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 Cause everything we've been through, and everything about you seemed to be a lie (ELIJAH)

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MessageSujet: Cause everything we've been through, and everything about you seemed to be a lie (ELIJAH)   Cause everything we've been through, and everything about you seemed to be a lie (ELIJAH) EmptyMar 27 Jan - 1:51

Pour lui elle aurait affronté le vide, qui l'a rongé depuis
qu'elle laissait ces secrets
au coeur d'un homme rongé par tous ses vices
qui l'aurait a jamais, et elle le savait bien
que ses promesses auraient un jour une fin.


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Nobody break my heart - 2h. Tu n'as pas sommeil.
Tu n’as pas envie de fermer ces lourdes paupières, et de dire adieu à aujourd'hui.
Pas envie de te retrouver à demain, à voir le jour se lever et devoir te lever avec lui.
Ouvrir ces yeux qui ont trop pleuré, pour rien, dans le vide. Ouvrir ces yeux et ne voir personne à côté de toi.
Regarder ce néant, et voir dans les leurs qu'ils t'oublient comme tu les remplace, voir qu'ils te fuient comme tu les efface.
Et goûter encore à cette tristesse amère, qui vient de loin, de nulle part et qui s'arrête pour toi.
Pourquoi toi, tu n'en sais rien. On ne contrôle pas ses sentiments. On ne choisit pas d'être triste mais on peut essayer de le cacher, on peut choisir de se battre. Ce que tu as fait, tu as tenu, mais maintenant tout bascule. T'étais un pantin, tu essayais en vain de tirer les ficelles, de te faire marcher, de te faire sourire. Tu es parvenue à te convaincre que tu pouvais avancer seule, ça y est ton sourire n'est plus mensonge. Tu le croyais, tu le disais. Mais c'est faux, tu portais un masque, qui te collait si bien à la peau que t'en étais troublée, trompée. Tu portais un masque, il  tombe petit à petit.
Le trou dans ta poitrine que tu croyais bouché, n'est que plus grand, plus vide et plus noir.
Et ça te fait peur, t’as peur de tes sentiments, de tes pensées, peur de ce que tu es, de ce que tu ne sais pas.
Tu revois ces questions qui te paraissaient si lointaines, revenir en plein dans ta tronche.
T’as rien demandé, t’as rien fait pour et ça te tombe dessus.
On ne se guérit pas de soi, jamais, on ne trouve pas toujours ces réponses, ces réponses que ne changeront pas nos questions, qui ne seront rien d'autre que fatalité, qui parfois ne nous font même pas avancer. On doit vivre avec nos points d'interrogations, porter le sac qui se remplit de cailloux.
Tu voudrais vivre, vivre la vie, la vraie. Et ne plus rôder autour d'une semblante routine qui mène au trou.
Tu peux te retrouver dans une pièce bondée, à voir des gens te regarder, te parler...surtout te parler ... tu restes seule.
Seule, carrément sans toi, sans rien ni personne, tu es seule, vide et ailleurs.
Partie, partie très tôt et jamais revenue.
Mais non, tu n’es jamais partie, tu ne crois pas.
Tu es peut-être morte ?
Non, pas morte non plus.
Tu n'as jamais été là, en fait...
Tu n'as jamais vraiment été vivante.
C’est ça, c’est cette impression qui t’habite, jour après jour, après jour…

D’un seul coup tu te redresses, retires ces draps qui te collent à la peau, tu sors du lit et ouvres grand cette baie vitrée qui donne sur une ville endormie. Tu attrapes une clope de ton porte-cigarettes et la porte à ta bouche, la fumée se repend à travers la pénombre et le silence étouffant qui habite les lieux. Tu détestes restée seule dans ce grand chalet, ça te rappelle Paris, te remémore tout ce que tu exècre.
Pourtant seule. Tu l'es et tu l'assume. Sans cesse, ils t’abandonnent dans cette immensité, disparaissent, s’évaporent, ils t’échappent comme cette fumée blanche, glisse entre tes doigts sans que tu ne puisses les rattraper. Ces jeux ne sont qu’un bandage sur une jambe de bois tu viens de le comprendre.
Encore une mascarade de plus, tu es lasse de tout cela, inutile et désappointant voilà à quoi ça revient.
Une légère brise vient caresser ta peau et tu frissonnes tout en balançant ton mégot à travers la fenêtre.
D’un pas lent tu traverse le couloir et rejoins le salon, tu ne prends pas la peine d’allumer la lumière, les rayons de lune te suffisent à te retrouver dans cette pièce que tu commences à connaître par cœur.
Tu fais comme partie des meubles à présent, voilà ce que t’es, ce que tu as toujours été, une jolie poupée qu’on expose dans un coin, tu prends la poussière et en fait te complais dans ce rôle.
Après quelques minutes recroqueviller sur le divan tu te décides à attraper ton portable et lui envoyer un message. Ils gardent le silence. Tu crois que ça les amuse.
Parfois toi. Tu ne prends plus de plaisir à tout ceci. Tu ne prends plus plaisir à être cette fille de glace.
Une monstruosité que tes docteurs Frankenstein ont créé.
Franchement tu pensais que ça serait plus simple. Ce n'est pas aussi drôle que ça d'être une grande personne. Il ne faut pas se laisser leurrer par le sexe, les fêtes, plus de parents qui vous disent quoi faire. Être adulte c'est être responsable. Du moins, c'est être consciente des erreurs commises et savoir qu'on est la seule fautive. Ce n'est pas aussi simple, derrière ces belles façades se cachent des mensonges, des indélicatesses, des félonies, des secrets. Souvent c'est sourire et tenir la dague prête dans ta manche. Tu possède cette science dont beaucoup ignorent tout : celle des apparences.

Les reproches fusent et tes doigts marquent les touches insistants. Les mots te manquent. Le souffle aussi. Sans lâcher ton iphone des mains tu enfiles tes bottes dans l'entrée et ton manteau fourré par-dessus ta nuisette et sors dans le froid hivernal. T'as juste envie de prendre l'air, t'as besoin de te changer les idées mais sans que tu ne t'en rende compte tes pas te portent jusqu'à leur hôtel. En un rien de temps tu te retrouve comme une imbécile devant sa porte. T'ose pas frapper. Tu suspend ton geste avant de renoncer.

Te laissant glisser contre le mur tu t'assoies dans le couloir.
Ce serait d'un égoïsme sans nom de te pointer maintenant. Après être partie.
Mais tu es égoïste.
Tu te moque de savoir s'il a quelque chose de prévu.
S'il est occupé.
Avec une autre fille.
Une autre que toi.
T'es jalouse, en colère, dégoûtée.
C'est con les sentiments. Ça encombre. Tu déteste ça.
On tombe amoureuse et, un jour, on se relève et on n’est plus amoureuse.
Sans que tu t'en aperçoive, t'as glissé d’un homme à l’autre.
Toutes ces années c'est que tu as fais.
Déshabiller Elijah de ses beaux atouts pour en habiller J-E. Et ainsi de suite.
Tu sais plus comment et pourquoi ça a commencé. Et eux tous qui rêvent de votre opulence éclatante et dorée... ce n'est que du plaqué. Du fric, des bagnoles, des amis, des maisons partout, vos entrées partout...
Et vous n'avez jamais rien à faire.
Et vous vous crachez tous à la gueule.
La vérité, c'est que vous vous emmerdez comme personne parce que vous n'attendez plus rien. Vous n'avez plus rien à désirer. Alors vous inventez des jeux de vie, des jeux du cœur. Et ça n'arrange en rien ce qui était déjà vain.
Le monde est trop petit, à huit ans, vous en aviez déjà fait dix fois le tour en business class.

Ouvres-moi.

Tu t'arrête sur ces mots.
Songe un instant à te tirer.
Puis a frapper.
Et finalement tu te relève.
La tête appuyée contre la charpente de la porte t'attends. Il finit par l'ouvrir.
Tu gardes le silence tandis que tes iris cherchent les siennes.
Tu rentre avant même qu'il ne t'invite à rentrer. Tu fais toujours ce que bon te semble.
Tu n'es pas de celles qui ont besoin d'une invitation.
Ton regard fait le tour des lieux.  « T'es tout seul ? » Ta voix se manifeste enfin. Calme, à peine audible. Pas de J-E en vue. Pas de filles non plus.
Ta venue ne semble pas le ravir. A quoi t'attendais-tu ? C'est eux que tu as fuis. Lui.
Tu ne voulais pas avoir de réponse. Pas les affronter. Et à présent tu agonise sans nouvelles d'eux.
Parce que peu importe combien quelque chose peut nous blesser parfois l'abandonner fait encore plus mal.
 « Tu veux que je m'en aille ? »


 
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MessageSujet: Re: Cause everything we've been through, and everything about you seemed to be a lie (ELIJAH)   Cause everything we've been through, and everything about you seemed to be a lie (ELIJAH) EmptyMar 27 Jan - 20:51

a nos tragiques
a nos amours

Je t'emmène loin des griffes de la colère, loin des regrets, loin des nausées, je t'emmène loin de la barbarie et des odeurs de kérosène brûlé, je t'emmène courir après des filles, après des garçons, après des rêves Δ Fauve

Silence, solitude et transe. Rien, personne, même Morphée à décidée de t’abandonner et de te laisser à ton triste sort. Elle t’offre la nuit en présent pour revenir sur chacune de tes erreurs, comme pour te permettre de te repentir, comme si il te restait une part de conscience à racheté. Une telle générosité, tu voudrais bien t’en passer. T’es terrassé de tous les côtés, par des angoisses imprécises, comme si tu avais oublier quelque chose d’important. Ça vient te tordre le ventre sans jamais se décider à te laisser en paix. Une agonie sans aucun sens, comme si on avait pu t’arracher un morceau de toi pour le laisser non loin sans que tu puisse le récupérer. Tu ne sais même pas ce qui te manque dans le fond, tu as déjà tout. Le pognon, les jolies filles, un semblant d’intelligence, l’amour. Non, c’est là tu te leurre cher ami. La seule et unique chose que tu ne pourras jamais acheter avec ta médiocrité. La seule et unique chose que tu ne pourras jamais saisir avec ton imbécilité. Tu n’es qu’un bloc de glace à la poitrine béante, le coeur vomissant la solitude et l’amertume. Tu ne saisis pas parce que tu n’es pas fait pour ça. La sentimentalité ça ne te connaît pas et tu te complaît à l’éviter. Pourtant, tu l’as presque eu entre les doigts, mais c’est aussi fourbe que le brouillard. Ça semble solide, mais d’un coup de vent ça s’estompe. C’est insaisissable, à l’image de la celle qui a enchainé ton âme, non pas ton coeur. Non pas ton coeur parce que tu ne pourras jamais le lui offrir sur un plateau d’argent, ça n’a jamais fonctionné comme ça et ça ne changera pas. Elle n’en veut pas, du sien tu n'en veux pas non plus. Il ni y a que déchéance de corps, mais pas d’amour. Du moins, c’est ce que tu croyais, parce qu’à la regarder t’échapper, au fond de toi tout fini par s’effondrer, mais t’as pas le droit d'être égoïste. Tu n’as pas le droit de réclamer, ni de protester. Angie elle est libre comme la brise. Papillon qui vient butiner ce qu’il reste de toi, de lui, de vous. Elle est insaisissable, instable, comme votre petit jeu abominable. Vous auriez pu garder le contrôle, mais il vous a échappé et les ennuis ont commencés. Aujourd’hui ça fait mal à s’en mordre les doigts, alors on cherche des coupables, pourtant tu n’es que seul responsable.
Toi et lui.
Lui et toi.
Elle, elle n’est plus rien entre vos mains. Juste un coeur saignant. Une plaie ouverte au néant. Pourtant, vous trouvez encore le moyen de vous battre comme des chiens pour finir de gratter le peu qu’il reste. Elle a plus rien à vous donner et même si c’était le cas, elle le ne ferait pas. Elle ne pourrait pas. Tu l’as compris quand elle est parti. Elle s’est envolé pour ne pas se retrouver coincé et avoir à vous affronter. Parce qu’elle est devenue comme vous à force que vous la façonniez. Vous n’avez jamais pu choisir entre elle et les autres, pourquoi aurait-elle à choisir entre vous ? Le réalisé est douloureux, dans le ventre ça fait des noeuds, mais il est trop tard. Ce n’est pas aujourd’hui qu’il faut regretter, ça fait des années que vous auriez dû y songer et tout faire pour l’éviter. Tout t’échappe, à l’instar de la fumé qui s’envole du bout de tes lèvres. T’as cessé de luter, t’as renoncer à sombrer pour cette nuit. Tu te contente de tourner en rond comme un lion dans une cage d’or.
Puis tout s’écroule.
Comme si elle savait elle a tendu une main vers toi.
Tes doigts assassinent l’écran de ton téléphone à neuf cent boules, tu perds la face. Tu voulais pas, pas comme ça. Elle s’est sauvée, tu as préféré la respecter. Pourtant, elle revient en quémandant. Tu veux pas lui dire que tu préfère y renoncer, parce que de toute évidence ça ne serait que mensonge. Au fond toi tu as toujours attendu ça, qu’elle revienne te chercher, qu’elle persiste à s’accrocher. Toujours tu la regarder s’éloigner pour mieux revenir après. C’est peut-être ces moments là que tu préfère entre tout ceux que tu as pu partager avec elle. Ça donne des ailles, ça donne le sourire, plus envie de mourir. Pourtant, pour une fois, ce soir tu voulais pas. Parce que tu sais qu’après ça elle t’annoncera encore une fois, qu’elle t’échappera encore une fois. Tu vas l’aimer pour mieux la détester. Dans tes propos tu reste affable et désagréable, pensant peut-être que ça finirait par la décourager. Sans t’en rendre compte tu fini par lui donner le choix, l'inévitable choix.
Elle saisira pas.
Elle comprendra pas.
Tu laisse tomber ton petit bijou de technologie un instant, t’as besoin de marcher. T’as besoin de t’aérer la tête ou de la repoudrer. Tu sais même plus ce que tu veux dans le fond. T’es nerveux et affreux. Ta tête dans le reflet de la baie vitrée te dégoute, pourtant tu n'es que ça. Un cadavre à demi vivant, à demi mort. Vide de coeur, vide de tout. Mademoiselle cocaïne vient finir de te faire déchanter, mais t’en avais besoin.
Tout se relâche.
Même si ton portable vient sonner le coup de hache.

