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 a silver lining (Hannah)

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Elijah Morrison

Elijah Morrison

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MessageSujet: a silver lining (Hannah)   a silver lining (Hannah) EmptyVen 10 Avr - 23:23

a silver lining

J'ai besoin de toi comme d'une infirmière Quand je me demande ce que je fous ici et que je colle ma tête pendant des heures sur l'oreiller. Tétanisé, assommé, incapable de rien J'en ai marre de faire semblant J'en ai marre de faire comme si tout me glissait dessus  J'en peux plus d'entendre les sirènes même à travers le double vitrage Δ Fauve

Le jour commence à peine à se lever. Tes tourments commencent à peine à s’apaiser. La nuit à été rude, entre haine et peine. Des horreurs lancées à la pelle, pour blesser, pour vexer, pour se venger et tu t’es retrouvé dépourvu de tout. Elle t’a mis au pied du mur, elle t’a confronté à la triste réalité, mais uniquement dans le but de te blesser. T’aurais préféré qu’elle te dise les choses autrement, petit à petit, pour essayer de voir rapprocher plutôt que de vous éloigner. Au lieu de ça, elle a attendu que tu la pousses à bout. Elle a attendu que vous soyez à bout, tous les deux. T’as regretté aussitôt, quand ses larmes ont coulés, quand sa main s’est abattu sur ta joue, quand elle a osé reconnaître qu’elle te détestait. Tu regrettes encore ce matin. Tu regrettes de vois où vous en êtes arrivé, à quoi vous êtes réduit. Tu as tant misé dans ce mariage, tant de choses positives. Tu croyais enfin que tout irait mieux, pour elle comme pour toi. Pour vous. Au lieu de ça, ça n’a fait que vous détruire un peu plus. Vous auriez dû vous retrouver pour mieux vous aimer, mais vous vous êtes éloigné pour mieux vous détester.
Et ça laisse un goût amer dans la bouche.
Et ça laisse un sentiment amer dans le coeur.
Tu n’as pas fermé l’oeil de la nuit, ruminant chacun de ses mots, chacun de ses gestes. Tu as essayé de recoller les morceaux pour comprendre, pour mieux y voir clair. Malheureusement tout ça n’est qu’un amas de de choses incohérentes qui ne trouvent pas d’ordre à tes yeux. Pour sûr, elle a eu raison sur une chose. Tu n’as jamais été là quand tu le devais. Ni pour elle, ni pour lui, peut-être même pas pour toi. Elle t’a fait réaliser à quel point tu pouvais être lâche et stupide de croire qu’en fuyant tout finirait par s’arranger. Malheureusement, elle n’a pas pris en compte toutes ces fois où tu t’es retrouvé obligé de fuir contre ta volonté. Contre ta volonté parce que les choses sont devenues trop compliquées à assumer ou simplement parce que tu n’avais plus ta place entre eux. Tous ces moments où c’était trop pour toi. Trop compliqué à supporter, trop compliqué à cerner, trop compliqué à laisser passer. Seulement, il est trop tard pour y réfléchir. Il est trop tard pour changer les choses. Il est trop tard pour revenir en arrière. Tout est trop tard pour vous. Même votre mariage a des saveurs de trop tard.
Alors la nuit est passée sur tes regrets.
Malgré tout, tu as décidé d’avancer.
Tu t’es sentis obligé de t’éclipser une fois encore, pour aller chercher le réconfort ailleurs. Pas forcément comme tu l’as toujours fait auparavant, cette fois c’est plus sincèrement. T’as besoin de filer un peu d’ici, de cet appartement qui t’étouffe, de sa présence qui te ronge. La ville s’éveille à peine, pour un samedi matin c’est encore calme. T’as préféré filer avant qu’elle se réveille, avant d’avoir à croiser le regard désapprobateur de ta femme. Ce n’est peut-être pas une bonne idée, dans le fond tu te sens coupable, mais ton fidèle égoïsme te rattrape. En indiquant la direction de Brooklyn à ton chauffeur, tu as remarqué son air interrogateur. Tu n’as pas coutume d’aller de ce côté là, pourtant c’est bien dans ce quartier que se trouve la seule personne qui saura encore te mettre du baume au coeur après cette terrible nuit. Hannah. Pendant le trajet tu as le temps de songer à comment formuler ton excuse pour faire irruption dans sa vie en dehors du bureau. Tu te sens obligé de te justifier, même si ça fait un an que vous vous côtoyez. Tu te sens un peu gêné d’être à ce point réduit de lui quémander de l’attention à longueur de temps, tout ça parce que tu manque terriblement d’assurance depuis que tu occupe la tête de cette maudite entreprise. T’es un véritable assisté avec elle, mais malgré ça, elle n’a jamais rien dit. Son sourire t’accueille tout les matins, son amabilité t’enveloppe d’une douceur agréable tous les jours et son départ du bureau te creuse un peu plus chaque soir. Tu t’es senti incapable d’attendre le début de semaine pour la revoir, comme si elle pouvait être la seule à te comprendre et à combler ce qui t’a été arracher cette nuit.
Brooklyn apparaît enfin dans le paysage.
Manhattan et ton mal être sont loin derrière maintenant.
Tu prends soins de faire un détour par une boulangerie, histoire de ne pas arriver les mains vide chez elle. Une élan de générosité tellement rare chez toi que ça te surprend toi-même. Tu as toujours agis différemment avec elle, loin de l’homme capricieux et austère que tu as pourtant toujours été. Tu ne sais pas si tu joues un rôle ou bien si tu laisses définitivement tomber le masque dont tu t’es affublé durant toutes ces années, mais tu te sens obligé d’être différent. Parce qu’elle-même est différente de ce que tu as toujours connu jusqu’ici. Elle n’est pas compliquée, juste simple et vraie… La voiture s’arrête enfin devant chez elle et le stress commence à monter. Tu n’es peut-être pas le bienvenu, ce n’est peut-être pas le bon moment, elle n’est peut-être même pas chez elle. Tant de questions qui te traversent l’esprit seulement maintenant. Tu marmonnes, te risquant tout de même à tenter ta chance. Tu indiques à ton chauffeur d’attendre un peu avant de partir, jusqu’au cas où ta petit visite tourne court. Tu frappes enfin à la porte, jetant nerveusement des petits regards à droite et à gauche, en même temps impatient et flippé par ton initiative peut-être trop impulsive. Peut-être n’a-t-elle même pas envie de te voir après tout.
© GASMASK
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Hannah Carstairs

