« anecdotes » le gamin a été adopté à ses cinq ans par une famille française (aisée) dont le mari n'était pas assez productif pour assurer sa prochaine génération. ils voulaient un asiatique pour avoir des gênes d'une machine créative et productive. ils ont plutôt bien réussi leur boulot. ☆ l'enfant n'allait pas à l'école, c'est l'école qui venait à lui. sa mère voulait le préserver de toute violence scolaire et vulgarité enfantine. bravo, maintenant niveau social c'est le suicide. ☆ le gosse n'aimait pas les médecins. il avait des soucis cardiaques à cause d'un stress trop élevé. il ne les cadrait pas, parce que leurs mains étaient trop baladeuses. les attouchements étaient autorisés, c'est la profession. depuis quand la pédophilie est une profession ? ☆ le premier baiser de l'adolescent était avec un garçon. il ne savait pas comment faire et ne voulait pas le savoir. c'est son ami qui a rapproché ses lèvres près des siennes. il voulait essayer sur quelqu'un de proche. c'est la mère qui était furieuse en les prenant sur le fait. trois jours séquestrés pour le gamin, ce fut la punition. il devait apprendre les normes sociales vues par la famille. pas d'homosexualité chez eux, chez lui. c'est formellement interdit. ☆ seize ans et il a enfin sa première amoureuse, non première copine. il n'était pas amoureux, c'était pour les parents qu'il faisait ça. l'image était bonne, il grimpait l'échelle de fierté. pourtant, elle était belle la petite française. douce, innocente et surtout elle avait des parents fortunés. cela plaisait bien aux Marie. ☆ il était considéré comme une fille. son visage lisse, ses traits délicats et son physique maigrelet. couturier ? quel avenir périlleux, sans avenir prêt pour le suicide commercial. cependant, il avait de l'espoir le petit. il tenait bon, il en mordait de la passion. ses parents n'ont pas accueilli ce projet à bras ouverts. il était pourtant si bon dans ses études de droits...  ☆ les médicaments ne suffisaient plus. le garçon en voulait plus. il avait besoin d'aller dans un autre monde. il était incompris dans celui-ci. alors, il testa le shit, la marijuana, toutes sortes d’amphétamines et de psychotropes. l'extase, le voilà enfin. son nirvana. ☆ il avait ce physique pour poser dans les magazines. il pouvait afficher son corps dans les rues publiques et provoquer des inconforts sociaux. il a fait deux ans de mannequinat. c'est à partir de ce moment qu'il grimpa dans l'échelle sociale. ☆ les dessins étaient terminés et publiés. il commença à créer sa première collection qui fut une grande réussite. un passé futuriste bien apprécié. ☆ la grandeur des choses. le jeune homme voulait en voir plus. la france et sa haute couture est du déjà-vu. il voulait créer un nouveau concept. c'est pour cela qu'il déménagea pour se rendre à sainte-rose(la chaleur faisant réduire la couture des vêtements) ☆ la virginité d'un homme doit se perdre tôt aujourd'hui, dans les normes sociales. lui, il la perdit tard de ce point de vue. il avait vingt ans. c'est une peau de pêche, des longs cheveux sentant l'abricot qui lui permis de prendre son premier envol.  ☆ dans les magazines de coutures, ses créations apparaissent maintenant. la première fois qu'il vit quelqu'un porter ses vêtements fut inoubliable. c'était un bonheur à l'état pur.

« questionnaires »
☆ Si vous deviez qualifier votre train de vie, vous diriez qu'il est... :
pleins de rebondissements, mon quotidien n'est jamais le même !
casanier, j'ai ma petite routine et c'est tout.
rempli de fêtes et de sorties, au moins je ne m'ennuie jamais !

☆ Niveau boulot, vous êtes plutôt... :
Ultra pro, on peut même dire que je suis un/une workaholic.
Ouais bon, ça paye la bouffe mais c'est pas non plus super important.
Comment ça travailler ?

☆ Vivre à Sainte-Rose, pour vous c'est... :
Le rêve total, la sable, la mer, le surf, le travail de la terre.. On pouvait pas mieux faire!
Le travail est éreintant mais bon, le cadre de vie est vraiment sympathique.
Je suis en train de booker un vol vers ma future ville de vie.. J'en peux vraiment plus d'ici!

☆ Sinon, vous préférez quand... :
Il fait soleil, je ne supporte pas la grisaille !
De la neige, c'est tellement beau !
De la pluie, ou tout du moins un ciel couvert, le soleil ce n'est pas trop mon truc.