Je suis devant ta porte. Ouvres-moi. 

Tu hésite, est-ce-que c’est vraiment raisonnable ?
Tu l’as jamais été.
D’un pas chancelant t’es allé lui ouvrir la porte, la voir t’a ouvert le coeur. Fendu, perdu. Elle a même pas attendu que tu lui dises quoi que ce soit, oui, parce que Angie elle est comme ça. Elle a l’air de chercher quelque chose et ses paroles te pique au vif. Oui t’es seul, aussi étrange que cela puisse paraître pour elle. « Plus maintenant… » T’es un peu amer, même si dans le fond tu pense le contraire. Tu veux pas lui donner raison en lui faisant comprendre qu’au plus profond de toi c’est ce dont tu rêvais le plus. C’est à demi vrai, à demi faux. Pourtant, lorsqu’elle te demande si elle doit s’en aller, c’est plus fort que toi. T’es doigts vont saisir son bras, tu veux pas qu’elle s’envole à nouveau. « Tu me pose vraiment la question ? » T’es yeux supplient. Oui, ils supplient, se mettent à genoux. « T’es pas seulement venu pour t’assurer que j’étais seul » Ton visage se durci, ta prise se ressert, tes yeux la transpercent. « Je me trompe ? »  
© GASMASK
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MessageSujet: Re: Cause everything we've been through, and everything about you seemed to be a lie (ELIJAH)   Cause everything we've been through, and everything about you seemed to be a lie (ELIJAH) EmptyMer 28 Jan - 2:05

Pour lui elle aurait affronté le vide, qui l'a rongé depuis
qu'elle laissait ces secrets
au coeur d'un homme rongé par tous ses vices
qui l'aurait a jamais, et elle le savait bien
que ses promesses auraient un jour une fin.


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Nobody break my heart - Il te regarde.
Non. Pas te regarde. Il t'assassine des yeux par ce reflet amer dans ses paupières.
Des reproches passés sous silence. Des chances manquées.
Tu ne baisse pas les tiens. T'affronte sa colère ou du moins sa déception.
Parfois, tu ne le comprends pas. Tu le connais pourtant par cœur. Tu le connais même mieux que tu te connais toi. Mais tu ne peux pas. Ou plutôt tu ne veux pas. Et pourquoi tant de regrets pour ce dont on s'est déjà lassé ? Il est venu. Il a prit. Il est reparti. C'est ça non ?
Tu ne lui demandais rien pourtant. Pas de vaines promesses. Pas de mensonges aléatoires. Et pourtant au final tu t'es retrouvée seule accoudée à ce bar. Tu lui en veux d'être venu.
S'il avait fait comme lui. T'aurais peut-être pu renoncer. Croire que tout ça, c'était derrière toi. T'aurais pu rester en exil mais il a fallut qu'il creuse plus loin et qu'il dessèche un peu plus ce qu'il reste au fond de ton âme. Ils ne font que ça. Pomper les sentiments et prendre congé sans se retourner.
Même sans toutes ces autres. Ce n'est pas elles le problème. C'est lui.
C'est lui qui t'a fait comprendre que c'était trop pour lui. Ou pas assez. Peu importe.
Ce n'est pas un de ces mecs qui s'attache, un de ceux qui s'engage. Et toi non plus. Tu ne veux pas de ça. Peut-être que tu l'as voulu. Tu ne sais plus.
L'un n'est pas venu.
L'autre n'est pas resté.
Et après qui te parle encore de choisir.
Entre l'absence et l'abandon. Puisqu'elles sont tes options.
Vous ne respectez rien ni personne, pas même vous-mêmes et vous vous sentez doués d'un pouvoir unique; débarrassés à jamais du joug de l'interdit.  « Oui je te la pose. » Ta voix est calme et contrôlée mais ton regard embrase le sien. Oui tu l'as lui pose parce que la vérité c'est que tu ne sais pas ce que tu dois dire. Ce que tu dois faire. Tu ne parviens pas à lui faire comprendre. C'est frustrant. Et c'est un soulagement. Ses doigts agrippent ta peau. La marque comme il te marque au fer rouge. T'essaye même pas d'en réchapper. T'en as pas envie. Qu'il t'attrape. Fort. Encore plus fort. Encore. T'aimerais qu'il resserre jusqu'à ce que ta peau souffre. Pour ressentir son emprise sur toi. Parce que parfois, t'as juste l'impression qu'il rend les armes et te laisse filer.  « Ça me paraît être une raison suffisante pourtant... » Tu aimes le savoir seul. Non. T'as besoin de le savoir seul. Disponible. Pour toi. C'est égoïste. C'est injuste. C'est très toi en somme. Tu n'es pas jalouse. T'es effrayée, morte de trouille à l'idée qu'il puisse un jour te remplacer. Fatalement ça arrivera, ce ne sera pas sa faute. Ce ne sera pas la tienne. Et cependant t'as les entrailles qui se tordent rien qu'à cette idée. Elle effleure tes pensées, les écorchent, les abîmes, les laisse agonisantes dans un coin de ta boîte crânienne.
C'est... Comme si vous vous étiez fait un serment muet : ne jamais tomber amoureux de personne d'autre... Jusqu'à ce que vous soyez assez grands tous les deux pour vous aimer...  Pour vous aimer vraiment...
T'as réalisé que vous serez peut-être jamais assez grands. Ni toi. Ni lui. Ni J-E. Et ça fait mal.  « J'avais juste... Envie de te voir. Est-ce que c'est si mal que ça ? » Ta voix se brise presque alors que tes doigts effleurent sa peau, ta main sur son torse, ta tête appuyée contre son épaule tu respire un instant son parfum. Tu t'en imprègne et te recule.  « Tu ne peux pas m'en vouloir toute ta vie tu sais. » Ô si. Il peut. Il peut et il le ferait bien. Tu refuse seulement qu'il essaye. Et dans cette chambre vide, ton souffle sur sa peau, son regard mélancolie. Les souvenirs refont surface. Dans le courage et pour l'hommage tu te raccroches à ces souvenirs.  « Plus je regarde cette suite et plus je trouve qu'elle a des allures de celle qu'on avait... Tu sais, celle de Rome. » T'as beau sourire le cœur n'y est pas. La sincérité non plus. Le dernier hôtel que vous avez fait avant qu'il s'en aille. Tu sais même pas si elle lui ressemble vraiment. Elle en a des airs. Elle fait juste semblant.
C'est pas les meubles.
C'est pas l'odeur.
C'est cette atmosphère douce et éphémère, cette tiédeur ambiguë. Cette tristesse amère. Qui vous entoure quand vous êtes tous les deux. Tu pourrais lui parler de l'avant. Du pendant. Mais y'a que la fin qui te reste en travers de la gorge.
On ne se rappelle que de la chute c'est vrai. Jamais du moment où tout dégringole.
Que dire du bonheur ? Rien. Ça sert à quoi de raconter un sourire niais ? Ça ne se raconte pas un sourire, surtout niais !
Tu ne vas pas retranscrire les adorables bêtises que vous vous débitiez à longueur de nuits, ni décrire sa façon de replacer tes mèches derrière ton oreille, la douceur de sa joue contre la tienne, et son regard plongé dans le tien... Tu tomberais très vite dans les mauvais clichés. C'est con d'aimer. Ce qu'on est niaiseux, mielleux, fleur bleue, inactif, improductif, égoïste, aveugle et sourd ! Tu promenais ta tête d'autiste heureuse dans les rues de Vérone, sans te préoccuper le moins du monde d'effrayer ou non ton entourage qui n'existait plus, ou les passants que tu ne voyais même pas.
Deux mois de bonheur. Partagé. Des souvenirs désordonnés, et cette sensation au creux du ventre quand tu les évoque.
Un entrelacs de rires, de jambes, de fumée.
Ses mains crispées sur ta peau... sa voix qui te rendait folle.
L'obscurité radieuse qui régnait dans votre chambre quand tu dormais dans ses bras. La fièvre qui vous animait, vos discussions exaltées et vos inlassables étreintes. Le désir qui renaissait aussitôt satisfait. L'oubli total de ce monde insignifiant.
Juste lui.
Juste toi.
Vos membres confondus, vos rires accordés et noyer ton regard dans ses yeux limpides et offrir ton cou à ses lèvres avides. Allumer une cigarette que vous fumiez à deux, ne plus rien désirer, ne plus rien redouter.
L'imperfectible satiété du corps à corps... du cœur à cœur... Délicieuse lassitude qui freine quelques instants l'enthousiasme de la passion... vos deux êtres épuisés gisant côte à côte... en silence... et exultent uniquement d'être ensemble.
Lui jouant négligemment avec tes longs cheveux épars sur l'oreiller.
Toi promenant tes doigts le long de la courbure de ses reins.
Et la force tranquille de son corps étendu dont le seul contact te brûlait la peau et l'âme.
Pendant deux mois, tu n'es pas sortie. Tu n'as rien bu, rien pris. Aucun manque. Tu t'es rassasiée en dévorant sa peau.
T'as cru naïvement que ça suffisait. Ça ne suffisait pas.
Deux mois de bonheur ? Non. Deux mois de sursis.
Une plainte stridente a recommencé à sourdre en toi, puis à gronder, puis à hurler... aussitôt que tu baissais ta garde. Comme avant. Et tout a foutu le camps.
 « Je ne t'ai pas retenu.. Mais c'est toi qui est parti Eli. » Tes doigts accrochent les siens comme ta voix caresse sa peau. Tu les enfilent entre tes phalanges et les relâchent. Les obligeant à libérer ton bras. Tu t'éloigne. Laisse tomber ton manteau au sol. Cherche une cigarette dans son paquet. Tu la portes à tes lèvres. Tu n'as pas de feu.
De nouveau tu reviens vers lui. A lui.
Tu sais qu'il a toujours son zippo dans ses poches. Tu ne le fouilles pas. Lèves les bras près de ta tête pour lui faire signe que tu ne le toucheras pas.  « Allumes-moi.. S'il te plait. » Un rictus en coin se dessine sur tes lèvres. Tu ne le provoque pas. Pas réellement.


