevienne dévorant. Il en faut toujours plus, mais même plus, ce n’est jamais assez. Parce que ce n’est que du matériel, du secondaire, mais ce pourquoi l’homme inspire ne s’acquière malheureusement pas en l’achetant. Comme l’intérêt d’une personne. Comme l’intérêt de son assistante personnelle. Tu l’entends parler d’Hannah comme d’une de ses nombreuses conquêtes et ça te pique au vif. Inconsciemment tu plantes un regards vif sur lui, redoutant ses mots. Il en parle comme si il l’a connaissait, comme si il y avait déjà goûté et ça te répugne. Elle ne fait pas parti de ce genre de femmes qui s’offrent au premier homme un peu trop entreprenant. Elle inspire le respect et la patience, c’est pourquoi rien n’est jamais encore arrivé entre vous, même si ça a raté de peu. Ce qui aurait pu te frustrer n’a fait qu’éveiller ton intérêt un peu plus. Elle mérite une véritable intention, pas une vulgaire partie de jambes en l’air entre deux réunions pour répondre au cliché d’une relation patron, secrétaire. « Tu te trompes, elle vaut plus que ça… » T’es un peu amer, déjà de te sentir obliger de confier ce que tu en pense, mais aussi pour l’entendre en parler comme ça. Tu n’as jamais été respectueux avec les femmes, parce que le modèle qu’aurait dû être ta mère ne t’as jamais inspiré rien d’autre que le mépris. Par la même, tu n’as jamais été fidèle, incapable de t’attacher sérieusement à quelqu’un, ou du moins peureux de le faire, et ta relation avec Angie n’a fait que t’orienter un peu mieux sur ce terrain. Tu t’es toujours contenté de posséder le temps d’une nuit, le temps d’une baise, pour mieux filer après vers de nouveaux corps à dévorer. Mais cette femme avec qui tu partages toutes tes journées depuis un an, ne t’a jamais inspiré ça directement. Pour sûr il t’arrive parfois de loucher sur son corps et d’envier ce que tu ne vois pas, mais ça s’arrête là. Parce qu’elle est trop douce, trop gentille, peut-être un peu trop parfaite. Alors tu t’amuses à jouer les gentleman pour te persuader que peut-être un jour tu pourra lui arriver à la cheville et la mériter un temps soit peu, mais si ce n’est pas charnellement. Elle reste un fantasme assez étrange entre envie et crainte de l’inconnu. Lui, il n’a peur de rien. Lui, il ne se prive de rien. Il dit essayer d’en être un, mais ça reste du paraître et ça te fait bien rire. Indépendamment de sa volonté, il traine sur lui le chasseur de femme qu’il est. Ça se devine dans son attitude toujours séductrice, dans le soin qu’il apporte à sa personne et dans cette assurance légendaire dont il fait toujours preuve, dans ses relations sociales comme en affaires. « C’est beau d’espérer. » Tu te joins à son humour en ironisant. Tu trouves risible de l’entendre dire qu’il essaye, parce que toi-même tu as déjà essayé et tu n’en est pas plus un que tu veux bien le prétendre.
Et tu n’en seras probablement jamais un.
Ni aujourd’hui, ni demain.
