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 Blurring the lines between real and the fake (Angie)

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Elijah Morrison

Elijah Morrison

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MessageSujet: Blurring the lines between real and the fake (Angie)   Blurring the lines between real and the fake (Angie) EmptyJeu 9 Avr - 22:54

love story for the new age

Money is the anthem of success, So put on mascara, and your party dress. Overdosin’, dyin’. On our drugs and our love and our dreams and our rage. Blurring the lines between real and the fake. Love again, lonely

Entre costume trois pièces et noeud papillon. Entre sourires et faux semblants. Le stresse monte à mesure que la voiture avale le bitume entre les buildings. Ta main se serre autour de ton genoux, réflexe idiot pour que la douleur physique empiète sur tes nerfs tendus à craquer. Tu te bornes à regarder le paysage morne et gris, qui donne presque le vertige, pour éviter un maximum le regard inquisiteur du chauffeur et celui de la femme qui se tient à côté de toi. Elle n’a le rôle d’épouse que sur le papier et pour la soirée qui vous attend. Tu ne sais même pas pourquoi tu t’appliques toujours et encore à jouer les parfaits petits mondains qui se soucient du reste du monde le temps d’une soirée. Probablement parce que c’est bon pour ton image, probablement parce que ça fait plaisir à ton paternel, probablement parce que ça change de cette effroyable rengaine qu’est devenu ton quotidien. Boulot, maison, boulot, maison. Si ça peut servir à redorer ton blason et soulager les esprits qui s’inquiètent de ton cas, alors le jeu en vaut peut-être la chandelle, même si pour ça tu te retrouve obligé de jouer les maris idéals. L’événement sort du contexte des affaires et vous avez été convié en couple, impossible donc de demander à ta charmante assistante de t’accompagner. Les organisateurs ont réclamé expressément la présence de ta dite « charmante » femme et malgré toi, tu n’as pas pu refuser. Malgré toi parce que vos rapports se sont irrévocablement dégradé ces dernières semaines pour réduire à néant toute conversation. Même ta tentative pour la convier à cette soirée à manqué de peu à se transformer en un échec cuisant.
T’essayes pour autant de faire abstraction de tout ça.
T’essayes, mais ça reste coincé dans ta gorge.
Tu défais légèrement le noeud papillon qui est venu parfaire ta tenue. Il te donne l’impression de t’étouffer de plus en plus à mesure que le temps passe. T’es anxieux pour cette soirée, anxieux de voir comment ta compagne va se comporter, anxieux de savoir comment ça va se terminer. Tu sais que t’es déjà sur la corde raide pour ton rôle à la tête de l’entreprise, de nombreux collaborateurs cherchent la moindre faille pour se débarrasser de toi. Tu sais aussi que de nombreux journaliste se sont mis en tête de démontrer tes capacités et la simple idée que ton père puisse prendre connaissance de la façon dont ta vie se déroule, te rend nerveux. Ce n’est tout bonnement pas une soirée anodine où tu vas pouvoir te pavaner tranquillement sans te soucier de rien, c’est le genre de soirée où il est capital de faire ses preuves.