 
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MessageSujet: Re: Cause everything we've been through, and everything about you seemed to be a lie (ELIJAH)   Cause everything we've been through, and everything about you seemed to be a lie (ELIJAH) EmptyMer 28 Jan - 4:12

a nos tragiques
a nos amours

Je t'emmène loin des griffes de la colère, loin des regrets, loin des nausées, je t'emmène loin de la barbarie et des odeurs de kérosène brûlé, je t'emmène courir après des filles, après des garçons, après des rêves Δ Fauve

Vous livrez une bataille muette, seulement vos yeux communiquent pour vous. Si seulement ils pouvaient lui faire voir ce que tu cache en ton sein. Tout serait sans double plus simple. Simple oui, ça serait trop ennuyeux surtout. Vous êtes la complexité incarnée, des êtres qui s’attirent autant qu’ils se repoussent. Des êtres qui s’aiment autant qu’ils se détestent. C’est tout ce que vous avez toujours été. C’est tout ce que vous avez toujours aimé. Après tout c’est cette lute acharnée qui vous a toujours donné le courage de continuer, autant l’un que l’autre. C’est dur, violent, agressif, rongeant, pourtant vous ne faites rien pour que cela change. Excitant. Excitant comme cette façon qu’elle a de soutenir ton regard. Elle te met au défis, elle cherche. Elle cherche quelque chose qu’elle ne trouvera pas, jamais. Tu refuse de te laisser te terrasser, et pourtant. « Navré de te décevoir » L’amertume ne te quitte pas, pourtant tu souris presque. Oui, t’es fière de la prendre à son propre jeu, pour une fois tu ne lui donneras pas raison. Tu n’es qu’un pion dans son royaume et elle cherche à s’assurer que tu ne lui échappera pas. Elle défend ses intérêts en venant chercher une faille. Pour une fois il n’y en a pas.
T’es seul.
Définitivement seul.
Même quand elle est à proximité. T’es seul sous ses yeux. T’es seul et miséreux. Miséreux parce que tu pensais ne pas perdre le face, tu pensais pouvoir rester suffisamment fort pour ne pas craquer, ne pas succomber. Pourtant, elle s’acharne. Dans le fond, s’est plaisant de savoir que ça peut lui faire quelque chose que tu ne sois pas seul. Comme toi ça te torture quand tu la sais avec un autre. T’as aucune compte à lui rendre, elle non plus. Libre, sans attache, sans scrupule, c’était ça l’idée de départ non ? C’est ça qui vous a toujours excité dans ce cauchemar, pourquoi venir gratter les miettes de ce qu’il reste ? Parce qu’elle voulait te voir et sa te brise autant que ça te réchauffe le coeur.
Elle te frôle.
Sa main sur ton torse.
Elle se blottit contre toi.
Tu ne bouge pas.
Pendant un instant elle t’appartient de nouveau, pour mieux s’échapper encore une fois. Elle te rend fou par son indécision et n’arrange en rien l’amertume qui grandi en toi. « Faut savoir ce que tu veux » Ça t’échappe, perfide sifflement entre tes dents. Tu t’acharne à vouloir rester de marbre, même si dans le fond t’es prêt à exploser. Bien sûr que tu lui en veux. Tu lui en veux de vous avoir laissé installer ce jeu malsain. Tu lui en veux de n’avoir jamais dit non et d’avoir accepté docilement. Tu lui en veux de pouvoir diriger les choses de cette façon, même si elle ne s’en rend pas compte. Tu lui en veux d’avoir suffisamment de pouvoir sur toi pour être capable de te transformer en tyran autant qu’en servant. Seul un rire rauque t’échappe, parce que tu n’as pas envie de lui répondre à ça, autant la laisser croire ce qu’elle veut, si ça peut lui faire du bien.
Puis elle balance Rome.
Comme ça, comme si c’était normal.
Elle sourit pour la formalité.
Ni elle, ni toi n’avez envie de sourire dans le fond.
Oui s’est plaisant de s’en rappeler. S’est plaisant de savoir que ça l’a marqué. Mais pourquoi ? Parce que tout ce que vous avez partagé durant un temps, aussi magique soit il s’est retrouvé balayer un quelques secondes quand tu as pris la décision amer de partir. C’est tout ce qu’elle garde en travers de la gorge. C’est tout ce qu’elle refuse d’avaler. Pourquoi ? Parce que c’était trop beau pour toi. Trop beau, trop faux. L’alchimie de deux âmes, de deux coeurs, de deux corps. Il n’y avait plus de jeu, juste vous deux. Plus de contrainte, plus d’angoisse, plus de mensonge. La liberté d’aimer au grand jour, presque une promesse d’un toujours. Elle était pour toi, seule dans tes bras. Accessible, offerte, ouverte. Aucune barrière, aucune misère.
Elle pour toi.
Toi pour elle.
Puis la situation t’as échappée. T’avais plus besoin des autres au filles, mirages d’amour pour cinq minutes de cul par-ci, par-là. Plus besoin de coke pour poudrer la vérité et la rendre plus douce à savourer. Non, t’avais plus besoin de te voiler la face pour accepter les choses, elles s’acceptaient seules. Alors, oui, t’as perdu le contrôle et ce matin là tu l’as compris. Tout ça, c’était beau, bon, mais ce n’était pas toi. Ce n’était pas ce que tu voulais et ce que tu avais tellement aimé et désiré jusque là. Tu la voulait inaccessible, indépendante et libre. Uniquement quand elle l’a décidé, pas en libre service. Amer, dévorante et acide, pas douce et aimante. Un véritable électron libre et non pas une esclave de l’amour. Entre vous il n’y a pas de place pour l’amour et il n’y en aura jamais.
Tu ne t’es même pas posé de question.
Tout t’es apparût comme une évidence.
T’as pris la route vers ton pays plein de providence.
Tu savais que ça reviendrait sur le tapis, tu le savais mais tu voulais pas y croire. Tu as tout gâché, tu es seul responsable, et pourtant t’espérait que quelque part elle comprendrait. « Justement, tu m’as pas retenu... » Dans un murmure presque inaudible. Elle t’échappe, encore une fois, ses doigts viennent libérer son bras. Tu voulais pourtant la garder près de toi. T’es toujours aussi amer, aussi dur. Tes yeux noir la suivent pour son petit manège, ils glissent sur sa nuisette trop courte, indécente, déraisonnable. T’avais presque oublié à quel point son corps pouvait être à ce point délicieux. Même ton humeur assassine ne peut rien contre ça et ça t’exaspère, d’avantages quand elle revient s’amuser avec sa cigarette sous ton nez et ses sous-entendus déplacé. T’as presque envie de lui faire mal, seulement pour lui faire comprendre que ça ne fonctionne pas comme ça. Parce que tu lui en veux de jouer avec toi, même si ce n’est pas forcément délibérer. Tu refuse d’être un chien aux abois devant elle. Pas ce soir. Son sourire sonne comme un signal. Tu repousse son bras pour le passer autour de ton cou et dans un geste agile ton corps va se plaquer contre le sien. Tu l’emprisonne dans tes bras, tes mains sous ses fesses pour la soulever tu coince ses jambes contre ta taille. « T’es déjà trop chaude pour qu’on ai besoin de t’allumer ma pauvre » Tes yeux la défis alors que tu te décide à la coincer entre toi et le premier mur que tu as trouvé. Tu veux plus voir ce sourire sur ces lèvres, c’est trop machiavélique pour toi. En même temps ton corps réclame, parce qu’il a faim du sien. Ça fait trop longtemps que tu attends de la retrouver, pour qu’elle t’appartienne à nouveau, parce qu’il n’y a que comme ça que vous pouvez encore exprimer à quel point vous avez besoin l’un de l’autre. Tu vas chercher ton briquet dans la poche de ton jean pour l’allumer juste sous son nez, que la chaleur puisse la caresser. « Je sais pas à quoi tu joue, mais c’est pas une bonne idée » T’es menaçant, comme pour la mettre en garde d’un danger. Un danger au quel elle a déjà succombé par le passé. Sa cigarette s’embrase et tu la relâche pour t’éloigner à nouveau. Elle te brûle trop, t’as besoin de t’en éloigner, de l’ignorer. Un verre, oui t’as besoin d’un verre. Quelque chose de fort et puissant. T’attrape une bouteille au passage pour aller t’affaler sur le canapé et te désaltérer goulument, sans même plus la regarder.
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MessageSujet: Re: Cause everything we've been through, and everything about you seemed to be a lie (ELIJAH)   Cause everything we've been through, and everything about you seemed to be a lie (ELIJAH) EmptyMer 28 Jan - 13:30

Pour lui elle aurait affronté le vide, qui l'a rongé depuis
qu'elle laissait ces secrets
au coeur d'un homme rongé par tous ses vices
qui l'aurait a jamais, et elle le savait bien
que ses promesses auraient un jour une fin.


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Nobody break my heart - C'est un fait. Tu ne sais pas ce que tu veux. Il a raison.
T'as jamais su. Tu prends toujours les mauvaises décisions alors t'as décidé tout simplement d'arrêter. Ne pas choisir c'est ne pas se tromper.
Ce serait encore plus dur de faire machine arrière. Comme eux.
Autant faire du sur-place.
Tu vas mal, en ce moment. Cette apparence dégagée et aisée que t'as entretenue si longtemps se craquelle, et il en émerge un bric-à-brac de contradictions.
Il va bien falloir que tu finisse par choisir. Aller dans une direction mais laquelle?
« Tu ne pas retenu... » ça résonne dans tes oreilles alors que c'est à peine prononcé. Murmuré. Échappé. Ça ne voulait pas t'atteindre et pourtant ça te frappe de plein fouet.  « Je ne pouvais pas. » Te contentes-tu de répondre sur le ton de l'évidence. Tu ne pouvais pas le retenir. Comme tu ne pouvais pas demander à J-E de te forcer à ne pas partir. C'est quelque chose qui devait venir d'eux. Sinon, ça n'a plus de valeur à tes yeux. Et le plus triste là-dedans, c'est que ça n'est jamais venu. Et que ça ne viendra jamais. Parce qu'il ne voyait pas comment te dire que pour lui c'était fini, t'avais pas envie de le supplier de rester, et qu'il reste par pitié.
Mais non, c'était trop simple, ça ne valait pas tout ce que tu pouvais t'imaginer, toutes ces histoires que tu t’es inventées. Tu as lâché sa main, parce que c'était trop dur, c'était trop rien.
Parce que de l'amour il y en avait, mais ce n'était qu'en surface, ce n'était qu'apparence.
C'est si paradoxal,  tu n'y crois plus, ça n'a pas marché une fois, ni deux fois, tu sais bien que désormais tout est mort. Tu crois l’aimer toujours mais tu ne penses pas que ce soit de l'amour. Votre histoire s'achève trop vite, trop mal, pour rien. Tu pensais qu'en reprenant les morceaux cassés et qu'en y mettant du scotch la vie reprendrait son cour, que votre amour vous bercerait, progressivement au fil du courant. Faux, vous êtes en train de faire naufrage là, vos souvenirs ternissent et tout demeure vain.
Tu aimes dans le vent, tu n'arrive pas à le retrouver. Et tu te rends compte que c’est finalement quand on croit trouver le bonheur qu’on retombe de haut, mieux vaut chuter que de ne jamais s’élever ? 
C'est comme si t'avais perdu la guerre mondiale de l'amour.
Tu n'as ni compris ni accepté ce qui t'est arrivé.
Depuis, ton passé décomposé est bloqué dans ton présent, et les fantômes prennent plus de place dans tes draps et tes bras que les êtres vivants.
Tu es une sous-douée du deuil. La peau à l'intérieur de ton cerveau est constellée de bleus qui ne s'effacent jamais.
T'es une femme-grenier. Tu garde tout.
Si on plantait une caméra au coeur de ta mémoire, on pourrait reconstituer ta vie, comme dans un studio de cinéma. De la joie sauvage à la colère noire en passant par la fréquence d'un battement de cils, tout est intact.
Et la débauche de tes nuits, l'ivresse de plaisir, la dépendance à la coke ne te permet d'oublier qu'un instant ton désespoir caché.  
Ton corps appelle le sien. Tu frémis lorsqu'elle ses mains s'en saisissent pour mieux vous rapprocher. Vous accrocher. Tes jambes s'enroulent autour de son bassin, tu l'emprisonne entre tes cuisses alors que tu peux sentir son désir grimper contre toi. Tu le sens. Si proche. Si accessible. Il suffirait d'un geste pour attraper ses lèvres, pour humer son odeur, pour caresser sa peau. Mais tu ne veux pas. Tu te laisse enfermer contre ce mur. La flamme te frôle mais tu reste de glace. Tes iris goûtant l'opale de ses yeux. Tu tire sur la clope. La consommer elle à défaut de lui. Tu tires, tu souffle, tu soupire. Tes doigts s'agrippent à sa nuque, dansent sur la courbe de son cou, y'a cette douleur lancinante et agréable qui remonte le bas de ton ventre. Un silence qui s'éternise. Un moment de réflexion. Et puis tout se relâche.
Il s'éloigne. Te fuit à l'autre bout de la pièce avec sa bouteille. L'alcool ne réchauffera pas plus son être que le feu réchauffe ta peau. C'est n'est qu'en surface. Ça fissure à peine le masque.  
Justement. Tu ne joues pas. Ça fait bien longtemps que toi tu ne joues plus. C'est plus une partie à moitié terminée. C'est une lente torture, et tu peine de plus en plus à contenir ce qu'elle ronge en toi. Ses menaces glissent sur toi. Son regard hargneux. Sa voix cassante. Tu n'entends rien. Tu ne vois rien.
Que pourrait-il te faire qu'ils ne t'ont déjà fait ?
T'es le néant dans une enveloppe charnelle. On ne détruit pas la personne qu'on aime.
Alors peut-être que vous ne savez tout simplement pas aimer. Il faut dire aussi qu'on ne vous a jamais appris comment faire. On t'a appris à haïr, à tromper, à acheter, dépenser. On vous a lâché sans repères, à se construire à partir de rien on ne devient rien.  « Les meilleures choses découlent souvent de mauvaises idées... » Tu ricanes toujours ce sourire espiègle accroché à ta bouche tandis que tu t'assois en tailleur sur le sol, juste en face de lui, trop loin pour le toucher, assez près pour lui envoyer ta fumée au visage à chaque expiration.
 « Toi.. Qu'est-ce tu veux ? » Tu fais rouler ta cigarette entre tes doigts graciles sans le quitter des yeux.
Il te reproche d'être indécise. Changeante. Joueuse.
Il ne vaut pas mieux que toi. Il te fait passer pour la cruelle qui s'amuse à démonter le jouet qu'il est entre tes mains expertes. Mais en réalité, tu n'es que le pantin de ses décisions. Ils t'ont faite ainsi car ils ne te désirent qu'ainsi. Tu ne peux pas quitter ce rôle qui te colle à la peau. Tu l'abandonne, tu les perds pour toujours.
Lentement tu te redresse, appuyée sur tes paumes t'avance à quatre pattes vers lui, tu rôdes féline faisant rouler tes membres d'un regard aguicheur. Et pourtant arrivée à ses jambes tu t'arrête là. Ta main libre remonte le long de son mollet, frôle son genoux, joue avec l'intérieur de sa cuisse. Puis redescends pour prendre appui sur le sofa. Tu dépose ta tête dessus et la penche pour mieux le contempler d'un air rêveur. De femme succube tu deviens gamine apeurée.  « Qu'est-ce tu veux de moi Elijah ? » Ta voix se tord, se fait chancelante et hésitante. Tes yeux brillent mais ton âme est asséchée. Refusant de te voir pleurer.  « Parce qu'une chose est certaine ce n'est pas moi... » Ce serait mensonge de dire le contraire.
Non il ne te veut pas.
Pas toi. Il désire celle qu'il rêve de voir à ta place et ça, c'est très différent.
 « Tu m'as voulu tu m'as eu. J'ai tout accepté, tu m'as eu toute notre adolescence et pourtant tu as choisi toutes ces autres filles. » Tu tires sur la cigarette. Nouvelle fumée.  « Tu m'as eu en Italie et pourtant tu es parti. » Tires encore. Et encore. Elle se désintègre entre tes doigts.  « Comme par hasard tu as surtout envie de moi quand je t'échappe. C'est l'attrait de la chasse qui t'intéresse c'est tout. Alors tu peux continuer à chasser tu ne m'auras plus. » La cendre tombe sur ta jambe, te brûle peau. Tu ne sens rien. Rien du tout. Juste cette évidence.
T'es encore là. T'es revenue parce que c'est ce que tu fais. Tu reviens toujours. Mais ce n'est plus comme avant. Vous le savez tous les deux.


