[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]assholes on snow ✩ bon allez mat, la dernière pour la route en suite on s'arrête au restau où y a laetitia qui bosse, ok? on se retrouve en bas, essayes de suivre. celui qui arrive en dernier paie le repas. tu étais sur tes skis, à remettre ton masque en place. vous veniez de descendre du télésiège vous ramenant dans les hauteurs du domaine. l'air y était pur, la neige abondante et le soleil éclatant. une journée magnifique pour du ski. vous aviez passé la matinée à dévaler la montagne, dans un sens ou dans l'autre, comme chaque jour de repos que vous aviez en commun. vous vous arrangiez pour en avoir le plus possible, pour profiter au maximum de l'effet de cela faisait d'être entre amis sur les pistes. c'est alors que tu vis ton pote s'élancer sans même te le dire. oh le connard sont les seuls mots que tu as pu formuler. il venait de tricher. tu savais qu'il le ferait, car il se savait en danger. personne n'est à l'abri quand un beau affamé dévale les pentes de l'oberland. tu te lançais, sans prendre le temps de bien t'équiper, et partait presque tout droit, pour tenter de le rattraper. évidemment, tu n'y étais pas arrivé. il t'attendait, en bas, tout sourire. tu bougonnais. y a que les lâches qui savourent une victoire illégale. et vous déchaussiez pour aller planter vos skis à coté de votre table attitré.
ce petit restaurant d'altitude était en quelque sorte votre qg lorsque vous skiiez. vous connaissiez tout le monde et tout le monde vous connaissait. les habitués de la station de suisse. trois années de suite que vous veniez, trois années de suite que vous étiez fidèles à l'auberge. vous saluiez tout le monde avant de vous installer à votre table, à admirer les montagnes. tu soupirais fortement en t'asseyant, les jambes et les mollets te lançant. tu avais pas mal forcer aujourd'hui, et ton genoux te le faisait savoir. tu tirais une grimace tandis que tu essayais de le masser. mec, je me fais vieux, sérieux. tu avais l'impression d'avoir cinquante cinq ans avec ton genoux lancinant. mais tu retenais les légers cris de douleur, pour ne pas attirer l'attention. ça faisait mal, mais tu survivrais; surtout avec ce que vous amenez laetitia, cette plantureuse demoiselle que vous aviez tout les deux sauté, une fois ou deux. la neige est bonne les garçons? elle vous déposait sur la table une bière, une radeberger pour faire une petite blague à mat. tu pris le verre et l'amenait à tes lèvres. pas aussi bonne que toi, mais on fait avec. elle te regardait, amusée, et repartie. vous aviez l'habitude de se genre de phrase pas très classe entre vous; plus de tabous. tu buvais tranquillement ta bière, en admirant le paysage, en respirant le bon air et en reposant ta cervelle.

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Beau et Mat

assholes on snow ✩ Il retire son masque quelques secondes, le replace d’un geste rapide et expert. Il a plissé les yeux un instant : les flèches du soleil se reflètent, avec une netteté parfaite, sur la neige immaculée. Les voilà, à nouveau, comme sur le toit du monde, comme au-dessus de tous. La sensation est terriblement addictive, tout aussi prenante que la vitesse lorsqu'ils s'élancent ensemble sur les pistes ; la matinée est d'ailleurs passée à une vitesse ahurissante et, lorsque Beau, se retourne vers son ami pour lui faire comprendre qu'il est temps de se nourrir, Mat est surpris de l'heure avancée. Comme souvent quand il est avec son frère de cœur, le temps file. Le restaurant où travaille Laetitia, bien ; il acquiesce en signe d'assentiment. De toute façon, il n'aurait pas eu besoin de préciser, ils s'y seraient retrouvés tous les deux sans un mot, c'était une espèce de quartier général. "On se retrouve en bas, essaie de suivre. Celui qui arrive en dernier paie le repas." A peine a-t-il le temps de finir la phrase que Mat démarre sur les chapeaux de roues, lui volant la priorité. Lui volant la victoire, parce qu'avec un temps d'avance pareil, il est impossible que Beau ne le rattrape. Arrivé en bas, il ricane, imite une femme qui souffle sur ses ongles, fait comme s'il avait une montre et la vrille d'un regard insistant. "Y a que les lâches qui savourent une victoire illégale." De plus belle, il laisse échapper son rire d'entre ses lèvres. "Tout ça parce que t'es pas foutu d'admettre que je suis meilleur que toi." Surtout en triche, il faut être franc.