Tu ne sais pas si c’est la poudre qui a ravivé ton esprit ou simplement on t’ami d’associé qui a trouvé la faille, mais tu te sens légèrement mieux. Un peu moins austère, un peu plus rassuré. Si quelqu’un prêtait l’oreille à vos conversation, il y aurait de quoi se poser des questions. Pourtant, il n’y a probablement pas plus hétéro que vous, ni plus macho. Vos petits piques te renvoient indirectement à ton adolescence et ces petits jeux de gamins auxquels tu pouvais jouer avec ton défunt ami. Son visage se teinte d’une mine théâtrale faussement choquée, t’empêchant de garder ton sérieux plus longtemps. « Je sais que tu fantasmes sur moi, mais je te ferais pas ce plaisir. » Tu te renfrognes tout aussi faussement qu’il avait l’air outré, jouant les hommes trop exigeants, avant de mêler ton rire au sien. Pour une fois tu n’essayes pas de le contenir. Tu ris pour de vrai, un rire tellement vif que ça en devient douloureux. C’est sincère et ça fait du bien, mais tu reprends vite ton sérieux pour enfin aborder les vraies raisons de ton caprice de jeune patron pour exiger une interruption dans votre travail. Tu lui confies sans ménagement que tu penses et ressens, soulagé de pouvoir enfin t’en débarrasser. Il est compréhensif et se veut rassurant, ce qui n’est pas pour te déplaire. La main qui se pose sur ton épaule illustre parfaitement l’appuis dont tu avais besoin. Ces paroles te touches et t’aide à sortir un peu la tête de l’eau pour respirer de nouveau. Tout est normal, tu es jeunes dans un monde de vieux requins. Tu n’es pas vraiment expérimenté dans un monde où tout se doit d’être calculé précisément. C’est tout ce qu’ils attendent de toi, que tu flanches et renonce, mais Louka te redonne le courage de relever la tête et d’avancer sans te laisser aller par une petite déprime passagère. Tu lui rends son sourire, sincèrement,  opinant de la tête pour le remercier en silence. Tu te sens un peu honteux, un peu vulnérable, d’admettre que certains attraits de ta vie te mine le morale, mais devant sa compréhension tu ne peux que capituler et baisser ta garde.
Alors tu lui confis les vraies raisons de sa présence.
Tu lui confis que t’as besoin de lui pour aller mieux.
Il attends de savoir ce que tu attends de lui. Malheureusement c’est l’adrénaline de la poudre qui t’as poussé à agir ainsi et à le faire venir. Tu n’as vraiment réfléchis à ce que tu pouvais avoir envie de faire, espérant qu’il aurait dans sa manche une bonne carte pour te sortir de là. Il relance la discussion qui pourrait faire porter à confusion et tu souris de nouveau, oubliant le fil de ta pensée et ce pourquoi tu l’as demandé à tes côtés. « Sérieux tu fais vraiment une fixette, dis le que tu veux mon cul, c’est pas possible ça… » Tu le pousses gentiment, secouant la tête comme dépassé par ses propos, mais ricanant toujours autant. Dans le fond ça te fait toujours aussi rire, même si tu pourrais vraiment le prendre au sérieux à force. Non, tu sais que c’est uniquement pour te détendre et te défroisser. Tu ne trouves pas mieux que de l’avertir, faisant indirectement référence à ses ébats dont il ne se cache pas. Tu n’es pas le mieux placé pour te permettre de le mettre en garde, il n’a aucun conseil à recevoir de toi. Tu n’es pas plus un ange que lui, même si ses derniers temps tu es devenu fidèle, malgré toi. Parfois t’aimerais retrouver cette insouciance. T’aimerais savoir qu’aucune femme ne t’attend à la maison. T’aimerais t’oublier dans des draps différents chaque soir. T’aimerais retrouver le plaisir de la liberté qui te permettait de t’envoler de femme en femme sans te soucier de rien. Mais ça reste des envies, des fantasmes. Tu n’es pas décidé à succomber comme ça, aussi facilement, malgré tout le sacrifice que l’abstinence représente, surtout pour un homme comme toi au lourd passé de bourreau des coeurs ou des culs.
Pourtant, il te rappel tout ce que tu loupes.
Sans le vouloir, il t’emmène au doute.