 
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MessageSujet: Re: Cause everything we've been through, and everything about you seemed to be a lie (ELIJAH)   Cause everything we've been through, and everything about you seemed to be a lie (ELIJAH) EmptyMer 28 Jan - 16:25

a nos tragiques
a nos amours

Je t'emmène loin des griffes de la colère, loin des regrets, loin des nausées, je t'emmène loin de la barbarie et des odeurs de kérosène brûlé, je t'emmène courir après des filles, après des garçons, après des rêves Δ Fauve

Te retenir, t’appartenir, elle pouvait pas, comme toi tu le peux pas. C’est douloureux, affreux et pourtant ce n’est que la stricte vérité. Il y a entre vous ce néant, qui au fil du temps deviendra toujours de plus en plus grand. La cause de vos erreurs, de vos caprices, de vos conneries. Ce n’est que ça au fond, des conneries. Du faux, que de la poudre aux yeux. C’est se leurrer de croire qu’il pourrait en être autrement. Pendant un temps tu l’as pensé, tu y croyais, parce que tout t’échappait, t’étais paumé, abusé, désabusé. Tu y croyais parce que c’est que tu voulais, qu’elle soit tienne, uniquement tienne, pas cette misérable chienne qu’elle est devenue à force de votre perversion. Mais toi ? Toi, t’es incapable de faire cette promesse, t’es incapable d’appartenir tout entier à quelqu’un.
Tu ne peux pas parce que ça te fait peur.
Tout autant que l’abandon te terrifie.
Dans le fond t’es comme elle, t’es aussi indécis, aussi imprécis. Seulement tu changeras pas, parce que ce n’est pas toi, même si elle décide de te choisir toi. Puis tu le sais qu’elle n’a pas à choisir, tu ne le veux même pas. Toi même tu serais incapable de choisir entre ce frère que la vie t’as donné et cette grignoteuse de coeur qu’elle t’as offerte. Tout ça reviendrait au même que d’avoir à choisir entre le fait de voir, d’entendre, ou de parler. Tu serais incapable de sacrifier l’un ou l’autre, ça ne comblerait rien, ça ne finirait que de te creuser. Pourtant il t’es déjà arrivé de jouer avec ça, parce que tu voulais savoir jusqu’où elle serait capable d’aller, tu voulais la tester. Si elle avait fait un choix, tu saurais qu’elle n’en valait pas la peine, que ce soit lui ou toi. On fantasme toujours sur ce qu’on peut pas avoir, l’intérêt en aurait été que diminué.
Même si tu tiens à elle plus que tu veux bien le laisser croire.
Plus que tu ne le crois.
Tu te l’interdis, tout seul tu te punis, comme si tu avais compris. Tu peux pas être heureux, pas en ayant le coeur enchainé. C’est plus facile de faire semblant qu’il n’y a que le corps qui attire. Depuis le début vous vous l’êtes juré à jamais. Ce n’est que le corps à corps qui parle pour vous. Toutes ces nuits sauvages qui ont marqué vos coeurs au fer rouge. Toutes ces nuits sauvages qui ont marqué vos esprits de marques indélébiles. Il n’y a que ça et ça fonctionnera toujours comme ça. Comme ce soir où n’y a que ton corps contre le sien qui peut parler à ta place. Bien sûr que tu la désir, mais ton coeur au fond, il soupir. Il ne peut pas battre pour ça. Pas pour elle.
Ça serait le pousser à la faute.
Même si c’est que vous cherchez indirectement. Pour pas craquer, il est bon de s’éloigner. Son rire  fait se dresser les poils sur tes bras, frisson désagréable comme si t’avais entendu le diable. « J’en doute » T’es de nouveau amer, le visage blême alors qu’elle s’assoit en face de toi. Tu veux pas savoir ce qui trotte dans sa tête tordue. Puis la question tombe. Perpétuelle question que vous ne pourrez cessez de vous poser à longueur de temps sans jamais être capable d’y répondre vraiment. Comme la réponse risquait de vous brûler les lèvres si jamais elle venait à sortir. Un soupire t’échappe alors que tu laisse aller ta tête en arrière, comme si l’illumination te parviendrait en contemplant le plafond. « Ce que je veux… J’y ai pas le droit, ça sert à rien de mettre des mots dessus » Ta tête retombe, tes yeux se plantent dans les siens. Naïf, t’as pensé qu’elle s’arrêtait. Naïf, t’as pensé qu’elle te ficherait la paix.
Telle la tigresse qu’elle a toujours été et que tu as toujours désirée, elle se laisse glisser à quatre pattes jusqu’à toi. Soumise, mais pas trop. Elle sait toujours comment agir pour baisser ta garde. Tu as beau faire abstraction à sa main qui vient rendre visite à ta jambe, elle laisse une traînée de poudre qui vient s’enflammer au son de ses paroles.
Elle a tellement raison.
Tellement tord aussi.
Tes poings se serrent, ton ventre se tord, ta gorge se noue. Tu la laisse parler, son regard presque enfantin qui à pris la place de celui de la femme assurée qu’elle est d’habitude. Elle est fébrile et fragile, brisée et fatiguée. T’es partagé entre implosé ou explosé, c’est trop douloureux de l’entendre échapper ses paroles. Paroles de dur vérité. Tu résiste plus, à l’instar de tout ce qu’il y'a à l’intérieur de toi tu t’écroule par terre à côté d’elle. Ta main va saisir son visage fermement pour qu’elle ne te quitte pas des yeux. « Tu veux que je te dise quoi ? T’es bonne qu’à baiser, c’est tout ? C’est ça que tu veux entendre ? » Tu grogne presque, acide alors tu relâche son visage pour saisir ses bras et la coucher de force sur le sol pour prendre le dessus sur elle. « Ça a toujours été comme ça entre nous ! Pourquoi aujourd’hui faudrait que ça change ? Ça convient plus à mademoiselle c’est ça ? » Tu hausse le ton, un rire sarcastique t’échappe alors que tu serres ses poignets entre tes doigts, ton visage à quelques centimètres du sien, assez pour sentir son souffle enivrant contre le tien. « Tu veux que je te dise la vérité ? Tout ça, ça me tue, comme toi, comme lui… Si je te disais ce que je veux vraiment ça changerait rien du tout » Tu serres les mâchoires pour essayer de garder ton calme, même si c’est plus fort que toi. « Tu l’as dis toi-même tu peux pas choisir, j’ai pas envie de perdre mon temps à dire ce que je veux… Pour rien » Les derniers mots que tu as prononcé se sont détaché des autres, ta voix à repris un ton normal, tes yeux se sont perdu dans le vague, tes doigts on relâché ses frêles poignets. Pourtant, tu ne bouge pas, tu reste sur elle, presque suffocant, comme si sortir tout ça relevait d’une épreuve surhumaine.
Rien.
Tout ça n’est rien et ne mènera à rien. L’amertume de cet instant te fait presque monter les larmes aux yeux. Tu lui en veux de te pousser à bout. Tu lui en veux de créer en toi un ouragan. Tu lui en veux de te demander ce que elle-même ne serait prête à te donner. Tu lui en veux de l'entendre dire que tu ne l'auras plus. « Je… J’ai jamais voulu qu’on en arrive là » Ta voix se brise sous l’émotion trop grande. Comme un enfant tu vas te blottir contre sa poitrine en fermant les yeux, cherchant désespérément à entendre les battements de son coeur meurtri.
C’est faible.
A peine audible.
Un murmur.
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MessageSujet: Re: Cause everything we've been through, and everything about you seemed to be a lie (ELIJAH)   Cause everything we've been through, and everything about you seemed to be a lie (ELIJAH) EmptyVen 30 Jan - 21:54

Pour lui elle aurait affronté le vide, qui l'a rongé depuis
qu'elle laissait ces secrets
au coeur d'un homme rongé par tous ses vices
qui l'aurait a jamais, et elle le savait bien
que ses promesses auraient un jour une fin.