Tu pries intérieurement pour que tout se passe bien.
Tu remets entièrement ton sort entre les mains de ta sorcière de femme.
La sonnerie de ton téléphone vient te sortir de tes pensés, te faisant presque sursauter. Toujours le même interlocuteur, désireux de tirer les choses au clair pour s’assurer que tu ne ridiculisera pas son nom. T’essayes d’expédier l’appel rapidement, soupirant ostensiblement pour lui faire comprendre que tu n’as pas envie de perdre ton temps avec lui. « Putain ! » Tu jures en raccrochant sans attendre qu’il ai fini de parler, exaspéré de ses conseils de dernières minutes. Tu sais ce que tu as à faire. Jouer les fils prodiges aux larges sourires. Jouer les maris heureux au bras de sa femme, sans laisser présager que votre mariage est un véritable fiasco. Avec ce coup de téléphone, ta patience est réduite à néant et tu regrettes de ne pas avoir pris le temps de t’envoyer un rail ou deux avant de partir. Ça aurait au moins eu le mérite de t’apaiser un peu. « Je te préviens, t’as intérêt à te tenir bien… » Tu grognes en te décidant enfin à te tourner vers ta compagne. T’es autoritaire envers elle, mais tu n’es pas prêt à tolérer le moindre écart. «  Y’a une armée de journalistes, j’ai déjà assez de problèmes comme ça, j’ai pas besoin que tu finisses de tout foutre en l’air. » Tu soupires, un peu soulagé d’avoir laissé tes mises en garde sortir. Depuis vos derniers messages, vous ne vous êtes pas réellement adressé la parole, tu n’as pas eu le temps d’évoquer quoi que ce soit en rapport avec la soirée qui vous attend. Tu reprends ta place, agacé. « Fait ça pour toi au moins, si c'est pas pour moi... » Tu lâches ces derniers mots en recommençant à contempler l’extérieur. Ça sonne comme une menace, comme tous les mots que tu viens de lâcher et c'est le cas. Dans l'hypothèse où elle déciderait d'en faire qu'à sa tête, tu risquerais gros, mais elle aussi.
Tu te rappel de votre échange par message.
Tu te souviens de cette soirée.
Chaque mots qu’elle a prononcé, sans aucune pitié, aussi venimeux les un que les autres, te hantent encore. Tu te souviens aussi que tu es l’unique responsable de tout ces tourments entre vous. Tu l’as poussé à bout sur plusieurs terrains glissants, uniquement par colère, par fierté, par vengeance. Seulement, la situation t’a échappée malgré toi. C’est parti beaucoup trop loin, mais aucun de vous deux n’est décidé à revenir en arrière pour balayer tout ça. Tu regrettes d’en être arrivé là, de l’avoir forcé à te cracher ses horreurs au visage. Tu regrettes de l’avoir blessé à ce point là, de lui avoir fait autant de peine et d’être incapable de te racheter au près d’elle. Parce qu’elle ne veut pas, parce que tu ne peux pas. Tu mises secrètement sur cette soirée pour retrouver un terrain neutre et vous voir sous un nouveau jour. T'espère que les tensions s'apaiserons, même si ton anxiété te rend désagréable et maladroit. Elle a l’habitude de te voir agir de cette manières ces derniers temps, mais tu te doutes que sa rancoeur doit être assez conséquente pour qu’il lui faille énormément de patience pour accepter de jouer le jeu avec toi.  
© GASMASK
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Angelica DeMichelis

