« anecdotes » un connard. le genre qu'on aime ou qu'on aime pas. ouais, c'est bien toi. super connard. des tartes, t'en as pris dans la tronche, par des gars, par des nanas, mais au final, t'en as jamais marre. ❅ t'aimes pas les gens, même si t'en côtoies tout le temps. c'est ton métier, ta façon de penser, ta façon d'aimer; mais leurs façons de rire, de médire à tout va te fatigue. t'aimes bien quand ils sont là, autour de toi, mais pas quand ils parlent. sauf quand t'es farci, de vodka et de brandy, à une heure tardive et que c'est une fille que tu pourras mettre plus tard dans ton lit. ❅ toi, malgré tout ce qu'on dira, t'es pas méchant mais t'es pas sympa. t'es complètement égal. t'aimes être gras, t'aimes être lourd, t'aimes être balourd. ça te détend, c'est amusant, tout le monde est content. c'est vrai que ça fait pas très distingué, lorsque tu craches des insanités dans le dos de ses clients qui t'offrent de l'argent; mais après tout, ils comprennent pas et toi tu t'éclates. t'as une morale bancale et pourtant, tu trouves ça vraiment plaisant. ❅ t'as toujours ta mère, ton père, ton frère et ta soeur, mais tu les vois pas souvent. ils sont loin, vers bâle, là où t'as vécu presque vingt ans, là où t'as vu le jour, là où tu t'es fracassé le genoux. car oui, si tu bouges aussi souvent, si t'as un métier où t'es en mouvement constant, c'est pour éviter de rester assis et de supporter cette douleur aiguë qui te lance à tout moment. tu marches, t'oublies qu'elle existe. tu te poses, tu souffres à méga doses. c'est comme ça, tu le sais, t'es voué à marcher pour l'éternité. ❅ tu bois matin, midi et soir. pour tenir le coup, par habitude, par besoin, par fatigue, par lassitude. tu sais pas vraiment pourquoi, mais tu t'en passes pas. t'es jamais vraiment soûl, mais t'es toujours souriant, toujours entraînant. tu fais un métier dur physiquement, tu peux bien t'octroyer une, deux ou quinze fois par jour une petite récompense. ❅ tu as malheureusement arrêté de compter le nombre de demoiselles qui étaient passées dans tes bras et dans tes draps. pourquoi tant? pourquoi ne pas s'arrêter à une qui comptera vraiment? car tu ne l'as tout simplement pas rencontré et qu'aucune ne t'as vraiment donné envie de rester. t'es jeune, t'es joli garçon, t'as du charme et de la tchatche, t'as un sourire rayonnant et enivrant, donc autant se faire plaisir et jouer inaccessible. ❅ t'aimes les animaux, même si en public t'as horreur le montrer. t'aimes bien aller dans la forêt, pour croiser des renards et des furets. c'est mignon, ces trucs faits de chairs et de poils, qui te passent entre les pattes, entre les doigts, qui ne s'approchent pas de toi. tu les trouves attendrissants, apeurants, et tout ça en même temps. tu es l'un des fervents admirateurs des bois entourant, et tu fais souvent parti des excursions nocturnes de la station organisent pour suivre à la trace les hôtes naturels de ces lieux. ❅ t'as beau dire, t'as beau faire, t'es quand même un mec honnête. t'aimes pas mentir, sauf si c'est pour rire. car tu as appris, bien à tes dépends, que le mensonge n'était jamais emporté dans la tombe. tu avais essayé, dans tes années lycées, de t'essayer à l'art de la manipulation et du mensonge. il faut dire qu'en plus d'être vraiment mauvais, tu avais l'incohérence des débutants. n'ayant pas le courage de continuer tes efforts, t'avais décider de dire la vérité, sans filtre et sans compromis. ça ne t'avait pas forcément tout le temps aidé, faisant fuir bons nombres d'amis, mais au final cela t'avait permis de t'entourer de gens méritant et franc. et ça, c'était vraiment le plus beau service que l'autre dieu là-haut avait pu te rendre. ❅ t'es athé, complet. t'as du mal à croire que le monde se déchire pour une histoire de dieu et de nom de ce dieu au dessus de toi. t'arrives pas à comprendre que la race humaine soit assez binaire pour ne pas accepter les différentes variantes et croyances. c'est stupide, c'est petit, ça te fatigue. car oui, malgré les apparences, t'es très intelligent, et quand ça va pas vite, quand c'est pas logique, tu te retires. pour toi, la vie est simple et droite; pour d'autres, elle ne l'est pas. et ces gens-là, tu les fuis plus que tout autre chose qui foule la terre. car qui dit tristesse d'âme entraîne le drame. les gens aux problèmes métaphysiques trop importants sont hors de ta vie, hors de ton esprit. t'es élitiste? oui, et alors? t'es raciste? non, pas vraiment, mais t'aimes pas les gens qui tentent à tout prix de te convertir. t'es toi-même, et ça te suffit. ❅ t'as beaucoup de mal à gérer le stress, c'est pourquoi tu rationalises toujours tout ou tournes en dérision. tu ne veux pas être perturbé, tu ne veux pas avoir à t'en faire. la vie est déjà assez difficile à gérer quand on dort quatre petites heures par nuit, donc les problèmes superflus tu les éludes. tout ça, c'est pour mattia. toi, tu te concentres sur le nécessaire, sur l'essentiel. ❅ tu aimerais pouvoir voyager aux quatre coins du monde, et tu savais que tu y arriverais, par ton métier. tu avais déjà visité la france, l'allemagne, la belgique pour servir dans différents hotels réputés et étoilés, mais tu voyais plus grand. plus loin. plus riche. plus pauvre. tu voyais des pays avec une culture différente, comme l'indonésie ou le chilie. tu voulais voyager, et tu y arriverais. ❅ t'as toujours eu du mal, malgré les airs que tu te donnes, à assumer ton prénom que tu juges absolument pas en phase avec ton physique. beau, quel idée avait-eu ta mère de te prénommé ainsi? tu étais peut être le premier de ses fils, mais elle n'avait pas à t'affubler d'un patronyme pareil. tu ne lui en voulais pas, mais tu avais du le porter tant bien que mal. c'était difficile et contraignant, mais tu avais réussi, par le sourire, à en faire une arme indéfectible. ❅ en ami fidèle, t'as toujours été là pour lui, sauf peut être dans le seul moment difficile de sa vie. car oui, t'as pas pu supporter l’oppressante maladie qui rongeait la mère de ton meilleur ami. le cancer est un véritable calvaire, et toi en bon épicurien, tu lui avais renvoyé ses problèmes en travers. tu ne voulais pas vivre sa peine, pas pour lui, pas pour toi. t'avais été présent le jour de l'enterrement de sa mère, mais tu avais du mal encore à lui parler, malgré les années. tu savais qu'il avait mal, de ta réaction et de ton abnégation, mais il te connaissait assez pour savoir que tu vivais l'événement à ses cotés. il te connaissait mieux que tu ne le croyais.