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Nobody break my heart - Il refuse. Se refuse à toi. Refuse de mettre des mots sur ce qu'il veut comme il dit.
C'est ça le problème.
T'aimerais le croire. Hausser les épaules à cette indifférence.
Accepter.
Parce qu'il est tellement important de laisser certaines choses disparaître. De s'en défaire, de s'en libérer.
Il faut comprendre que personne ne joue avec des cartes truquées.
Parfois on gagne, parfois on perd.
N'attendez pas que l'on vous rende quelque chose, n'attendez pas que l'on comprenne votre amour.
Vous devez clore des cycles, non par fierté, par orgueil ou par incapacité, mais simplement parce que ce qui précède n'a plus sa place dans votre vie.
Faire le ménage, secouer la poussière, fermer la porte, changer de disque.
Cessez d'être ce que vous étiez et devenir ce que vous êtes.
Oui. C'est ce que tu devrais faire. Ce que tu dois faire. Ce qu'il t'oblige à faire.
Mais c'est dur. Tu le regarde, t'as envie de hurler. De pleurer. De te défendre, de suffoquer.
De toute manière, si c'était facile, on le saurait. Pourtant pour lui, ça semble beaucoup plus aisé. Il est parti, il n'a rien dit. Encore une fois il garde le silence. Cruelle vengeance.
Faut-il toujours des mots pour nommer les sentiments ?
Faut-il énoncer les choses pour qu'elles existent ?
T'as à peine le temps de réaliser que déjà il est sur le tapis avec toi, sa main agrippe ta mâchoire, se resserre t'obligeant à le regarder. Tu ne détourne pas les yeux. Le jauge avec une éternelle froideur alors qu'il ne pèse pas ses mots. Il t'insulte. Tu reste muette.
Il n'a pas besoin de te le dire. Ils te le font sentir depuis si longtemps. Ce qu'ils veulent non ? De la baise facile et c'est ce que tu donne.
Ton parfum sucré près de sa bouche haineuse, il hurle les derniers efforts de son petit divertissement.
C’était un complet. Une aventure jusqu’au bout des ongles qui laissait des marques indélébiles dans les esprits des passants. Il en était un. Un passant régulier, mais un passant quand même.
Assise au pied du canapé, tu le toise.
T'as envie qu’il te relâche… Mais il préfère s’attarder ; il s’attarde toujours.
Il s’approche un peu plus, tu ne bronche pas. Ses mains emprisonnent les poignets de son objet payable à l’heure. Pas avec de la tendresse, de fausses promesses. La souffrance est plus vos credo.
Il te plaque contre le sol, son corps trop lourd au dessus du tien t'as l'impression de t'affaisser sous ses paroles acerbes.  « Eli arrête tu me fais mal ! » Tu gigotes sous son emprise totale mais il continu à s'époumoner sur toi, t'aimerais lui cracher au visage, le ruer de coups, l'obliger à s'excuser. Il ne le fera pas. Tu ne le feras pas.  « Tu n'as même pas essayé ! » Tu cris en te débattant plus fort encore. Inutile. Fatiguant. T'es toujours cette chose frêle et chétive face à lui. Pas seulement physiquement.
Sentimentalement. Aussi.
Il n'a pas essayé non. C'est un menteur. Il ne fait que ça. Se mentir à lui-même, mentir à J-E, te mentir à toi. Il dit que ça ne changerait rien. Il dit que la vérité ne vous apporterait rien. Mais.. Il ne dit rien. Rien d'important. Ce qui compte vraiment il le garde pour lui. L'enferme. Le cache. Le tord. Tout comme il tord ta peau entre ses doigts furieux.
Tu commence à sangloter.
Tu déteste être comme ça.
Des larmes silencieuses mais visibles. Elles sont là. Perlent au coin de tes yeux pour mourir sur tes joues.
Tu les hais.
C'est pas comme si la Terre arrêtait de tourner, comme si les mers se déchaînaient, comme si les déserts fondaient, Ô non c'est pas comme si le Soleil n'éclairait plus, comme si les étoiles disparaissaient. T'as juste les glandes lacrymales qui travaillent et le coeur qui part en vacances.
Maîtrise-toi , un peu . Montre que t'es humaine , et que tu peux supporter bien plus dur.
C'est juste une minuscule épreuve, le brouillon de ta souffrance.
Il est vrai que ce qui vous saute aux yeux, vous irrite où vous tords les entrailles est le reflet exact de vos propres manques, défauts ou souffrances que vous vous obstinez à nier, à mettre de côté.
Cette fois ça vous frappe de plein fouet et la frustration sort en rage faufilée sous sa peau et coule pour inonder ton visage.
Il finit par te relâcher fatigué d'avoir trop hurlé.
Il s'écroule sur ta poitrine, une oreille sur ton cœur mourant. Tes larmes sèchent. Tu les sens toujours noyer ton être cependant.
Elles sont là comme des lames de rasoir. Te déchirent l'épiderme. Et marquent indélébiles.
Sa tête pèse sur ta cage thoracique. Elle se redresse doucement, et se rabaisse. Tu peine à respirer.
Tu te demande s'il l'entend, la détresse dans ce muscle pompant le sang, il halète, il ne reçoit pas assez d’oxygène. Elijah ne lui donne plus assez d’oxygène. Ou est-ce toi qui as arrêté exprès pour ne plus le sentir, ressentir.  « D'accord... »
C'est tout ce que tu dis. D'accord.
Ta main caresse sa tête. Tu reste là. A regarder le plafond. Vide de tout.
Tout ça me semble si loin, tout à coup. C'est comme une douleur séchée, des plaques de chagrin sclérosé, un grand soupir assourdi, et le regret, juste, de toutes les jolies choses qu'il vous restait à faire et que vous ne ferez plus.
Tu dois résister au larmes faciles, au plaisir sournois de la mélancolie, à la volupté des retours, à l'émotion d'être aimée. A la facilité.
 « Je crois que... » Ta voix n'est plus que murmure, il t'entend, il est trop proche pour ne pas entendre le moindre souffle qui s'échappe de tes lèvres.  « Je ne peux plus. Je n'y arrive plus. C'est...Ça a mis du temps, tu sais ? Le temps d'un sablier..., le temps que les minuscules grains de sables glissent d'un côté à l'autre du sablier. Tu as épuisé ton stock de sable et moi, je suis passé sur le tas d'à côté. » C'est un peu lâche. Un peu facile. Un peu stupide. D'expliquer ton retour vers J-E de cette manière. Mais tu ne trouve rien à dire. La confiance que t'as en lui, ou le semblant de confiance, d'affection, d'amour ou qu'importe. Ce tu ne sais trop quoi qu'il y avait. Ça disparaît.
C'est un peu comme une putain de batterie.
Batterie faible. Besoin de recharger.
D'un coup sec tu le pousse violemment pour l'obliger à se défaire. A quitter ton corps. A quitter ton cœur.
Tu refuse qu'il te touche.
Tu le laisse tomber sur le côté. Tu tournes même pas la tête vers lui, tes iris continuent de fixer le plafonnier.
 « C'est toi qui est parti. Toi. C'est toi qui est parti. » Comme si répéter pouvait donner plus de sens à ces paroles. A ses actes. Mais non. Tu ne comprends pas plus.  « Je n'ai aucune excuse à te faire pour la façon dont j'essaye de réparer ce que tu as brisé. »
Et continuer de regarder partout ailleurs qu'à l'intérieur de soi pour admettre ce que vous n'avez jamais voulu vous avouer.
Ne jamais faire confiance à un homme ou tu le paieras toute ta vie.
Toute ta vie, tu vas devoir payer pour lui, pour cette illusion de jeunesse qui n'a duré que le temps d'une ivresse.


 
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MessageSujet: Re: Cause everything we've been through, and everything about you seemed to be a lie (ELIJAH)   Cause everything we've been through, and everything about you seemed to be a lie (ELIJAH) EmptySam 31 Jan - 3:05

a nos tragiques
a nos amours

Je t'emmène loin des griffes de la colère, loin des regrets, loin des nausées, je t'emmène loin de la barbarie et des odeurs de kérosène brûlé, je t'emmène courir après des filles, après des garçons, après des rêves Δ Fauve

Le temps passe, file et s’arrête sans même prévenir. Tu ne voulais pas l’entendre te dire la stricte vérité, pas venant d’elle. Ni de personne d’autre d’ailleurs, mais surtout pas d’elle. Ça a sonné à tes oreilles comme une porte qui venait de se fermer. La colère, la confusion, la peine, la drogue, tout à pris le dessus sur ton propre esprit, comme si tu n’étais qu’un simple pantin juste bon à suivre le mouvement de ses désirs et de son semblant de conscience. Tout ton être à répondu à une pulsion un peu trop sauvage, sans même plus te laisser l’occasion d’avoir le sens des proportions. Pourquoi ? Parce que tu voulais la faire taire, parce que tu ne voulais pas qu’elle ai raison et le simple fait de matérialiser tout ça par des mots, elle a fini de donner un sens à ta déraison. Bien sûr que tu lui ment, comme tu te ment à toi-même, comme tu mens à tout le monde. C’est une angoisse permanente de savoir qu’un jour tu seras réduit à lui dire tout ce que tu t’acharne à garder caché au fond de toi. Pourquoi ? Parce que comme tu lui as dit, ça ne changerait rien. Elle ne se déciderait pas plus facilement à faire son choix.
Et toi, tu veux pas vivre l’échec.
Tu veux pas défaillir.
Comment supporter son regard après ça ? Comment être capable de lui faire encore face si tu te laissais aller à la confiance ? Angie elle fait parti de ces gens si imprévisibles, qu’il est incapable de se fixer. Elle peut aussi bien comprendre que refuser. Elle peut comprendre ou s'en amuser. Tu connais trop la garce qu’elle peut être, tu refuse simplement qu’elle puisse en être une avec toi. Tu es terrorisé à la simple idée puisse te rire au nez et te prendre pour un con, ou simplement te laisser pour ce que tu es. Comment pourrait-être te croire après tous ces mensonges, ces mirages, ses trompes l’oies sentimentaux ? C’est encore plus difficile à encaisser que la vérité. Alors les vrais mots restent coincés dans ta gorge, seuls les crachats immondes censé l’éloigner de la réalité parviennent à s’exprimer. Comme ton corps étouffant, tes mains agressive, ton expression aussi dur que la pierre. Tu n’as même plus conscience de ce que tu fais.
Tu lui parle de trop loin maintenant.
D’un royaume cotonneux, bercé par les méandres de ta peur, de l’adrénaline et de la drogue.
Ce n’est qu’un prétexte tu le sais pourtant. T’as seulement eu besoin de la secouer, de lui faire mal, de la faire réagir. Il n’y a que ton corps qui demeure encore capable de lui exprimer à quel point tu peux tenir à elle. C’es violent, dur et fort, mais ce n’est que pures émotions. C’est comme ça que tu tiens à elle, dans la violence de vos ébats, de vos gestes, de vos paroles. Une violence délicieuse et addictives, qui vous empêche de tourner en rond et de rendre les choses prévisibles. Plus elle se débat, plus elle hurle pour tenter de s’exprimer, plus elle te fait savoir à quel point tu peux lui faire mal autant physiquement qu’intérieurement, plus tu t’en délecte. Ta folie l’emporte sur toi-même, t’aveuglant inconsciemment en te poussant à un tel acharnement.
Tu craches ton venin.
Tu crache ton désespoir.
Tu ne veux pas savoir que tu lui fais mal, tu veux seulement qu’elle comprenne et qu’elle se rendre compte du dilemme qui oppose ton coeur à ta raison en ce moment même. Tu t’acharne par que tu lui en veux de te forcer à penser comme un sentimental et de te rendre fou aussi facilement. Elle ne s’en rend pas compte, tu le sais, parce que justement elle, elle ne sait rien. A trop jouer les indifférents incapable d’éprouver quoi ce soit, il faudrait probablement un miracle pour qu’elle puisse te croire et c’est exactement ça dont tu as le plus peur. Toi le petit égoïste capricieux, tu redoute qu’elle ne puisse pas mesurer ce que tu ressens pour elle, à sa juste valeur. Pour toi ça reviendrait au même que de donner le trésor que tu t’acharne à préserver du temps et de son usures. Qu’a-t-elle de différent des autres pour le mériter ? Peut-être le simple fait que tu ne puisse te résoudre à y renoncer un jour, même si de son côté elle décidait d’y renoncer.
Une angoisse qui devient réalité.
Pourtant t’as essayer de voir si il lui restait un morceau d’humanité.
Mais J-E et toi lui avez tout volé.
Tu a voulus l’épargner, cherchant à balayer tes mauvaises paroles proférées en t’effondrant tête la première en son sein. Tu cherchais désespérément la tendresse pour t’apaiser, mais surtout son coeur. Il est trop faible, il n’a plus aucune raison de battre pour toi, c’est fini. Tu le comprends, avant même que qu’elle prononce ses mots. Doux murmure qui se fait poignard dans la poitrine, même ses mains n’auraient pu te faire aussi mal. Tu rouvre tes yeux, comme si voir pouvait te permettre de mieux comprendre, c’est surtout pour t’assurer que ce n’est pas qu’un simple cauchemar. Non, tout ça c’est bien vrai. Elle rend les armes, elle capitule pour de bon sans même chercher un dernière fois à te blesser. Elle te repousse seulement, comme un vulgaire parasite nuisible et tu ne fais que suivre sa volonté, échouant à côté d’elle comme sur la plage du bout du monde.
Le bout de ton monde.
Là où votre histoire s’apprête à prendre fin.
S’apprêtait, si tu le voulais.
Elle revient sur ta fuite, répétant encore et encore pour te rappeler à quel point tu as été lâche. Ça ne te fait plus rien, ses mots glissent sur toi sans te toucher. Pourtant, tu retiens tout et ça laisse un goût amer dans ta bouche. Tu te redresse un peu vivement pour t’assoir, cherchant désespérément ses yeux qui te fuient. « T’as pas le droit de renoncer Angie, pas toi, non » Tu secoue frénétiquement la tête comme pour balayer cette idée de la sienne, alors que ta voix vient déchirer le silence pesant et angoissant. « T’as pas le droit de me punir en me faisant la même choses que ce que je t’ai fait subir, c'est complètement puéril » Ta gorge se noue de nouveau pour ne pas t'emporter de nouveau, tu ne veux pas l'éloigner d'avantage, alors un de tes bras se décide à l’enlacer pour la rapprocher et la garder tout contre toi. Comme si t’avais peur qu’elle s’envole. Comme si par cette étreinte tu lui promettais de toujours la protéger, même si la seule chose dont tu devrais la protéger n’est rien d’autre que toi-même. « Tu voulais savoir ce que je veux ? Je veux pas ça… Je veux pas que tu m’abandonne » Ton corps se colle au sien, cherchant désespérément à attirer son attention, pour te faire pardonner, comme un chat réclamant des caresses à sa maîtresse. « Je veux rien d’autre que toi, mais pas de manière conventionnel, j’en ai rien à secouer des conventions » Douces paroles, qu’en rien le ton de doux de ta voix ne vient perturber. T’es presque sincère, t’essaye de le paraître en tous cas. Ta main caresse son bras alors que tu prends appuis sur ton coude pour aller l’embrasser. Un baiser que tu veux doux, toujours aussi prometteur, désireux qu’elle change d’avis. Pourtant, tu le sais que ça n’est jamais aussi simple avec elle. Angie s’est du genre à faire mordre la poussière avant de pardonner. T’as besoin de te persuader qu’elle t’appartient encore un peu, son souffle qui se mélange au tien, ta langue qui prend possession de la sienne pour la faire danser, un pardon muet. Pour rien au monde tu ne voudrais que ce moment s’arrête, parce que tu sais que quand ça sera le cas, elle trouvera de nouveau les mots pour t’agresser, te blesser, se venger.
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MessageSujet: Re: Cause everything we've been through, and everything about you seemed to be a lie (ELIJAH)   Cause everything we've been through, and everything about you seemed to be a lie (ELIJAH) EmptyVen 6 Fév - 17:19

Pour lui elle aurait affronté le vide, qui l'a rongé depuis
qu'elle laissait ces secrets
au coeur d'un homme rongé par tous ses vices
qui l'aurait a jamais, et elle le savait bien
que ses promesses auraient un jour une fin.