Masque et gants sous le bras, ils se débarrassent de leurs skis, s'installent tous les deux à leur table - attitrée, elle leur serait presque réservée. Beau se masse le genou d'une façon plutôt insistante et, inquiet le temps de quelques instants, le jeune Berger hésite à lui demander s'il se sent capable de finir la descente. Mais voilà qu'arrive leur serveuse préférée, et le goût de la bière fraîche lui redonne confiance. "La neige est bonne les garçons ?" Sincèrement, cette fille leur tend des perches. Pourtant, elle connaît bien la répartie de Beau ; elle en a fait les frais une fois ou deux. Trois fois ou quatre. Sachant pertinemment que la réflexion sortira de la bouche de son vis-à-vis, Mat lui adresse un sourire entendu. Le compte à rebours dans son esprit n'a pas le temps de commencer, Beau saute sur l'occasion : "Pas aussi bonne que toi, mais on fait avec." Il étouffe son rire dans les gorgées de bière qu'il avale sans discontinuer. "Je n'arrive toujours pas à croire qu'elle t'ait laissée la toucher," fait-il une fois qu'elle a tourné les talons, en la suivant du regard jusqu'à ce qu'elle disparaisse complètement. De la pure provocation. Au fond, il le croit parfaitement ; après tout, il a déjà vu Beau en action. "Bon, de quoi t'as envie ?" Il relève les yeux vers son ami. "Et ne me dis pas de cul, j'avais deviné tout seul."