Angelica DeMichelis

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MessageSujet: Re: Blurring the lines between real and the fake (Angie)   Blurring the lines between real and the fake (Angie) EmptyVen 10 Avr - 3:01

I've seen the world, lit it up as my stage now
Channeling angels in, the New Age now
Hot summer days, rock and roll
The way you'd play for me at your show
And all the ways I got to know
Your pretty face and electric soul



Blurring the lines between real and the fake (Angie) Superthumb
Blurring the lines between real and the fake -
Tu t’habilles.
Du noir, des diamants, de la couture.
Pochette Dior fraîchement déballée de tes emplettes de la vieille. Acheter, dépenser, se lasser, de nouveau acheter, se coker, baiser, sortir, acheter. Chaque jour est la répétition du précédant.
Sans but. Sans intérêt.
Ta dégaine de pouffiasse des beaux quartiers te ravit. Une pouffiasse en deuil.
Tu suinte le fric et la superficialité.
Tu te dégoûte.
Tu le rejoins devant la porte alors qu'il ajuste son nœud-papillon, tu le regardes à peine, le maudissant intérieurement de te traîner à cette stupide vente de charité. T'as un flash en t’arrêtant devant la grande glace de l’entrée. Tu te revois dix-huit mois plus tôt, tu partais tout lui avouer et tu t'es regardée dans cette même glace, l’espoir au cœur, en te demandant si la nouvelle le ravirait, vous réparerait. Et si t’allais lui plaire ce soir-là, une fois encore finir cette nuit entre ses bras. Mais tu n’as pas fini cette nuit entre ses bras, et vous cette nuit-là, vous n'en avez jamais vu la fin.
Silencieuse sur tout le trajet tu contemples songeuse les voitures et les gens qui défilent. Tu cherches en vain dans chaque visage une étincelle de poésie, de l'enthousiasme dans les discours avec leur voisin de rue, leur téléphone. Des idéaux si ce n'est des idées, mais les gens passent outre, ils marchent pressés, mal habillés, les yeux vidés par les soucis. C'est dans ces moments là que Paris te manque, que ta vie te manque. Ou peut-être est-ce seulement lui ? Cela fait trop longtemps que tu n'es pas allée lui parler, un mois.. ou deux. Tu ne sais plus vraiment le temps s'écoule autrement de ce côté de l'océan. Un coup d'oeil à la silhouette assise à tes côtés, tu te demandes pourquoi lui il n'y va jamais.
Question stupide. Tu sais pourquoi. Tu ne l'acceptes simplement pas.
Tu te rappelles votre dernière discussion, à dire vrai elle reste bloquée dans un coin de ta tête depuis le moment où il a fermé la porte et t'a laissé là. Elle tourne, elle se planque, elle ressort quand l'envie lui prend de te torturer. Te torturer en faisant résonner ses mots dans ta caboche comme un écho douloureux et incessant. Toi-même tu ne pensais pas lui dire tout ce que tu lui as dis, crié, reproché. Tu ne voulais pas. Ou tu voulais ? Peu importe, c'est sorti et ça a pris confortablement place entre vous, ça a creusé son nid vicieusement pour commencer à hiberner et tuer tout ce qu'il restait à sauver. Si tenté qu'il restait quelque chose. Maintenant ou après, les dégât été déjà faits. Du coup, les rêves se sont mis à gicler partout dans ta chambre, ensanglantés et vifs comme des flèches. Des morceaux de montagne bleue éclatés contre les murs, des fantômes pendus à la tringle à rideau, d'autres en train de griller sur le filament d'une ampoule, là, sur la table de chevet et partout sur ta peau. Tu t'es douchée aussitôt qu'il s'est éloigné et t'as bien insisté pour rincer toutes les parties de ton corps, parce que les rêves séchés, les souvenirs abîmes, après ça gratte sous les habits. Mais toute la matinée, t'as cligné des yeux, sans doute les miettes du rêve de sable resté coincé sous les paupières. Lui avait disparu. Filé. Il n'est pas revenu avant un bon moment et tu n'as même pas cherché à savoir où il était allé se réfugier. Tu ne voulais pas, ça ne t'intéressait pas. Tous tes efforts étaient concentrés sur ta propre reconstruction, tu ne pouvais pas de suite repartir en guerre. Il te fallait du temps pour te recoller, avec beaucoup de sparadrap de l'oubli et des tubes de coke. Tu ne lui as pas avoué, que ce soir tu refusais de venir parce que tu n'es pas tout à fait remise. Remise de lui. De cette nuit. Tu t'es cachée derrière ton masque de démone pour mieux le repousser mais il a insisté. Il insiste toujours.