« questionnaires »❅ Si vous deviez qualifier votre train de vie, vous diriez qu'il est... :
pleins de rebondissements, mon quotidien n'est jamais le même !
casanier, j'ai ma petite routine et c'est tout.
rempli de fêtes et de sorties, au moins je ne m'ennuie jamais !

❅ Niveau boulot, vous êtes plutôt... :
Ultra pro, on peut même dire que je suis un/une workaholic.
Ouais bon, ça paye la bouffe mais c'est pas non plus super important.
Comment ça travailler ?

❅ Vivre à Gstaad, pour vous c'est... :
Le rêve total, boîtes de nuit et luxe sont toujours au rendez-vous !
Pas vraiment fantastique, c'est trop surfait, mais on a pas toujours le choix dans la vie.
Le temps des vacances c'est bien, ça permet de se détendre, mais je préfère mon lieu d'origine !

❅ Sinon, vous préférez quand... :
Il fait soleil, je ne supporte pas la grisaille !
De la neige, c'est tellement beau !
De la pluie, ou tout du moins un ciel couvert, le soleil ce n'est pas trop mon truc.

❅ Par contre côté cœur, vous êtes plutôt.... :
Romantique à souhait, un dîner aux chandelles et la soirée est parfaite !
Les relations d'une nuit, il n'y a que cela de vrai, au moins, pas de complications !
Ça va, ça vient, ce n'est pas franchement le plus important pour moi.  