Hannah Carstairs

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MessageSujet: Re: a silver lining (Hannah)   a silver lining (Hannah) EmptySam 11 Avr - 23:23


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Why am I so emotional?
No it's not a good look, gain some self control
And deep down I know this never works
But you can lay with me so it doesn't hurt
Sam Smith, stay with me.
(c) AVENGEDINCHAINS
La lumière commence doucement à pénétrer dans ta chambre, à te chatouiller les paupières. Déjà l’heure de se lever ? Tu ouvres un œil, regardes l’heure. Trop tôt. Impossible de se lever si tôt un samedi alors que tu te lèves à six heures du matin tous les jours de la semaine. Ce matin, aucune obligation. Tu connais tes frères et sœurs suffisamment pour savoir que s’ils décident de quitter leurs chambres avant dix heures, ça relèvera du miracle. Et autant dire que tu ne crois pas aux miracles. Pas à ceux là du moins. C’était aussi pour ça que tu aimais les samedis. La tranquillité. Le temps de respirer, de souffler, d’oublier le quotidien routinier du métro boulot dodo. Le temps de prendre soin de toi aussi, de t’occuper de toi, de penser à toi. Enfin ça c’était pas gagné. Tu avais encore quelques petites choses à régler avec ton petit frère. Lui et ses conneries. S’il y a une chose que tu t’étais promis et que tu avais promis à ton père le jour de son enterrement, c’était bien de ne jamais laisser tomber les enfants. Jamais. Et ton petit frère n’avait sans doute pas fini de t’avoir derrière lui. Parce qu’il était hors de question qu’il devienne un de ses délinquants que tu côtoies tous les jours à Brooklyn. Parce qu’il était hors de question qu’il se prenne une balle pendant un règlement de compte qui tourne mal. Parce que c’est ton frère et que c’est ton devoir de le protéger.  

Alors ce matin, pendant que tu es encore là, affalée dans ton lit, tu réfléchis à ce que tu vas pouvoir lui dire, à comment tourner tes phrases parce qu’il ne faut pas le brusquer. Finalement, au lieu d’être assistante de direction, tu aurais mieux fait d’être psychologue. Entre tes frères, ta soeur et ton patron tu commençais à bien connaitre le sujet. Etre une oreille attentive était devenu une de tes spécialités. Mais ça ne t’avais jamais dérangé d’écouter les gens, de les laisser se confier et de les aider tant que possible. Par contre toi, quand il s’agissait de parler de toi, c’était autre chose. Tu n’aimais pas ça et d’ailleurs tu finissais toujours par changer de sujet.