Ses doigts se crispent sur son genoux et tes lèvres s'étirent en un rictus mauvais, tu te gardes de tout commentaire mais tu sens déjà son anxiété agir tel un baume sur tes plaies ouvertes. Conservant ton calme olympien et ta froideur extrême tu te contentes de fumer la vitre tintée légèrement baissée, lui au contraire s'agite nerveux, tripotant une fois encore son nœud papillon, tu n'as pas besoin d'ouvrir la bouche pour qu'il sache que tu te moques de son stress intérieurement. Statue de glace se nourrissant de la moindre de ses faiblesses. Et comme si le patriarche avait ressenti son mal-être à distance il se manifeste à son tour sur l'écran de son téléphone, parfois tu as l'impression que cet homme a une antenne à détresse, profitant des états-d'âme de son fils pour mieux le tourmenter. Tu l’exècres pour cela. Les nerfs à vif il raccroche, ses jurons provoquent ton rire immédiat, un rire suffisant qui se moque ouvertement de la façon dont son père le traite, se comportant avec lui comme avec un gamin incapable, à l’affût d'une toute petite erreur dont il pourrait le blâmer. Tu es en position de lui fournir cette erreur et Elijah le sait, il craint déjà ton courroux car il sait que tu n'es jamais rassasiée, une vraie Mante Religieuse qui le dévore à chaque fois que l'occasion se présente, et une occasion en voici une belle. Il se pense obligé de te mettre en garde et tu attends à peine qu'il termine sa phrase pour lui rappeler la situation dans laquelle il se trouve  « Et toi tu avais tout intérêt à ne pas m'adresser la parole et ne pas m'irriter mais il semblerait tu aies du mal à comprendre ce simple concept. » Ta réponse se fait tranchante et sans appel, tu es consciente de ce que tu dois faire ce soir mais cela ne veut en rien dire que tu es disposée à le faire. Ne pas te provoquer est encore sa meilleure police d'assurance.  « Crois moi, quand j'aurais fini de tout foutre en l'air tu le sauras. » S'il pense que salir son image devant les journalistes apaisera ta haine et comblera ta vengeance il se trompe, quand tu en auras terminé il ne restera plus rien de lui, juste un être aussi misérable et méprisable que toi. Tu n'as pas le temps de répliquer à sa dernière et ultime menace que votre voiture s'arrête et le chauffeur vous ouvre la portière. Tu ne t'es pas encore décidée sur le sort que tu lui réserveras, le ridiculiser à cette soirée ou non. Ruiner son image, ternir sa réputation. Tu médites encore la question, mais le voir appréhender, dans l'attente de ce que tu pourrais ou non lui faire, est déjà une victoire en soit.

Il sort le premier, tu le suis de près te collant un sourire rayonnant et tellement faux au visage, ta main attrape alors la sienne pour laisser tes doigts s'enrouler autour des siens dans un geste qui se veut naturel, anodin. Ce contact est certes calculé mais n'a rien d'habituel, être dans le paraître et jamais dans l'authentique n'a jamais été compliqué pour toi, tu en as fait un art de vivre depuis ton adolescence. Ce n'est rien d'autre que la représentation d'un rôle que tu connais sur le bout des doigts. Quand tu mens, tu te racontes des histoires... Tu deviens une autre, celle de ton mensonge et, à la fin, tu ne sais plus qui tu es. Parce qu'on ment quand on n'a pas le courage de regarder les choses en face. A peine avez vous posé un pied dehors qu'une horde de journalistes vous a déjà assiégés, posant des questions auxquelles tu ne prêtes guère attention, tu fais bonne figure devant les photographes accrochée au bras de ton époux comme s'il était le seul pilier dont tu aies besoin. Une nécessité feinte à merveilles tandis que vous avancez vers l'entrée, vos noms donnés et on vous laisse pénétrer dans le saint des saints tout naturellement, pourtant te voir désigner comme « Mrs. Morrison » te donne la nausée.  « Ton compte en banque va largement devoir me dédommager cette soirée je te préviens de suite. » Lances-tu toujours ce sourire éblouissant collé aux lèvres en déposant au même moment un baiser sur sa joue, un geste si tendre que personne ne se douterait des paroles acerbes que tu viens de lui glisser. Tu en rajoutes même essayant sa joue d'une main légère, presque une caresse effaçant la marque de rouge à lèvre sur sa peau tandis que tu ris faussement amusée. Rire auquel tu mêles de nouvelles menaces  « J'espère pour toi que cet enfer ne va pas s'éterniser. » Vous arrivez enfin au milieu des convives qui rapidement vous prennent d'assaut. Un des plus gros actionnaires de la Société vient à votre rencontre, sa fausse-blonde de femme siliconé à son bras et une coupe de champagne dans la main  « Je déteste ce con... » Murmures-tu discrètement à l'intention de ton mari avant de prendre un air hypocritement ravis lorsqu'ils parviennent jusqu'à vous  « Quel plaisir de vous voir ! Nous qui pensions que vous étiez à Londres cette saison. » Malheureusement non. Tu ne peux pas souffrir ce millionnaire ventripotent et son haleine empestant le cigare, ce vil serpent aux belles paroles qui ne rêve que de racheter la compagnie Morrison depuis des années, en vain. Sans oublier que ce sale porc ne peut pas s'empêcher de loucher dans ton décolleté à chacune de vos rencontres en faisant si peu d'efforts pour le cacher. Tu détestes sa sale manie d'appeler Elijah « fiston » sous prétexte qu'il connaît son père depuis de longues années, tu sais que c'est un faux prétexte pour simplement lui rappeler vicieusement qu'il n'est encore qu'un gamin face au gros requin qu'il est. Tu lui ferais volontiers avaler son immonde cravate. Mais dans un monde fait de faux semblants tu dois te contenter de faire comme si tu prenais ses avances déplacées avec humour et feindre que votre couple adore converser avec le sien.
Bullshits.