Il n’a peut-être pas tord après tout. En supposant que tes rapports personnels avec ton épouses puissent retrouver un semblant de positif, elle pourrait probablement comprendre. D’autant que tu en es arrivé à la conclusion qu’elle ne se dérange pas pour agir de la sorte elle-même. Tu te renfrognes pourtant, rejetant ce qu’il peut dire, préférant nier cette possibilité. « Je voulais tenir mon engagement Louka. Ja ne veux pas la trahir encore une fois, j’espérais secrètement que sa punition de durerait pas longtemps… » T’es amer en disant ça, mais ça pèse trop lourd maintenant. Ça te fait mal d’avoir à l’admettre ouvertement, surtout à lui. Pourtant, rien n’est plus vrai. Vous vous êtes perdu, tous les deux, mais tu tentes encore de te raccrocher à un faible espoir. Elle n’a aucune pitié pour te tromper, pour t’oublier, pour te remplacer avec d’autres, mais toi tu restes là à attendre. Tu la laisse t’échapper, sans savoir ce qui a pu se passer entre vous pour que du jour au lendemain elle décide de se refermer sur elle-même. Elle t’interdis son corps autant que son amour, mais pourquoi ? Pour le donner vulgairement à d’autres. Avant c’était toi le baiseur inconditionnel, pas le baisé malgré lui.  « J’ai pas besoin de baiser qui que ce soit, j’ai juste besoin de ma femme… » Besoin qu’elle fasse attention à toi autrement que pour te détruire. Besoin de tendresse, de sincérité, d’amour. Tu veux enfin accéder à ce que vous n’avez jamais vraiment partagé ensemble. C’était seulement par épisodes, par brides, par petits instants. Entre passions des corps et déchirures. Aujourd’hui tu n’envisages pas les choses autrement que comme ça. Il n’y a plus cette flamme qui t’animait, quand tu la regardes. Elle te paraît froide, insipide, sans saveur aucune. Pas pour toi. Plus pour toi. Alors tu fantasmes malgré toi sur cette tendresse en la cherchant ailleurs. Elle est là tous les jours sous ton nez. Hannah et sa grande bonté. Hannah et sa générosité. Elle est devenue une infirmière qui panse tes plaies, qui soigne ton coeur, répare ton âme pour quelques dont elle veut bien te gratifier. Indépendamment de ta volonté tu fuis l’abandon de ton épouse pour filer chercher le bonheur ailleurs.
Finalement il n’a peut-être par tord, ne serait-ce-que pour une fois.
Pour renouer un peu avec autrefois.
Tu grimaces en songeant à ça, parce que ce n’est pas vraiment le moment. Malheureusement pour toi il a réussis à éveiller un certain intérêt et ça te mines. « Tu m’agaces… Je vais pas arrêter de penser à ça maintenant. » Tu continus de marmonner en français cette fois, pour être sûr qu’il ne comprenne pas forcément que tu rages contre lui. Il a pratiquement toujours raison et ça en devient déconcertant. Tu te décides enfin à quitter ton bureau pour aller te planter devant la grande baie vitrée qui te sépare de l’extérieur, laissant tes yeux voguer de building en building. « Puis je t’ai pas fait venir pour jouer les entremetteurs, tu mériterais que je te renvois dans ton bureau avec une cinquantaine de dossiers à classer… » Tu te tournes à demi vers lui, le jonchant d’un regard de défis magistral avec un petit sourire narquois. Tu te veux menaçant, mais tu n’es pas convaincu toi-même. Ça serait vraiment dommage de reprendre le travail après tout ça. « Mais je suis pas aussi sadique, alors je te propose une bonne entrée en matière avant d’entamer officiellement une journée non productive. » Tu reprends aussitôt la parole en retournant au près de ton bureau pour aller fouiner dans un de tes tiroirs pour en sortir une boîte à cigares que tu poses à ses côtés. Comme si ça ne suffisait pas, tu t’empresses d’aller chercher deux verres et une bouteille de whisky généralement réservée pour les signatures de gros contrats. « J’ai pas réfléchis à ce qu’on pourrais faire, mais tomber la cravate pour trinquer me semble une bonne idée pour commencer. » Tu lui lances un petit clin-d’oeil, entreprenant déjà de défaire le noeud de cette maudite cravate qui t’oppresse depuis ce matin. Tu remplis les deux verres avant de le rejoindre à nouveau pour reprendre ta place sur le bureau. « A votre santé mon cher. » Tu lèves ton verre brièvement avant de plonger le nez dedans pour déjà l’entamer. Tu moques de savoir que les autres employé puissent vous observer. Tu te moques de savoir que ton comportement puisse te porter préjudice. Aujourd’hui t’as décidé de laisser les choses sérieuses de côté et de te changer les idées malgré tout.
© GASMASK
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