Finalement, tu te décides à te lever, tiraillée par la faim. La plupart du temps, le vendredi soir tu étais tellement fatiguée que tu filais au lit en buvant une soupe ou une tisane. Le samedi matin par contre, c’était plutôt brunch que petit déjeuner. Tu aimais bien cuisiner comme ça pour tes frères et sœurs. Et puis la bonne odeur de pancakes allait sans aucun doute les faire descendre de leurs chambres assez vite. La première a descendre fut ta petite sœur. Comme souvent, elle était debout avant les garçons et venait t’aider à la cuisine. Tout était déjà prêt quand elle arriva : la farine, les œufs, le sucre, les confitures. Il n’y avait plus qu’à faire les pancakes. Juste au moment où tu commences le premier pancake, tu entends qu’on toque à la porte, alors machinalement tu envoies ta sœur ouvrir. Parce qu’à cette heure ci, ça n peut être que quelqu’un du quartier, quelqu’un qui a besoin de sucre ou qui veut s’inviter à boire un café. C’est courant ici, tout le monde se connait, tout le monde est plus ou moins amis. Et puis ta petite sœur est quand même un peu mieux habillée que toi. En pyjama certes, mais un peu plus passe partout que le tien. « Hannah, je pense que c’est pour toi ! ». Etonnant. Alors visiblement ce n’était pas quelqu’un du quartier. « J’arrive ». Heureusement, le pancake, ça cuit vite. Juste le temps de finir sa cuisson et d’attraper un gilet et te voilà partie à la découverte de l’invité mystère. Arrivée à la hauteur de ta sœur, elle se décala et là stupeur. Ton patron se tenait là, devant elle, devant toi. Dire que tu es surprise serait trop faible pour exprimer ce que tu ressens à cet instant précis. Etonnée. La question était de savoir si tu étais agréablement étonnée ou non. C’était bizarre quand même de voir son patron débarquer comme ça, un samedi matin alors que tu viens de te lever, cheveux en bataille et nuisette rouge. Pleins de questions se bousculaient dans ta tête. Pourquoi. Pourquoi il était là, pourquoi si tôt. Est qu’il avait un soucis ou est ce que c’était la société qui avait un soucis. Est-ce que tu lui avais prévu un rendez vous ce matin, est ce que tu avais oublié une réunion. En l’espace de quelques secondes ton cerveau imagina un million de situations. « Elijah ? qu’est ce que tu fais là ? » Tu n’avais pas d’autres mots. C’était peut être pas le meilleur des accueils et pour cause, jamais tu n’aurais pensé le voir ici, devant ta porte. Dans un quartier qui est bien loin de ce qu’il a l’habitude de fréquenter. « Désolée, je suis tellement surprise de te voir ici que j’en oublie mes bonnes manières, entre ! » Tu te décalas pour le laisser entrer. Ce n’était peut être pas la meilleure des solutions, sachant que tes deux frères étaient là et qu’Elijah était typiquement le genre de personnes qu’ils détestaient. Mais peu importe pour l’instant. Tu t’inquiétais, mine de rien, de le voir ici. Ce n’était pas son genre de mettre ses pieds ici, et encore moins sans raisons. « Je peux prendre ton blouson ? » Egale à toi-même, serviable même tôt le matin. Tu préférais traiter Elijah comme un invité plutôt que comme ton patron. C’était plus simple, moins bizarre. Tu préférais penser que s’il était là c’était parce qu’il en avait envie plutôt qu’à cause du boulot. Qu’il avait juste envie de te voir plutôt qu’un soucis avec un dossier ou un contrat. « Tu veux boire quelque chose ? » Tu avais beau essayer de lire sur son visage, dans ses yeux. Mais rien. Il était fatigué, les traits tirés, ça se voyait. Mais chez lui, c’était régulier d’être fatigué comme ça. Alors tu préférais attendre patiemment qu’il parle. Parce que tu savais qu’il allait forcément finir par le faire.