 
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Elijah Morrison

Elijah Morrison

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MessageSujet: Re: Blurring the lines between real and the fake (Angie)   Blurring the lines between real and the fake (Angie) EmptySam 11 Avr - 1:18

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Elle est encore plus mauvaise que jamais.
Elle est encore plus détestable que jamais.
Tu regrettes d’avoir accepté de participer à cette soirée, tu regrettes surtout de ne pas avoir eu le choix. C’est pour faire plaisir à papa, pour faire plaisir aux curieux, aux mondains qui n’ont de cesse de voir les jeunes couples idéalement parfaits s’afficher. Vous l’étiez peut-être au début, mais désormais ce n’est plus le cas et jouer la comédie commence sérieusement à peser lourd. Non, tu ne veux pas mettre un terme à ce mariage pour des raisons aussi grotesques, même si cela aurait au moins le mérite d’apaiser la majeur partie de tes tourments. Ce n’est qu’un grain de sable sur une plage de désordre et ça lui ferait probablement trop plaisir. Malheureusement tu es tenu par cette maudite condition qui régis toute ta vie désormais. Sans elle tu n’aurais rien, tu ne serais rien, aussi dur soit il de le constater. C’est un sacrifice qui vaut d’être fait, même si pour cela tu dois supporter la pire des épouses et sa capacité à affectionner torturer ton petit quotidien. Ce soir ne sera peut-être qu’une occasion de plus et tu le redoutes sévèrement. Elle rit déjà de toi et de ta réaction causée par l’appel que tu as reçus. Tu n’as pas besoin de ça, tu préfèrerais la voir te soutenir plutôt que d’enfoncer le clou, mais tu sais très bien que de ce côté là tu n’as plus rien à attendre d’elle. Tu t’es senti obligé de la mettre en garde, pour essayer de la dissuader d’agir dans le mauvais sens envers toi. Dans le fond, tes menaces ne tiennent pas, tu ne gagnerais rien à lui pourrir l’existence comme elle le fait avec toi et tu n’as aucun moyen de pouvoir faire pression. Elle aussi à jugé bon de te mettre en garde, histoire de trouver quelque chose à répondre qui finirait d’anéantir toute chance que ton stresse redescende. Tu sais qu’elle est capable du pire, que rien ne lui inspirerait assez de pitié pour qu’elle renonce définitivement à profiter de la soirée pour sortir son meilleur atout pour te gâcher la vie. Sa dernière phrase fini de te poignarder là où ça fait mal et de balayer tout ton calme. Décidément rien ne la fera changé d’avis, même si ce n’est pas pour ce soir, il est évident qu’elle te réserve encore des surprises, mais certainement pas des bonnes. T’aimerais répliquer, lui faire ravaler sa rancoeur et lui dire à quel point ce jeu est complètement ridicule, mais c’est déjà trop tard.
Vous arrivez enfin à ce qui te semble être égal à la potence.
Il est trop tard pour reculer.