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]assholes on snow ✩ tu faisais la tête à ton ami, qui t'avait trahi. il aurait du t'attendre, vous auriez du partir en même temps, pour voir vraiment lequel était le meilleur des deux. tout ça parce que t'es pas foutu d'admettre que je suis meilleur que toi. et tu allais en profiter pour lui remettre un petit coup ah ça dépend de quel sujet on parle: pour rouler des patins à des petites minettes que tu à peines, t'es meilleur que moi c'est sur; mais niveau ski, je te domine mon chéri. vous aviez cette tendance aux surnoms affectifs quand vous vous lanciez des piques. si les gens vous écoutaient par moment, ils auraient pu croire que vous étiez ensemble. et sur le fond, ce n'était pas totalement faux: vous ne pouviez plus vous passer l'un de l'autre. tu le regardais du coin de l'oeil, lui rappelant cet épisode mémorable qu'il avait fait vivre à toute l'assemblée ce soir-là. un véritable spectacle.
et puis, l'installation, l'arrivée de laetitia, sa petite provocation.. s'attendait-elle vraiment à ce que tu lui dises que la neige était parfaite, qu'elle n'accrochait et qu'elle permettait une prise de carre impeccable? c'était trop simple et ça ne te sciait absolument pas. sans ta répartie dégueulasse, tu n'était plus toi. tu ne pouvais t'en empêcher. et vous étiez là, à vous regarder avec ton meilleur ami, à la regarder de dos partir. je n'arrive toujours pas à croire qu'elle t'ait laissée la toucher. tu rigolais. par moment, il est vrai que tu te demandais aussi comme tu avais pu faire: les femmes avaient-elles une si petite estime d'elle pour se laisser maltraité ainsi? ou aimaient-elles les compliments masqués par la visible vulgarité? tu ne savais, mais ça marchait, donc pourquoi arrêtait? c'est parce qu'elle savait qu'elle prendrait son pied. tu le regardais, le sourire aux lèvres, avant d'avaler encore un peu de bière. il souriait. bon, de quoi t'as envie ? tu allais instinctivement répondre, comme tu en avais l'habitude, mais ton ami te coupait l'herbe sous le pied. et ne me dis pas de cul, j'avais deviné tout seul. tu rigolais, la bière toujours proche de tes lèvres. ne masques pas tes propres envies en me les refilant mat, on sait tous que t'as plus de pulsions que moi.. tu rigolais doucement et sortais ton paquet de cigarettes. tu en prenais une entre tes lèvres et tendais le reste à ton ami. là, j'ai surtout envie de prendre une grosse caisse. tu regardais autour de vous, à la recherche d'un serveur quelconque. tu fis signe à l'un d'eux pour qu'il s'approche. salut martin, dis-moi, tu peux nous mettre deux shots de vodka et puis toutes les cinq minutes venir nous remettre ça? c'est moi qui invite. tu vrillais mat du regard, pour lui rappeler sa tricherie ignoble. le jeune serveur s'en retournait et vous ramener ça en quelques dizaines de secondes. merci bien. tu lui fis un signe de tête et il s'en alla. tu posais ta bière et pris le petit verre entre tes doigts, le tendant vers ton ami. à la prospérité et à l'honnêteté. tu souriais et fit glisser la liqueur entre tes lèvres. ça faisait un bien fou. trop longtemps que vous n'aviez pas eu de repos, trop longtemps que vous n'aviez pas profiter de la vie. ce rythme de saisonnier n'était pas humain, vous étiez là à trimer jour et nuit pour satisfaire les riches. tu les aimais bien, malgré tout, car c'est eux qui finançait tes faits de mois; mais le rythme était difficilement soutenable. vous étiez calme, là, à vous reposer et à profiter. mat, j'ai eu un éclair de génie. tu t'asseyais normalement, le regardant. on va se foutre minable et dévaler les pistes ensuite. et effectivement, c'était une idée de génie.

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Beau et Mat

assholes on snow ✩ "Ne masques pas tes propres envies en me les refilant Mat, on sait tous que t'as plus de pulsions que moi." Vraiment, il n'y mettrait pas sa main au feu. Question pulsions, s'il n'est jamais en reste, Beau est également toujours partant. En fait, selon l'avis général, ils sont certainement sur le même pied d'égalité à ce sujet. En riant, il attrape le paquet de cigarettes que lui tend son ami, en sors une et la glisse entre ses lèvres. "Là, j'ai surtout envie de prendre une grosse caisse." Tandis qu'il allume sa clope, il observe le manège de Beau. Sa détermination est à toute épreuve et, une fois qu'il a une idée en tête, il est particulièrement difficile de l'y déloger - voire tout à fait impossible. D'ailleurs, Mat ne s'y risque pas. Et puis, pour être tout à fait franc, il est enchanté à l'idée de passer l'une de ces journées avec son ami ; l'une de celle où la pression du boulot, le stress et les regards méprisants sont balayés d'un revers de la main. A la place, ski, alcool et bonnes grosses blagues vaseuses. N'est-elle pas belle, la vie ?