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Nobody break my heart - Quand le poids du cœur est supérieur à celui de la raison, c'est tout l'équilibre des choses qui est menacé.
Votre équilibre est sans cesse menacé. Inlassablement.
Tu dis quelque chose. T'en pense une autre. Tu fais différemment.
Ses mots, tu les entends, ils sont bien là. T'atteignent mais glissent. Tu ne veux pas les comprendre.
Tu ne sais plus quoi faire ou quoi dire pour le repousser. Tu as donné tout ce que tu pouvais, tout ce qu'il désirait. Il l'a rejeté.
Et maintenant c'est comme si tout était bloqué. Ton cœur a fermé une porte blindée, mutilée de verrous et c'est plus possible de la défoncer, c'est trop dur, ça demande trop d'efforts, tu lui as déjà claqué au nez. Ou plutôt c'est lui qui l'a fermé derrière lui.
Puéril. Et pourquoi pas ?
Pourquoi n'aurais-tu pas le droit d'être puéril ? Pourquoi n'aurais-tu pas le droit d'être égoïste, vindicative, rancunière ? Pourquoi dois-tu toujours leur pardonner ? T'es fatiguée de pardonner. De rendre les armes. Toujours et sans relâche. T'as plus de pardon à leur offrir, t'es à sec. Non, t'es trop pleine. Pleine de cicatrices, de balafres, ils t'ont découpé en deux, en trois, en mille parties qu'ils s'échangent et se renvoient. Tu ne peux plus être une. Tu ne peux plus appartenir à quiconque même pas à toi. T'es trop éparpillée.
C'est comme quand on reste dans un bain trop longtemps on a les doigts tout fripés.
T'as lu l'explication dans un livre, la couche supérieure de votre peau, l'épiderme, absorbe l'eau, se dilate, et fait des plis. Voilà le vrai problème : vous êtes des éponges. Et pour ta part, cela ne concerne pas seulement les mains et les pieds. T'absorbe tout, tout le temps, tu es perméable.
Perméable de souffrances qui creusent ce trou béant à l'intérieur de toi. T'as absorbé tout ce qu'ils t'ont craché au visage depuis votre enfance, ce qu'ils ont fait de toi et tu peux plus rien prendre. Même leur vaines tentatives de récupération ne peuvent plus pénétrer.
Faudrait t'essorer. Fort très fort. Encore plus fort. Mais aucun d'eux n'en est capable.
Plus rien ne passe.
Tu le laisse t'écraser contre son corps, entre ses bras, dans ses mains trop avides qui t'écorchent la peau. Tu le laisse faire. Tu les laisse toujours faire. Tu joues à la poupée docile et silencieuse mais ses paroles te rattrapent.
Quel que soit le coin de ton cerveau où tu te réfugie.
Les mots grondent, tambourinent et t'emportent du côté du malheur.
Pas d'échappatoire possible.
Les mots te transmettent peu à peu leurs effets néfastes...
Il ne peut rien y faire. Tu ne peux y faire.
T'as déjà renoncé. Là. Là-bas. Maintenant. Avant. Tout le temps.
Tu renonce. Mais tu ne l'abandonne pas. Tu abandonne l'idée un peu stupide que tu avais de connaître autre chose. D'obtenir autre chose de sa part. Tu décide de te retirer de l'amour comme on fait ses adieux à la scène. Fatiguée de jouer toujours le même rôle. L'amour c'est une denrée étrange. Trop d'amour étrangle. Pas d'amour détruit.
Toi t'es prise entre les deux. A moitié étranglée, à moitié bousillée.
Pourtant tu ne parviens pas à lui tourner le dos. A lui dire que tu le déteste et le penser réellement. T'as beau fuir tu finis toujours par revenir. Même si tu renonce tu reviens, le laisse te serrer dans ses bras.
La vraie raison pour laquelle tu t'accroche à lui comme une forcenée c'est parce que tu ne peux juste pas imaginer qu'il ne fasse plus partie de ta vie.
Tu ne veux pas vivre sans son sourire, sans ses mains qui jouent avec tes cheveux, sans entendre sa respiration à côté de toi.
Même si ça fait mal à en crever de penser au fait que tu l'as perdu, tu persiste à revenir.
Parce que tu sais que tu pourrais finir par oublier, par t'habituer.
Parce que tout le monde oublie. Tout le monde s'habitue.
Tu pourrais pleurer un peu, puis tu rencontreras d'autres personnes, d'autres sourires, d'autres mains qui joueront avec tes cheveux.
Mais tu veux pas qu'il devienne un souvenir.
Tu veux qu'il reste un espoir. Tu veux que vous restiez un espoir.
Et puis, il t'embrasse. Comme ça. Sans prévenir, sans prévoir.
Ton cœur rate un battement.
Vous ne vous regardez pas vraiment. Vous ne vous touchez pas vraiment.
Tu ne respire presque pas. Ses yeux trop grands sur ta peau de porcelaine, et cette manière étrange de s'excuser d'en avoir trop dit, ou pas assez.
Ses lèvres, qui volettent façon flocon de neige perdu sur une plage en été, et toi, qui essaye de le récupérer avec ta glacière trop grande.
Un cataclysme déguisé en baiser miniature. Plus puissant qu'une armée de coups de foudre.
Impact de lumière et puis plus rien.
Disparue.
Ta main se pose sur son torse, tes doigts s'attardent un peu, sûrement trop. Tu le repousse lentement. Mais le repousse quand même. Tu te redresse pour t'asseoir en tailleur face à lui. Ta tête se penche sur son visage trop pâle, ton regard est triste, amère aussi. Tu soupire pour finir par te relever sur tes deux jambes et commencer à faire les cent pas dans la pièce. Pas de manière conventionnelle.  « Pas de manière conventionnelle hein ? » Tu répété tandis que la colère prend de nouveau sa place sous ta peau, se faufile et agresse venimeuse, elle s'insinue en toi si facilement lorsque tu es avec lui.  « Pas de manière conventionnelle ?! Putains de conneries ! T'es qu'un menteur ! » Un menteur. Tu le clame haut et fort, tu le hurle même. T'en crois pas un mot. Il se cache derrière de faux prétextes. Il t'a eu. Il t'a eu de toutes les manières possibles et imaginables.  « Pourquoi tu dis pas les choses comme elles sont ? Soyons clairs au moins une fois par pitié ! » Le ton monte encore un peu, tu t'excite seule le regardant haineuse tout en gesticulant. L'italienne que tu es fait ces grands gestes avec ses mains comme si cela pouvait t'aider à te calmer ou lui transmettre les raisons de ton énervement.  « C'est fini, tu ne m'aime plus et d'abord tu ne m'as jamais aimé ! T'as pris en moi ce qui t'intéressait. En commerçant avisé. Ce n'est pas de l'amour ça. » Tu t'arrête net sur ces derniers mots, le toisant la rage au bord des lèvres.
Pourtant vous savez ce que vous signifiez l'un pour l'autre.
Vous savez ce que vous partagez.
Vous savez que ce n'est pas tout.
Mais vous savez aussi que cela n'a pas besoin d'être tout. Une seule personne ne peut pas tout donner.
Bien sûr, tu peux décider d'attendre toute ta vie de rencontrer un tel homme, un qui donne tout. Tu peux caresser cette magnifique, cette enivrante illusion d'absolu, qui fait battre le coeur et rend supportable une vie rongée par le manque.
Jusqu'à ce qu'elle se brise, cette illusion. Alors, tu ne ressentiras plus que le manque.
C'est un sentiment que tu ne connais que trop. Ce n'est plus pour toi.
Tu ne tends plus vers un idéal.

La réalité : Une seule personne ne peut pas tout donner.
Mais ton illusion est qu'elle devrait en avoir envie. Et qu'elle ne devrait jamais arrêter d'essayer.

 « Je le sais d'accord... Je sais bien que, que toi et moi ça marche pas. Je le sais. » La colère est redescendue, non, elle est seulement tapis dans un recoin attendant de ressortir, elle se fait étouffer par les regrets et ce creux qui s'installe, ta voix se brise comme elle sur cet écœurement mélancolique.  « Je le sais. Alors pourquoi est-ce que ça fait si mal ? » Vous avez eu votre chance. Mais t'es qu'une trouillarde. Et lui un lâche.
Ça ne fait pas bon ménage.
Comment arriver à vivre avec ensemble quand vous n'arrivez pas à vivre avec vous-même ?
Parce que soudain tu vois tout. Alors qu'avant tu pouvais rester aveugle. Et ça fait mal de tout voir. De tout entendre.


 
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MessageSujet: Re: Cause everything we've been through, and everything about you seemed to be a lie (ELIJAH)   Cause everything we've been through, and everything about you seemed to be a lie (ELIJAH) EmptyVen 6 Fév - 23:25

a nos tragiques
a nos amours

Je t'emmène loin des griffes de la colère, loin des regrets, loin des nausées, je t'emmène loin de la barbarie et des odeurs de kérosène brûlé, je t'emmène courir après des filles, après des garçons, après des rêves Δ Fauve