Tu te précipites hors de la voiture, désireux d’échapper à cet atmosphère désagréable avant de t’énerver pour de bon et risquer de le regretter. Aussitôt dehors, tu t’appliques à sourire, comme si tu pouvais être ravis de te trouver là en si charmante compagnie. Il est aussi faut que ta rancoeur envers elle est grande. Elle prend l’initiative de venir saisir ta main pour rendre votre petite mascarade encore plus parfaite, chose à la quelle tu n’aurais pas pensé une seule seconde. Tu salut son audace, même si au fond de toi ça t’exaspère horriblement. Ta mâchoire sa crispe, même si tu gardes ton sourire qui se veut le plus sincère du monde, gravé sur le visage. T’as envie de lui broyer la main avec tes doigts, mais tu te retiens au risque de lui faire perdre toute volonté d’essayer. Vous devez faire semblant pour être dans le vrai aux yeux des autres et tous les moyens sont bons, même si pour cela tu dois contenir d’exploser. Au fond de toi tu bous de colère et de stresse. Même si ce jeu pouvais être marrant au début, ça t’exaspère de plus en plus. Tu voudrais que ces apparences d’amour soient vraies entre vous, au lieu de ça tu n’y accèdes uniquement que pour le plaisir des autres. Elle t’aime le temps d’une soirée, le temps de rassasier la curiosité des autres, le temps d’élimer la jalousie des femmes et de gonfler la perversité des hommes. Après quoi elle te déteste à nouveau une fois que le rideau se referme sur votre parfait petit spectacle réglé comme du papier à musique. Les spectateurs ne manquent pas de s’en délecter, comme les journalistes qui se pressent à tes pieds pour quémander des informations sur l’entreprise, sur ton mariage, sur ta vie à New-York, sur ton père. Tant de sujets qui te rongent intérieurement, pourtant tu fais bonne figure, répondant vaguement pour ne pas risquer de laisser fuir la vérité qui suinte amèrement au travers de ta peau, attendant de pouvoir enfin éclater au grand jour.  
T’échappes enfin au préambule de ton agonie.
Vous voilà au coeur des hostilités.
Après le passage des journalistes, la pression redescend, te laissant miroiter que le plus dur est passé. Malheureusement ta complice ta rappel à l’ordre et sème à nouveau le doute dans ton esprit. Tu tentes malgré toi de rester souriant pour ne rien laisser paraître alors que ses lèvres se posent sur ta joue. Tu te retiens de grimacer sous son jeu trop théâtrale à ton goût. Jouer les faux semblants ne nécessite pas forcément de vous afficher de cette façon. Tu feins l’amusement en lui jetant un regard en apparence amoureux et comblé, mais au fond tu rages d’être à ce point réduit au silence face à ce supplice. « Je suis sûr qu’une pute aurait autant fait l’affaire que toi, pour moins cher et avec son cul en prime pour terminer la soirée. » Cette fois tu ne te prives pas d’écraser ses doigts avec les tiens, lâchant tes mots dans un grognement sourd pour ne pas risquer de te faire surprendre par des oreilles trop curieuses. Ton sourire un peu crispé se détend pour laisser place à un sourire narquois. Finalement, l’idée d’être maintenu dans un semi silence et dans un semblant de calme, devient un peu plus propice à tes yeux. Un semblant de calme, parce qu’à mesure que vous avancez l’étau se resserre autour de vous. Vous vous mêlez enfin au reste des convives, tous désireux de passer vous saluer chacun leur tour histoire de s’afficher en votre présence et d’attirer vos grâces. Le travail ne tarde pas à te rattraper, te confrontant à un des nombreux actionnaire de l’entreprise que tu n’as pas vu arriver. C’est ta compagne qui te le fait remarquer avec une remarque désagréable, mais pourtant bien justifié. Tu pouffes de rire, jubilant