"Merci," fait-il quand le dénommé Martin pose les verres à shot sur la table en bois massif. L'espace d'un instant, il se souvient de toutes ces soirées, ces belles journées aussi, en compagnie de Beau, de l'alcool qui coule à flot, des révélations renversantes, et il a déjà envie de rire. Son vis-à-vis le ramène rapidement dans les temps présents, tendant son verre dans sa direction. Le jeune franco-suisse l'imite, attrape le shot de vodka et lui adresse un clin d'oeil complice quand il parle d'honnêteté. "A l'amitié... et aux filles plus bonnes que la neige." ajoute-t-il avec un rire. Parce que c'est toujours comme ça entre eux ; ils n'ont de cesse de se remémorer les bonnes réparties. Et plus encore les mauvaises. Le verre claque contre le bois tandis qu'il le repose. La brulure de l'alcool anesthésie sa langue quelques courts instants, et allume un feu au creux de ses entrailles. La sensation est grisante et il a déjà envie de recommencer : il reprend sa bière en main, en ravale quelques gorgées. "Mat, j'ai eu un éclair de génie." Sourcil haussé, ses iris se posent sur le visage de son ami. De mémoire de Mat, cette phrase apporte toujours son lot de rires et de mésaventures. Il devient soudainement attentif à la moindre des propositions de son ami.

"On va se mettre minables et dévaler les pistes ensuite." Le jeune Berger éclate de rire, acquiesce sans attendre plus d'explication. "Toujours partant." Et, en effet, c'était exactement cela. Mat est toujours partant. Si son ami lui disait de lui faire confiance et de sauter d'un immeuble de dix étages, il le ferait probablement. Ce n'était pas de l'inconscience, seulement une amitié sans limite. Il le suivrait les yeux fermés. "Mais d'abord, bois. Parce que t'as trinqué à l'honnêteté et que je veux avoir des réponses." glisse-t-il en tirant une latte sur sa cigarette et en laissant la fumer s'échapper librement d'entre ses lèvres. "Elle est comment, ta Ruskov ?"

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]assholes on snow ✩ à l'amitié.. et aux filles plus bonnes que la neige. tu trinquais à cette idée, évidemment. leur amitié était surement la plus belle chose qui leur était arrivée; du moins, pour beau, cela l'était. trouver en mattia l'épaule, l'oreille, le confident, le frère qu'il n'avait jamais eu. bien sur ulrich avait été un bon frère, mais ce n'était pas pareil. ce qui unissait mat et beau était bien plus simple. rien ne pouvait les séparer. et les demoiselles étaient bien le sujet sur lequel les deux jeunes hommes s'entendaient: c'était sacré. une amitié indéfectible où les femmes n'ont pas leur empire. ils ont eu presque toutes les demoiselles de l'autre, et en rigolent bien volontiers. c'est si facile, quand on se connait. et puis, son ami approuva son idée ingénieuse de boire et skier ensuite. ce n'était pas très intelligent, mais cela les amuserait surement. toujours partant. tu rigolais, reprenant en main le peu de bière qu'il te restait dans ton verre. je n'en aurais pas douté. vous aviez les mêmes idées, si tu ne l'avais pas proposé, il l'aurait fait. mais d'abord, bois. parce que t'as trinqué à l'honnêteté et que je veux avoir des réponses. tu fronçais les sourcils: qu'est-ce que cela voulait bien dire? tu le regardais du coin de l'oeil pendant que tu finissais ta radeberger. tu la reposais quand il rouvrait ses lèvres. elle est comment, ta ruskove? tu rigolais. tu t'attendais à une conversation sensée, mais en fait c'était une discussion sur ce sujet que vous connaissiez: les femmes. tu t'installais confortablement, attendant que martin viennent remplir à nouveau vos verres. pour le peu que j'en ai vu ou testé, elle est bien. mais bon, elle vient pas d'un pays du nord pour rien: aucune n'a réussi à être aussi froide et distante à mon contact depuis bien longtemps. tu souriais, à moitié. il est vrai que pippa n'était pas facile ni à cerner ni à approcher. mais tu devais changer de sujet. et pour une fois dans la journée, à ton tour d'être de parler en toute honnêteté: aubrée ou la vieille riche mariée? tu lui souriais, satisfait de ta question qui le mettrait surement dans un léger embarras passager. tu aimais bien, le voir se démener pour répondre à une interrogation. tu tirais une lattes ou deux de ta clope; mauvais poison que tu t'injectais dans les poumons.