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Elijah Morrison

Elijah Morrison

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MessageSujet: Re: a silver lining (Hannah)   a silver lining (Hannah) EmptyMar 14 Avr - 23:58

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J'ai besoin de toi comme d'une infirmière Quand je me demande ce que je fous ici et que je colle ma tête pendant des heures sur l'oreiller. Tétanisé, assommé, incapable de rien J'en ai marre de faire semblant J'en ai marre de faire comme si tout me glissait dessus  J'en peux plus d'entendre les sirènes même à travers le double vitrage Δ Fauve

L’heure de vérité a sonné. La porte tarde à s’ouvrir, mais étrangement ça te soulagerait presque qu’elle ne s’ouvre jamais. L’espace d’un instant tu regrettes d’avoir pris l’initiative de te rendre ici, aussi tôt, par un jour de week-end. Tu as conscience que lui tu en demande déjà énormément à chaque jour qui passent. Tu réclames sans cesse son aide, sa présence, comme si tout ton monde s’articulait autour de sa simple personne. Au file de l’année passée t’en es devenu complètement dépendant, redoutant la simple idée de ne pas la voir arriver le matin pour accompagner ta journée. Pourtant, tu sais bien qu’elle a une vie en dehors de toi et de tes petits soucis personnels et en dehors de ce boulot qui lui occupe tout son quotidien en la coupant du reste du monde. Il y a des moments où tu te dis que c’est elle qui devrait être à ta place, parce qu’elle le mérite amplement avec tout le travail qu’elle achève chaque jour. Il y a même des moments où tu te dis que sans elle, tu n’en serais probablement pas là où tu es aujourd’hui. Malheureusement tu ne le lui rend pas assez. Egoïsme oblige, inconsciemment tu crois encore que tout t’est dû. Parce qu’elle donne tout, trop facilement, trop généreusement. Parce qu’elle ne refuse jamais rien, répondant toujours un peu mieux à tes demandes sans aucune limite. Elle se donne presque corps et âme à chaque jour qui passent. Des fois tu te surprends à penser que c’est elle qui devrait se trouver à la place de la femme qui figure sur ton registre de mariage. Elle assume déjà tellement mieux ce rôle au quotidien. Pourtant, à défaut de l’être véritablement, elle te sert d’échappatoire quand le reste devient trop compliquer à supporter.
Comme aujourd’hui.
Comme après cette nuit pleines d’amertume.
La porte s’ouvre enfin pour laisser débouler une semi réplique de ton assistante, plus jeune, moins mature. Sans te laisser le temps de te présenter ou même de dire bonjour, elle en déduit immédiatement que ta visite concerne Hannah et le lui fait savoir directement. Te retrouver devant le fait accompli te fait perdre tous tes moyens. Tu n’avais pas du tout envisager la possibilité d’une présence autre que la sienne, pourtant tu le sais, elle ne vit pas seule. Hannah fait parti de ses gens issus de famille nombreuse, pas comme toi et ton statu de fils unique. Elle doit toujours faire face au partage, au sacrifice, à la générosité et à l’amour de ses paires. Un monde que tu ne connais pas et que tu ne connaitras probablement jamais. Tu restes de marbre, incapable de dire un mot ni même d’esquisser un sourire. Elle arrive enfin pour te sortir de là, ou plutôt