☆ Par contre côté cœur, vous êtes plutôt.... :
Romantique à souhait, un dîner aux chandelles et la soirée est parfaite !
Les relations d'une nuit, il n'y a que cela de vrai, au moins, pas de complications !
Ça va, ça vient, ce n'est pas franchement le plus important pour moi.

« votre histoire »
Tu es devant tes dessins. Tu fais de la retouche tous les jours pour avoir un nouveau regard sur tes créations. Tu as seize ans à ce moment-là. Tu es encore dans la fleur de l'âge. Le passage de ta vie où tu devrais profiter de ta jeunesse par des sorties, des rires avec tes amis et manger pour deux. Pourtant, tu n'es pas très populaire. Tu n'as pas beaucoup d'amis, donc tu ne sors pas souvent. Tu es un adolescent séquestré, perdu dans son monde imaginaire. Ce n'est pas ton choix d'avoir un train de vie comme celui-là. Tu es venu dans cette famille qui t'as imposé certaines règles. Tu les as accepté et magasiné. En fin de compte, on peut dire que tu l'as voulu... inconsciemment.
Tu n'es pas con. Tu vois bien ce qu'il se passe autour de toi et en toi. Tu te renfermes petit à petit dans tes gribouillages. Tu penses que c'est la seule manière de t'exprimer. Pourquoi personne ne comprend ça ? Pourquoi tout le monde se fout de ta gueule quand tu dessines ? Merde, tu as le droit de faire ce que tu veux toi aussi ! Tu ne déranges personne en faisant cela. La putain de société.
Tu penses de trop. Ton corps se met en éruption à cause de tes pensées négatives, des réflexions néfastes. Ton cœur pince, il fait mal. Ta main empoigne ta poitrine. Ton souffle se coupe un moment parce que la douleur est trop forte. Tu t'alarmes et ouvres le tiroir de ton bureau. Tu y attrapes une boite blanche pour  prendre trois médicaments blancs avec de l'eau. Ta tête plonge dans tes bras croisés. Tu as toujours mal. Ton corps est trop pourri. Il est bon pour la casse, bon à jeter.


la chaleur est étouffante ici. la musique quant à elle est assourdissante. c'est une soirée privée, organisée pour la haute société. les gens affichent leur fortune par leur vêtement, par leur manière de parler et d'être et par leur consommation. tu fais partis des nouveaux riches. tu as réussi et personne n'y croyait. tu as monté dans la société, pourtant aux yeux de ces personnes tu es toujours sans importance. on te snob, on se la joue sympathique et compréhensif pour cracher sur toi une fois que tu n'es plus là. ils font les beaux, mais riez bientôt ils seront à tes pieds.
tu t'écartes de la foule. tu termines ton verre de champagne hors de prix. tu penses être encore et toujours invisible dans la société. on t'appelle au loin. c'était un homme en costard-cravate entouré d'un autre gars et d'une femme. ils te font signes et tu les rejoins. vous allez dans les toilettes ensemble. à ta gueule, ils avaient supposé que tu passais ton nez dans un lit de poudre blanche. quatre lignes parallèles reniflées en deux secondes. la communication se réveille et la soirée commence.
les psychotropes t'ont encore ouvert une porte. la raison pour laquelle tu as débuté les drogues c'est pour ta nervosité et la créativité. la raison pour laquelle tu ne vas pas arrêter est quelle t'ouvres dans cette société dépravée où tout se joue à chacun pour soi.


la rue est sombre comme tu aimes. personne ne prend ce chemin parce qu'il parait que c'est craignos. tu le prends quand même parce que tu sais que tu vas être tranquille ici. ta clope est bientôt finie. tu tires une dernière latte dessus avant de la jeter. au loin, tu vois une bande de mecs, mais les silhouettes sont sombres. ils ont des bouteilles en main et ils parlent fort. ils ont dû passer une soirée à se picoler la tronche comme il le faut pour avoir un mal de crâne le lendemain matin. un d'eux te bouscule et se met à gueuler. ils commencent à critiquer tes origines asiatiques et ton corps frêle. ils s'amusent un peu avec toi. tu ne dis rien, tu es dans un silence profond. ils rigolent encore et viennent te chercher des embrouilles. tu te retrouves dans une situation de merde. un mec passe son bras autour de ton cou et commence à te gifler gentiment. tu tentes de t'écarter, mais c'était trop tard...
ce soir, tu t'es fais tabasser pour le plaisir des ivrognes. tu es assis sur un trottoir, la gueule en sang. tu prends une clope et tu la grilles sans un mot, sans te plaindre.
c'est une belle nuit ce soir, les étoiles scintillent...