Le coup fatal est tombé. T’es rejeté, baisé, blasé, abandonné, délaissé. Elle a pas l’intention de t’écouter, plus l’intention d’essayer, encore moins de te pardonner. Elle veut plus, elle refuse. Sa colère fuse et t’use. Sous tes paroles sincères, sous ton baiser murmure de pardon, sous ta volonté de tout effacer, elle à décidé de se relever. D’un clignement de paupières elle à tout balayé. Faible espoir envolé. Elle ne veut plus te donner de chance, comme tu ne lui en a jamais laissé. Dans un dernier combat contre ses pensés erronées, ta presque honnêteté n’aura servi qu’à lui fournir les armes nécessaires pour te poignarder de vérité. Angie l’amazone libre, qui fait toujours ce que bon lui semble, qui terrasse sans scrupule, qui anéanti sans regret. Pourquoi en aurait-elle alors que toi-même tu l’as allègrement déçus.
Pas d’amour.
Seulement des mensonges.
Des trucs qui rongent.
Pas d’amour.  
Paroles qui se font ouragan sur ta faible personne. Paroles qui viennent te réduire à néant. C’est donc cela qu’elle pense de toi. Il n’y a que ça qu’elle voit, que ça qu’elle garde en travers de la gorge, que ça qu’elle rumine. Elle n’a que ça à faire, te balancer ta médiocrité, ta peur, ta lâcheté à la figure pour te forcer à le digérer, à le réaliser. Pourtant, tout ça tu le sais. Tu n’as jamais eu besoin d’elle pour en avoir conscience. C’était trop beau de ne pas y penser, exilé dans ton royaume d’indifférence. Tu t’es juré à toi-même de l’aimer jusqu’à ton dernier souffle. Son sourire incrusté dans ton âme. Sa voix qui te fait respirer. Son corps qui t’aide à avancer. Sa présence qui te force à vivre. Elle ne le voit pas, ne le sais pas, le mesurer, jamais elle ne le pourra. Parce que tu ne lui as jamais laissé miroiter une once de soupçons. Tout bonnement parce que tu en es incapable. Parce que tu la désir seulement quand elle est insaisissable. Parce que tu envies sa liberté d’avoir le choix. Parce que tu envies sa force de vous affronter. Parce que tu envies sa faculté à afficher un doigt d’honneur triomphant envers vous quand c’est assez. Oui, elle a toujours eu le choix, elle ne l’a seulement pas saisis quand elle le pouvait, préférant capituler pour laisser le temps la baiser. A force des choses elle s’est laissé empoisonner, emprisonner, enchaîner. Ton coeur à toi a depuis longtemps succombé pour elle. A tes yeux, rien ni personne ne vaut mieux de se battre. Aussi dur que cela puisse paraître, même J-E passerait après elle, d’ailleurs tu l’as assez bien démontré depuis toutes ces années.
Ton vieux-frère est passé dans l’ombre de cet astre pour le quel tu brûles d’un amour sans conditions.
Ton vieux-frère que tu as fini par sacrifier à force d’illusion.
Tu n’arrives même plus à faire le tris dans ses paroles. Tout est bon pour regretter tout ce que tu as pu faire. Ton égoïsme, ta lâcheté, tes caprices, ton obstination. Ça passe sur toi comme le vent froid d’un hiver sibérien. Ça glisse, mais c’est mordant, fracassant, déroutant, déstabilisant.
Jamais aimé.
Si seulement c’était vrai.
C’est toujours présent et pesant. Un boulet à trainer à longueur de temps. Comme un cancer qui ronge petit à petit, sans qu’aucune alternative ne soit possible, parce qu’il existe aucun traitement contre l’amour. C’est aussi fourbe que le sida. Ça s’immisce lentement et sournoisement dans l’organisme, prend possession de chaque organes pour qu’ils en deviennent dépendant, ça creuse tout pour le nourrir, ça rend faible, ça rend con, puis ça fini par tuer après avoir bien tout grignoter. Pourtant on à beau se protéger, ça tombe sur le coin du nez sans crier gars. Ça serait pas marrant si non, mais y’a jamais rien eu de marrant dans tout ça. A tes yeux, ça à toujours été sérieux. L’évidence même au premier regard, le regard qui se fait promesse et qui laisse de l’espoir… Elle a tord. Bordel, tu le sais qu’elle à tord, mais t’es incapable de dire un mot. T’es acculé au sol, toi le pauvre gars, pendant que la lionne tourne pour torturer sa proie. Ta tête est entrain de bouillir, tes oreilles bourdonnent, le bruit sourd de la colère aveuglante. Ça remonte, aussi fulgurant que ta queue devant la provocation d’une jolie pute. T’es pas d’accord, à tes yeux elle à forcément tord. Son regard  vide et placide qui transperce ta misérable espèce.
Elle te rend fou.
Tu peux seulement fermer ta gueule et te transformer en misérable toutou.
Ramper à ses pieds pour encore une fois essayer de te faire pardonner. « Tu sais rien Angie, tu sais rien du tout, c’est ça qui fait te mal » Tu rampe encore et encore jusqu’à l’atteindre, ta voix fini par s’éteindre. T’as plus la force d’essayer de t’exprimer. Les mots sortent pas, ils ne veulent pas. Tu l’aime à en crever, tu en serais même prêt à tout oublier. Pourtant, ça fait tout aussi mal d’essayer d’y croire. Tu ne veux pas lui dire maintenant, ça ne ferait que retarder le moment où tu devras lui mentir. Pourtant, tu t’accroches désespérément à elle, tes mains s’insinuant sur ses jambes comme des serpents, les yeux cherchant les siens, suppliant. « Si je te le disais à quel point je peux tenir à toi, tu serais prête à me croire ? Tu serais prête à tout laisser de côté pour te raccrocher à ça ? Tu serais prête à tout oublier pour ne garder que ça ? » T’as fini par trouver la force de te relever pour lui dire ça. Tes yeux n’ont toujours pas quitté les siens pour cerner la moindre idée qui pourrait lui traverser l’esprit. Une question faussement formulée, parce qu’au fond de toi tu as déjà la réponse. « Non, probablement pas… Parce que c’est trop tard, parce que ça serait trop facile de profiter de la situation, tu me croirais pas, tu me rirais à la gueule, c’est tout ! » Tu t’emportes légèrement. Ça te fait mal de te rendre compte à quel point elle te coince. T’es réduit entre être obligé de lui dire et de toute gagner, ou lui dire et tout perdre. « C’est ça que tu veux ? Que je t’avoue quelque chose en désespoir de cause, parce que je suis sur le point de te perdre ? Pour mieux te montrer à quel point je suis un menteur par la suite ? » Tu ris légèrement, ça te permet de te contenir pour ne pas exploser, la pression s’évapore petit à petit. « Tu ne m’as jamais aimé Angie… On en serait pas là si non » Ce misérable pronom que tu as employé et sur le quel tu as insisté. Tu. Parce que oui, c'est elle qui ne t'as jamais aimé. L’air grave à nouveau t’as renoncé à t’imprégner de sa proximité, tu préfères t’en éloigner. Une cigarette, t’as besoin d’une cigarette pour pour décompresser un peu et t’occuper la tête à autre chose. Pour consumer quelques chose à l’instar de ton être qui part en fumé à cause d’elle. Tu te fiches bien de ce qu’elle pourrait te répondre, de ce qu’elle peut penser. Tu préfères lui tourner le dos, l’ignorer, t’es trop amer parce que déçus. Déçus qu’elle en vienne à devenir aussi fourbe que toi en essayant de te coincé. C’est ta nature, pas la sienne. Elle n’est qu’un tampon qui s’imprègne de ta noirceur abusive, entêtante et volatile.
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MessageSujet: Re: Cause everything we've been through, and everything about you seemed to be a lie (ELIJAH)   Cause everything we've been through, and everything about you seemed to be a lie (ELIJAH) EmptyDim 8 Fév - 3:55

Pour lui elle aurait affronté le vide, qui l'a rongé depuis
qu'elle laissait ces secrets
au coeur d'un homme rongé par tous ses vices
qui l'aurait a jamais, et elle le savait bien
que ses promesses auraient un jour une fin.


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Nobody break my heart - Tu ne parles pas. Tu ne dis rien. Tu voudrais pourtant, t'aimerais dire ou faire quelque chose.
Le contredire. Lui répondre. Mais il le fait à ta place.
Lui il parle, il parle, il parle trop. Sa bouche se mouve trop vite et t'arrive pas à suivre. Tu fronce les sourcils d'un regard obscur, interrogateur, sceptique. Qu'est-ce qu'il dit ?
Tu veux qu'il arrête de parler. Qu'il se taise. T'aimerais lui intimer l'ordre de la fermer.
Sa proximité t'agace, ses mots t'agace, cette façon qu'il a de poser les yeux sur toi t'agace.
Il pense avoir la vérité dans la bouche et ça te met hors de toi.
Peut-être aussi parce qu'il a raison... Non. Tu le sais. Il a raison.
Trop souvent, ce qu’on désire le plus au monde, est justement ce que l’on ne peut pas avoir.
Le désir parfois, peut vous briser le cœur, vous anéantir. Le désir peut faire de votre vie en enfer. C’est dur de vouloir quelque chose qu’on ne peut pas avoir.
Mais ceux qui souffrent le plus, sont ceux qui ne savent pas ce qu’ils veulent. Tu le sais parce que toi, justement, tu ne sais jamais ce que tu veux. Ou qui tu veux. Tu ne te bats pas assez fort ou plutôt pas assez bien.
Tu ne le fais pas exprès.
Est-ce ta faute si tu ne guéris pas d'un coup et s'il faut sans arrêt panser les blessures de l'enfance ?
Tu ne le croirais pas. Même s'il te disait ce que tu désire tant entendre de lui. Tout ça c'est bidon c'est qu'une excuse. Tu pourrais pas.
Tu ignore comment t'y prendre.
Alors tu reste là silencieuse. Tu le vois pourtant là. En face de toi. A faire les cent pas. La cigarette au bout des doigts. T'aimerais tellement dire ou faire quelque chose oui. Mais tu sais pas. Comment t'y prendre.
C'est là, juste là. Mais il a raison. Tu peux pas, tu le ressens. Distinctement. C'est limpide tu le vois, impossible de le corriger. D'ailleurs ça ne se corrige pas.
Un jour,  Juliette t'a demandé ce qu'on t'avait fait quand tu étais petite pour que tu sois si méfiante. Pour que tu ne puisses jamais faire confiance aux gens, même à ceux qui t'aiment, et que tu voies le mal partout.
Dis-moi, dis-moi...
Elle le répétait.
Toi t'avais pas pu parler.
Tu t'es refermée sur ton secret, si secret que t'as presque réussi à l'oublier. Oublié quand il faut trouver les mots pour le formuler, mais pas oublié l'empreinte qu'il a laissé.
Il y a des faits qu'on ne peut jamais raconter, pas seulement parce qu'ils sont terribles, non, non, on finit toujours par s'habituer au pire, par s'endurcir, par vivre à côté de ces choses horribles, si horribles qu'on les soupçonne même parfois de n'avoir jamais existé tellement elles paraissent impossibles, mais parce que chaque fois qu'on les raconte, on les revit si fort qu'on est à nouveau écrasé de chagrin.
C'est étrange que ça te revienne en mémoire maintenant.
Pas tant que ça.
Tu ne fais pas confiance. Tu ne fais jamais confiance.
T'as enfoui au fond de toi ta rage, ton courroux, ton impuissance à réconcilier ton monde, ta méfiance envers ce beau sentiment qu'on appelle "amour" et qui ressemble si fort à la guerre.
C'est pas ta faute non. C'est ce que t'essaye de te dire. C'est pas ta faute. C'est la leur.
Ils t'ont dit qu'ils te donneraient de l'argent, mais ça ne remplace pas tout, l'argent. L'argent ne t'a jamais rendue heureuse.
C'est étrange quand tu y penses. Tout le monde se bat pour avoir toujours plus d'argent et est-ce que le monde est meilleur? Est-ce que les gens vont mieux ? Est-ce qu'ils sifflent dans la rue? Non.
Avec l'argent, on n'est jamais satisfait. On trouve toujours quelqu'un qui en a plus que soi.
Peut-être que les autres ont raison et qu'il n'y a que l'amour qui remplit vraiment.
Mais comment on apprend à aimer? Tu le sais pas toi. Tout le monde en parle, mais personne ne sait ce que c'est. Eux tous qui répètent tout le temps qu'il faut aimer , aimer, mais où ça s'apprend?
Le truc c'est que la vie te brûle comme le sel sur une plaie ouverte... Elle t'écorche, gratte, décape, désincruste. Parce que ce n'est pas normal n'est-ce pas ? De ne pas savoir comment t'y prendre. De ne pas savoir aimer ou se faire aimer.
Toute ta vie t'as construit des murs autour de toi. Tu ne peux pas complètement t'abandonner parce que  t'es terrifiée. Paralysée par la peur, tu sais à peine bouger, la simple idée de le perdre te tétanise.
T'arrête pas de te dire que t'es prudente, que tu fais tout ça pour ne pas tomber de haut mais la vérité c'est que t'es une trouillarde, une chochotte, une poule mouillée, t'as peur de tout, tout le temps. Surtout de lui. Encore plus de toi.
Alors oui. Il a raison. Tu finis par l'admettre d'une voix fluette, trop douce pour qu'elle présage quoi que ce soit de bon.  « C'est vrai... T'as raison. » Toute cette histoire va mal finir. T'es comme un château de carte, t'as l'impression qu'il suffit d'un petit souffle de vent pour que tu t'écroule.  « C'est vrai. Je ne comprend rien à ce que je ressens, je comprend pas les gens, je comprend pas comment je dois leur parler, je comprend pas comment je dois les aimer, et surtout je comprend pas comment tu pourrais m'aimer. Je douterai tout le temps de toi, une minute tu me manqueras et la minute d'après j'aurai envie de tout arrêter. Je t'en ferais voir de toutes les couleurs, je sais déjà pas ménager mes propres émotions, et je suis encore plus incapable de prendre soin de celles des autres. Je sais pas ce que je ressens, je suis un vrai bordel, je me cogne partout, alors tes sentiments je  sais pas quoi en faire, je risque de les laisser tomber, de les piétiner, de les amocher, tu vas finir plein de bosses et de griffes, alors autant les donner à quelqu'un d'autre qui saura comment s'y prendre sans tout casser. Franchement, c'est pas ce que tu veux. Perdre ton temps avec moi, à ne pas savoir sur quel pied danser. J'te mérite pas, je mérite pas que tu sois prêt à tout donner,  parce que moi... » Sur ces derniers mots tu comble la distance entre vous pour attraper son visage entre tes mains glacées, ton front contre le sien tu profite de ces quelques secondes de répit. Trop courtes. Si courtes.  « Moi j'suis incapable de recevoir, je suis incapable d'accepter, d'offrir quoi que ce soit de vrai en retour. »
Il est parti. C'est lui qui est parti. Mais toi, tu l'as pas rattrapé au vol. T'as pas pu. Tu pourras sans doute jamais.
Pourtant tu l’aimes, tu le vois bien maintenant que tu l’aimes.
Tu donnerais n'importe quoi pour ne plus l'aimer. Les vieilles ruses ne marchent plus.
D'ailleurs, elles n'ont jamais marché.
Comment cesse-on d'aimer quelqu'un?
C'est l'un des casse-têtes les plus insolubles qui soient.
Plus on s'entête, moins ça fonctionne
Ça ne suffit pas. Tout ce que tu fais c'est les abîmer un peu plus. Peut-être que c'est justifié. Ils t'ont fait mal alors tu rends coups pour coups. Mais ce n'est pas juste. Rien de tout ça n'est juste. Pour aucun de vous.
Votre trio ne fonctionne plus. Il est temps de l'admettre. Temps d'arrêter de faire semblant.
Tes doigts le relâchent pour venir se nouer autour de son cou, t'enfouis ta tête contre son torse, tu ne veux plus en déloger. Pas tout de suite. Pas comme ça.  « Je suis désolé... » Tu sais que ça ne rattrape rien. Que ça n'efface rien.  « Je suis désolé, je suis désolé.. je suis désolé, je suis désolé... » Tu le répète, encore et encore. Inlassablement. Tu le dis, tu le chuchote, tu l'articule. Ta voix se casse, se tord, tremble, sanglote, s'efforce de résister à l'emportement, ça finit par ne plus en avoir de sens.
Parce que, ça n'a pas de sens.
De ne pas savoir, comment s'y prendre.
On ne détruit pas la personne qu'on aime.