pour t’y faire plonger d’avantages. La voir encore en pyjama, à peine levée t’ampli d’un horrible sentiment de culpabilité qui ne va pas en s’arrangeant lorsque sa question tombe. Qu’est-ce que tu fais là ? Tu ne peux décemment pas y répondre, pas véritablement, pas comme ça avec un publique étranger qui te dévisage ostensiblement. Tu ne peux pas te résoudre à lui avouer que tu as besoin d’elle pour te sortir la tête de l’eau, pour avoir un peu de réconfort et te sentir moins seul. Tu ne peux pas lui avouer que tu fuis le dernier havre de paix qu’il te restait, parce que ta femme a tout réduit à néant en une fraction de seconde. Tu ne peux t’avouer à toi-même que tu as besoin de son aide pour porter ce lourd poids, devenu fardeau. Alors tu restes comme tétanisé jusqu’à ce qu’elle te propose d’entrer en avouant qu’elle est surprise de te voir ici. Tu tournes la tête en direction de ton chauffeur pour lui indiquer d’un signe de main qu’il peut enfin prendre congé, avant de répondre à l’invitation si gentiment proposée. C’est bien éloigné de tout ce que tu connais, mais c’est rassurant de simplicité. Exactement ce dont tu avais besoin, sans fioritures et dorures de faux-semblants.
C’est apaisant ici.
Elle même est apaisante.
T’aimerais secrètement qu’elle puisse deviner ce qui te ronge sans que tu sois obligé d’en parler. Au lieu de quoi tu te renfermes derrière un masque de marbre, indéchiffrable même pour ceux qui te connaissent depuis longtemps. Elle t’assaille avec toutes ses questions et tu finis par te dérider pour sourire nerveusement, rejetant gentiment ses mots en balançant la tête. « Je suis navré de débouler comme ça de si bon matin… J’avais besoin de changer d’air… » Tu retrouves ton air grave, pour toi-même. Tu te sens ridicule d’avoir imaginé que tu serais le bienvenu au beau milieu du week-end et dans sa vie privée, surtout sans t’annoncer. T’aurais pu prévoir les choses autrement, mais à force de ruminer tout le reste de la nuit, ton impatience t’a forcé à agir sans prendre compte de tous les autres facteurs. « Je n’ai pas fait attention à l’heure, ni même que je pouvais te déranger. » T’es sincèrement gêné lorsque tu lances un regard à ce qui semble être sa soeur. Ta main se crispe autour du sachet qu’elle tient, alors que tu tentes de dissimuler ton embarra. « Si je dérange il faut me le dire Hannah, je repasserais plus tard, ou bien j’attendrais lundi. » Tu te veux souriant alors que tes yeux se reposent sur elle, compréhensif aussi, mais dans le fond tu ne désir pas partir. Tu vivrais la chose comme un véritable échec, forcé de retrouver ta cellule avec ton bourreau dans les environs, tournant comme un fauve. « J’ai rapporté ça pour toi… Pour vous, peut-être que ça vous aidera à me pardonner mon intrusion. » Tu te décides enfin à te débarrasser de ce sachet qui t’encombre les mains, le tendant aux deux femmes. Ton regard se veux suppliant, pour appuyer ta vulnérabilité et t’assurer les bonnes grâces de la famille Carstairs, mais tu souris de nouveau, renonçant à tout le stresse qui monopolisait ton esprit jusque là. Même si elle décide de te congédier, tu te sens déjà mieux de l’avoir vu, d’avoir entendu sa voix, d’avoir pris le temps de lui rendre visite. Le reste n’est plus que futilité.