de la voir d’accord avec toi sur au moins un point. Tu adresses poliment un signe de tête au couple, affichant une mine toujours aussi ravis pour accompagner celle de ta charmante épouse qui attire des yeux trop envieux. Après la fameuse conversation d’usage pour ne pas paraître trop antipathique tu te décides enfin à les congédier de manière toujours aussi hypocritement polie. « Vous devez avoir tant de personne à saluer, nous n’allons pas vous retenir plus longtemps, aller viens chérie, bonne soirée ! » Tu t’es décidé à relâcher la main pour enserrer sa taille avec ton bras, te sentant obligé  rappeler à ce gros crétin à qui elle appartient. Tu t’empresses d’avancer, toujours en compagnie de ta femme, pour t’éloigner d’eux et rejoindre un serveur histoire d’aider à faire glisser cette soirée avec un peu de champagne. « Je le déteste aussi, mais au moins il a toujours du pognon à cracher. » Tu soupires légèrement en avouant ta pensé, attrapant deux coupes de champagnes pour en tendre une à ta comparse. « Et si nous trinquions à notre merveilleux mariage ? » Annonces-tu le plus ironiquement du monde. Tu n’as pas manqué d’insister précisément sur l’adjectif, pour enfoncer un peu plus le clou. Tu te mêles aveuglément à son jeu, mais au fond de toi tu restes toujours aussi amer. Tu fais tinter ton verre avec le sien avant le vider d’une traite pour le reposer sur le plateau d’un autre serveur. Ça a au moins le mérite de faire descendre la pression un peu mieux et de te donner suffisamment de courage. Le courage de te risquer à faire la chose la plus naturelle pour un couple normal, mais la plus dérangeante pour le votre. Ta main va se poser avec une fausse tendresse sur sa joue, préparant le terrain avant que tu n’oses l’embrasser. C’est bref, mais précis. Le plus faux du monde pour toi, mais le plus naturel pour une couple au beau milieu d’une soirée pleine à craquée de monde. Presque aussitôt, un nouvel actionnaire vient troubler votre petit jeu et tu t’empresses de récupérer la main de ton épouse pour l’emmener à sa rencontre. « Mon cher ami ! Je vous présente madame Morrison, vous qui vouliez à tous prix la rencontrer... » Ton air jovial en armure, tu feins toujours aussi bien d’être enchanté parce genre de rencontre, mais ce n’est qu’une excuse pour échapper à de quelconque remontrances à la suite de ton geste.
Vous n’avez pas fixé de limites à votre jeu de faux semblant.
Pourtant, tu sais que pour elle, comme pour toi, ce n’est pas chose aisée.
L’idée même d’être obligé d’attendre de vous retrouver coincé dans ce genre de soirée pour espérer de telles choses avec elle, te répugne. Tu gardes toujours en travers de la gorge votre dernière dispute, mais d’un autre côté tu regrettes un peu plus chaque jour. Tu souffres de cette situation, même si tu n’es pas à près à renoncer à ta fierté pour espérer décrocher un petit peu de compassion de sa part. Il y a au moins une chose sur la quelle elle ne fait jamais semblant, c’est quand elle doit haïr quelqu’un. Tu ne déroges pas à la règle malheureusement pour toi. Elle s’applique uniquement à faire durer le plaisir pour t’écorcher un peu mieux. Avec elle, les mensonges valent parfois mieux que la vérité.
 
© GASMASK
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