« lionhearted. »
mec, si seulement elle pouvait s'asseoir sur ma bouche, j'crois qu'elle redescendrait jamais tellement je te la ferais grimper au dessus des nuages. elle avait le visage fermé, le menton droit, le regard lointain. et pourtant, elle semblait contracter quelques muscles de son visage parfait, retenant un sourire -ou un soupir. mattia, à tes cotés, vêtu comme toi de cet accoutrement que vous étiez obligé de porter, te regardait en rigolant à moitié. tantôt illuminé, tantôt énervé par tes blagues manquantes de délicatesse, ton meilleur ami avait toujours une réplique parfaite pour te faire redescendre sur terre. le jour où ça arrivera, fais gaffe, des anges te sortiront du trou de balle mon p'tit beauf. il posait virilement sa main sur ton dos, signe amical de compassion. franchement, t'as pas volé ton surnom. et il s'en retournait, te laissant penser. beauf. surnom qu'on t'avait donné à l'adolescence et qui ne t'avait jamais lâché. t'avais toujours mis ça sur le compte de ton détachement et de ta facilité à utiliser des mots affriolants. t'as ça dans le sang, l'humour désopilant et lancinant. c'était facile pour toi, après tant d'années de longs combats, de dire chaque pensée qui traversait ton âme. t'avais perdu ce filtre que les autres mettaient pour énoncer chacune de leurs philosophies. toi, tu le disais, ça sortait, tout le monde rigolait. peut être devrais-tu travailler sur la forme, sur les mots employés, mais tu n'avais pas le temps. tu ne voulais pas attendre que ton cerveau arrive à trouver les mots adéquats qui exprimer l'essence même de ta réflexion. la vulgarité était un de tes pêchés, pour lequel tu plaiderais coupable devant n'importe quelle assemblée. tu retournais ton attention sur ton meilleur ami, lui lançant un léger sourire. tu sais que j'lui ai parlé, y a trois jours? il roulait les yeux au ciel, fatigué d'entendre la même rengaine. beauf, tu vas pas me raconter l'histoire toutes les dix minutes non plus? trop tard. il faisait vraiment froid, j'faisais ma ronde à l'iglu quand j'ai vu une masse posée dans la neige. au début, je pensais que c'était un loup ou un animal sauvage tu vois, un truc que tu fais fuir en frappant des pattes dans la neige, mais plus je m'avançais et plus je voyais cette silhouette toute recroquevillée se dessiner. elle était là, assise à même la neige, à fumer sa cigarette. j'voulais pas qu'il y ait de soucis durant ma garde, c'est déjà assez compliqué comme ça, donc j'me suis approché pour lui parler avec les quelques rudiments d'anglais que j'ai. et là, elle me répond en français, comme si de rien n'était. j'étais sur le cul. tout ce que j'ai dit sur elle quand elle était à coté de nous, elle l'a entendu et très bien compris. je suis passé pour le gros.. beauf de service en fait. tu tournais le regard vers mattia, qui masquait un sourire en relisant l'inventaire. comme déjà dit, t'as pas volé ton surnom. tu rigolais doucement, honteux mais aussi très amusé de la situation. ce qui m'étonne, c'est qu'elle continue à te dévorer du regard après tout ce que tu lui as balancé à travers la face. ton attention se retournait vivement sur la jeune femme qui, effectivement, avait ses yeux sur toi. tu lui souris, maladroitement, ce qui la fit sourire, elle dans sa jolie combinaison de ski. on a vachement parlé tu sais. comme si on se connaissait. c'était dingue, à peine installé à ses cotés on commençait déjà à rigoler. je sais que j'ai l'humour et la blague facile, mais pas ainsi. elle fait ressortir en moi l'humoriste qui se cache. ton meilleur ami te bousculait un peu, pour te faire redescendre sur terre. beau, c'est une nana. que tu vois trois mois. tu vas pas me dire que t'envisages quoi que ce soit à part de la ramener un soir et de plus jamais la revoir? tu souriais, doucement. évidemment, tu ne pouvais pas envisager plus. l'avoir sous tes draps serait déjà un exploit. mais pourquoi cette intuition lancinante et persistante qui te disait que cette fois-ci, cela pourrait être mieux? pourquoi te torturer alors qu'elle est bien loin de tes critères passés?