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Hannah Carstairs

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MessageSujet: Re: a silver lining (Hannah)   a silver lining (Hannah) EmptyDim 19 Avr - 22:43


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(c) AVENGEDINCHAINS
Surprise du matin cette visite. Autant tu étais habituée à voir du monde débarquer chez toi dans la matinée, autant ton patron, là, sur le seuil de ta porte, c’était la surprise du jour. Bonne ou mauvaise, la surprise tu ne savais pas trop. C’était vraiment bizarre comme visite. Pour toi, le week end, c’était sacré, un moment de tranquillité, de partage avec tes frères et ta sœur. C’était le seul moment où tu pouvais être déconnectée de ton boulot. Mais finalement, celui-ci te rattrapais toujours. Et ce matin en était la preuve. Ton patron se tenait là, devant toi. Et si parfois tu t’amusais à penser ce que pourrait être votre relation en dehors du travail, jamais tu aurais pensé qu’il irait jusqu’à venir chez toi un début de week end. Des fois même, tu aimerais être dans sa tête, pour savoir ce qu’il s’y passe et surtout pour t’aider à comprendre comment il fonctionnait. Tu avais beau être son assistante personnelle, être toujours présente, faire de ton mieux pour lui venir en aide, des fois tout ça te dépassait complètement. Comme sa venue de ce matin d’ailleurs. Cela dit, d’un autre coté, cette visite était peut être l’occasion de connaitre un autre elijah, celui qui n’est pas stressé par son boulot ou par le fait d’avoir son père sur le dos. Celui qui est calme et détendu parce que c’est le week end et qui dit week end dit en principe pas de boulot. Mais en voyant l’expression de son visage, tu te doutais bien que ce n’était pas le cas. Que cette visite n’était pas une simple visite de courtoisie. Machinalement, tu le laissas entrer renvoyant par la même occasion ta sœur dans la cuisine. Sans même prendre le temps de répondre à tes questions, il passe d’un léger sourire à un air grave. Lui tout craché finalement. « Je suis navré de débouler comme ça de si bon matin… J’avais besoin de changer d’air… » C’est bien ce que tu pensais. Ce n’était pas une visite de courtoisie, juste histoire de boire un café en bonne compagnie. Ça aurait été trop beau. Trop simple même. Néanmoins, son expression resta dans ta mémoire. Changer d’air ? ça veut tout et rien dire à la fois. « Je n’ai pas fait attention à l’heure, ni même que je pouvais te déranger. »  Un léger sourire apparait sur ton visage. C’est vrai qu’il était relativement tôt, que tu n’étais pas spécialement présentable. Mais finalement, peu importe. Parce que tu voyais bien que quelque chose n’allait pas. Tu étais certaines son assistante personnelle, mais au fond de toi, tu espérais aussi qu’il te considérait comme une amie. Et sans doute est-ce le cas puisqu’il avait besoin de changer d’air et qu’il était venu ici, chez toi. « Aucun souci, tu as eu raison de venir, tu es le bienvenu ! » c’était toi tout craché ça, accueillante et chaleureuse, même tôt le matin, même en petite tenue. Jamais tu ne refusais l’hospitalité à qui que ce soit qu’il soit tôt le matin ou tard le soir, c’était la même chose. Et finalement, aujourd’hui ce n’était pas ton patron que tu accueillais, mais quelqu’un qui avait besoin de toi, de ton soutien. « Si je dérange il faut me le dire Hannah, je repasserais plus tard, ou bien j’attendrais lundi. » Tu soufflas légèrement. Bien sur que non, il ne dérangeait pas. Personne ne te dérangeait. Au contraire, tu aimais avoir de la visite. Même si pour le coup, tu aurais juste préférer être un peu plus présentable. « Mais non, pas du tout. Je te l’ai dit, tu es le bienvenu ici ! et puis j’ai pas envie d’attendre pour savoir ce qui t’as fait venir ici ! » lâchas – tu en riant. Son changement d’air ne te satisfaisait pas. Il lui fallait plus qu’une envie de changer d’air pour venir de Manhattan à un quartier aussi pourri que le tien. « J’ai rapporté ça pour toi… Pour vous, peut-être que ça vous aidera à me pardonner mon intrusion. » Une petite attention qui te faisait réellement plaisir. Ta sœur passa devant et attrapa le sachet tout en jetant un œil sur son contenu. « Je sais pas qui tu es, mais si tu apportes des croissants à chaque fois que tu viens, tu peux venir quand tu veux ! » Tu levas les yeux au ciel. Sérieusement ? Depuis quand ta petite sœur se permettait ce genre de comportement ? C’était du grand n’importe quoi. « Donne moi ça et file dans ta chambre ! » Tu rattrapas le sachet alors que ta sœur se dirigeait vers sa chambre sans trop râler. Ou du moins pas plus que d’habitude. Visiblement, elle avait du comprendre que ce n’était pas n’importe qui, qui se trouvait là devant vous. « Désolée pour ça, ma sœur, a comme qui dirait, oublier ses bonnes manières. » Tu la regardes monter les escaliers, histoire de t’assurer qu’elle va bien dans sa chambre et pas en haut de l’escalier juste pour pouvoir vous espionner Elijah et toi. Tu la fusilles même du regard en voyant les grimaces qu’elle fait. Tu sais parfaitement ce qu’elle pense. Un homme, qui vient si tôt, juste pour toi avec un sachet de croissants. Il ne lui en fallait pas plus pour se faire toute une histoire. « Tu restes petit déjeuner ici ? » en fait, c’était pas vraiment une question. Tu ne lui laissais pas le choix. Machinalement, tu l’entraines avec toi dans la cuisine, désormais vide, où le petit déjeuner est déjà prêt et n’attends plus que vous. « Café ? » Tu souris, profitant du calme avant de poser la question qui te titillais depuis son arrivée. « Bon alors, tu vas me dire ce qui t’as poussé à venir à Brooklyn de bon matin ? Ton père ou Angie ? » Son besoin de changer d’air, c’était surtout un besoin de soutien. Tu le savais. Tu le connaissais presque par cœur. Même s’il n’y avait aucune expression sur son visage pouvant t’indiquer quoi que ce soit, tu savais que seules deux personnes pouvaient réellement mettre ton patron dans tous ses états : son père ou sa femme.  
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