 
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MessageSujet: Re: Cause everything we've been through, and everything about you seemed to be a lie (ELIJAH)   Cause everything we've been through, and everything about you seemed to be a lie (ELIJAH) EmptyDim 8 Fév - 20:54

a nos tragiques
a nos amours

Je t'emmène loin des griffes de la colère, loin des regrets, loin des nausées, je t'emmène loin de la barbarie et des odeurs de kérosène brûlé, je t'emmène courir après des filles, après des garçons, après des rêves Δ Fauve

T’es complètement perdu, désoeuvré, confus. Pourquoi avoir ouvert cette porte ? Ce n’est pas seulement celle de ta suite que tu as ouvert pour qu’elle entre. T’as ouvert une brèche dans vos âmes détruites. Une plaie qui s’acharnait à cicatriser pour s’apaiser un temps soit peu. Une blessure profonde que vous vous infligé depuis des années parce que c’est aussi plaisant que déchirant. Tu pensais pas que ça serait aussi facile de vous achever de nouveau. Pourtant, cette discussion ne vaut pas mieux que de s’enfoncer les doigts avec obstination dans le trou béant d’une plaie. C’est aussi douloureux, aussi stupide, aussi inutile. Quand tu as lu son message, tu ne pensais pas que ça impliquerait autant de complications. Au pire elle aurait tourné les talons rapidement, sans chercher à insister devant ton amertume. Au mieux vous auriez unis vos corps dans un dernier effort pour essayer de vous convaincre encore une fois de fausses rumeurs.
C’est le point de non retour.
Vous l’avez atteint aveuglément et sans aucun détour.
Elle te tue à chercher des mots à mettre sur ce que tu ressens. Toi-même tu n’es pas capable de définir absolument tout à la perfection. Comment pourrais-tu lui dire ? A quoi ça servirait ? Qu’est-ce-que ça changerait ? Elle n’en saisirait probablement pas plus le sens que toi. L’amour n’est pas fait pour vous. Vous avez déjà le dos courbé par de choses beaucoup plus dur, le courage d’assumer vous manque. La peur vous tétanise, parce que ça changerait beaucoup de trop de choses. Parce que vous n’avez pas envisagé de prendre plus de paramètres en compte. Parce que la question ne s’est jamais posée. C’était tellement bien de n’avoir aucune question à se poser. C’était tellement bien quand les choses se faisaient naturellement. C’était tellement bien quand vous n’en souffriez pas.
Désormais vous êtes grands.
Vous n’êtes plus de simple enfants.
On ne vous pardonnera plus vos erreurs. Personne ne les assumera à votre place. Vous devez faire face, mais vous ne voulez pas. Vous ne le pouvez pas. La seule force qu’il vous reste c’est de rejeter les choses. Vous rendre coupable mutuellement ou de reconnaître vous-même que vous ne serez jamais à la hauteur. A la hauteur de quoi ? De vos propres espérances. Parce que vous avez perdu le courage, l’espoir, la volonté. Comment quelqu’un pourrait-il vous rendre heureux à votre place alors que vous-même n’en êtes pas capable. Un handicape sentimental qui vous force à vous comporter égoïstement. La peur de l’inconnu, de l’indécis, de l’imprévisible. Comment donner, partager, vivre l’amour quand on en a jamais reçus ? Ça ne s’apprend pas des livres, ça ne tombe pas du ciel comme une illumination, ça ne se construit pas à partir de rien.  
Vous êtes identiques.
Effroyablement différemment identiques.
Ça vous déchire jusqu’à l’os, sans répit. Plus vous vous éloignez, plus le temps vous rapproche. Plus vous vous accrochez, plus vous vous déchirez. Positif et négatif qui s’attirent et se repoussent. T’as compris ce qu’elle voulait entendre, mais t’as compris aussi que ça finirait de vous déchirer plutôt que de vous s’enchaîner. Tu n’as fais que suggérer avant de t’en éloigner pour respirer un peu. T’éloigner pour t’apaiser de ce feu qui te consume à cause de ce sujet délicat. Le plus dur c’est qu’elle ne fait que confirmer tes paroles, comme si ce n’était pas suffisant que tu le constate par toi-même. Inconsciemment t’aurais espéré qu’elle te contredirait, qu’elle essayerait de te persuader du contraire pour te pousser à cracher ce qui t’étrangle de garder cacher à l’intérieur de toi. Tu ne supportes plus cette effroyable agonie, parce qu’au fond de toi tu ne désir rien de plus qu’elle ne t’ouvre le coeur une bonne fois pour toute pour finir de voler ce qu’il y reste. Tu fermes les yeux, laissant son flot de parole assiéger ton âme entière. Involontairement chacun de ses mots se répètent dans ta tête, te percutent de force, te poignardent violemment. J'te mérite pas. Elle t’achève. Tu soupire comme si c’était ton dernier souffle.
Toi, tu ne la mérite pas.
Toi, tu ne mérite pas qu’elle soit encore là à proférer des mensonges aux douces saveurs de miel.
Parce que ce ne sont que des mensonges. Elle t’a déjà tant donné, autant qu’elle t’a pris, mais la douleur en valait sans doute la peine. Tu ne peux pas accepter sagement de l’entendre dire ça. Tu rumines inlassablement, parce que tu n’es pas prêt à avaler un seul de ses mots. Tu restes placide, même lorsqu’elle revient à l’attaque pour anéantir à nouveau toute distance. Ses yeux dans les tiens, tu l’écoutes seulement d’une oreille. T’aimerais lui hurler d’arrêter. T’aimerais la repousser pour qu’elle puisse ouvrir les yeux véritablement et qu’elle se réveille pour mesurer ses mots. T’aimerais oui, mais tu ne peux pas. C’est plus fort que toi, ce contacte te paralyse en traitre. Angelica dans toute sa splendeur.
Plus tu la désir, plus elle te glisse entre les mains.
Plus tu la fuis, plus elle revient.
Tu veux plus la fuir. Tu peux plus, parce que tu n’en a plus la force. C’est tout ce que tu voulais. Pas de mots, seulement son corps contre le tien, ton visage dans ses mains. Pour te rassurer, t’apaiser, te consoler, te soigner. C’est tellement enivrant que tu la laisse faire, tu la laisse t’enlacer, s’accrocher et se cacher, secouant la tête pour balayer ses précédente paroles. Elle paraît tellement fragile entre tes bras, tu ne veux pas la froisser. Pourtant, sournoisement elle recommence à te troubler avec ses excuses. Elle t’agace, tu n’as pas besoin de ça. C’est toi qui devrait t’excuser, pas elle, mais tu sais que c’est inutile de luter avec des mots. C’est une semi colère qui te pousse à relever son visage pour l’embrasser aussi férocement que si tu lui avais hurlé de se taire. Le silence. Seulement son silence. C’est tout ce qui t’encourage à dévorer ses lèvres. « Tais toi, je veux plus t’entendre dire des conneries pareilles » Tu t’es arrêté quelques secondes, pour reprendre ton souffle qui te manque et lui intimer la raison de ton geste. Ce n’est pas la meilleure chose à faire, encore moins le moment, mais c’est le seul moyen que tu as trouvé pour t’assurer qu’elle ne finirait pas de creuser le fossé avec ses idioties. Vos mots sont devenu trop maladroits, vous êtes épuisé par cette joute verbale. Tu ne sais même plus où elle voulait en venir au départ. Tu ne sais même plus comment vous avez fait pour en arriver là. Tu ne veux plus parler, alors tu te contente de sceller à nouveau vos lèvres ensemble. C’est plus doux, plus sincère, plus vrai. Il n’y a que comme ça que tu trouves le moyen de lui faire savoir que tout ça n’est rien, que ça n’a plus d’importance, que tu t’en contre fiche. Tu veux plus te battre ou te débattre alors qu’il est plus sage d’accepter. T’es misérablement plus doué pour t’exprimer avec ton corps,  c’est plus direct, plus simple, plus clair et tu sais que ce langage, elle le comprendra toujours. Tes mains glissent dans son dos pour la soulever à nouveau pour aller la déposer sur la grande table non loin de vous pour qu'elle puisse être à ta hauteur. « On arrête, d’accord ? J’ai plus envie de me battre contre toi, t’as gagné » T’as renoncé à ses lèvres à contre coeur, ton front contre le sien, ta main sur sa joue. Un faible sourire se dessine sur ton visage alors que tu capitules. C’est vrai, tu veux plus vous voir comme ça. Tu veux retrouver la femme souriante qu’elle était à Rome, même pour quelques instants et oublier cette tempête. « Et par pitié, ne dis plus jamais ça, ne reviens même pas dessus » Ta voix est ferme, mais tes yeux ne peuvent plus la regarder. Tu joue nerveusement en tirant sur le bas de sa nuisette qui laisse trop voir ses jambes, cherchant quelques chose sur le quel te focaliser et ne pas l’encourager à reprendre ce maudit sujet de discorde. Tu veux plus, t'en peux plus, t’abdiques.
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MessageSujet: Re: Cause everything we've been through, and everything about you seemed to be a lie (ELIJAH)   Cause everything we've been through, and everything about you seemed to be a lie (ELIJAH) EmptyMer 11 Fév - 5:16

Pour lui elle aurait affronté le vide, qui l'a rongé depuis
qu'elle laissait ces secrets
au coeur d'un homme rongé par tous ses vices
qui l'aurait a jamais, et elle le savait bien
que ses promesses auraient un jour une fin.


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Nobody break my heart - Pourquoi es-tu venue ? Pourquoi es-tu là à chercher à dire ou à comprendre ?
Tu ne sais même plus, ou peut-être ne l'as-tu jamais su. Pourquoi tu reviens toujours toquer à sa porte.
Longtemps t'as cru que c'était pour du réconfort charnel. De l'amour liquide, distillé en parcelles de jalousie. Camouflé sous des paroles acerbes et des discours vides de sens.  
Là-bas, y'a quelques mois, t'as aimé croire que c'était pour signifier quelque chose. Quelque chose de vrai, quelque chose d'unique. Tu t'étais trompée, une fois encore. Une fois de plus. La fois de trop ?
Ce soir t'as caressé la douce rêverie que c'était pour y mettre un terme, fagoter ta détresse dans manteau de courage, la déguiser en fin précipitée, déterminée.
Amas de bêtises, montagne d'illusions. T'es là et tu ne sais pas pourquoi.
Tu ne veux pas avoir à définir, c'est pas difficile pourtant. C'est pas difficile de le regarder dans les yeux et omettre de dire la seule chose que tu meurs d'envie de lui dire. C'est pas difficile de le repousser inlassablement pour mieux le retrouver. C'est insupportable.
Ses mots te parviennent en différé. Il dit que tu as gagné. Gagné ? Mais gagné quoi ?
T'as senti ton corps se décoller du sol, se mouler à ses mains puissantes qui s'adoucissent pour ta peau, ses lèvres pour les tiennes, ses yeux cherchant les tiens. Tu l'as senti. Mais le reste. Tu ne le comprends pas.
T'es n'as rien gagné. Vous n'avez rien gagné. Ni lui. Ni toi. Retour à la case départ. Vos bouches resteront scellées, c'est une fatalité que tu as depuis trop longtemps accepté.
Tu gagnes des moments éphémères, des instants cachés, niés, des affrontements qui ne mènent nul part.
Alors ce qu'il peut dire, ce que tu peux dire, ça n'a pas d'importance.
Il l'affirme. Tu l'approuve.
Vous brassez de l'air, vous battez pour un combat perdu d'avance. Perdu il y a très longtemps déjà.
Ça glisse sur toi.
T’énonce un fait, les mots sont là, tu les articule à haute voix, mais l’émotion ne les colore pas.
Tes mots sont muets.
Ce sont les mots d’une morte, disparue depuis longtemps.
Tu es cette morte qui décolore ses mots. Qui décolore sa vie.
Depuis ce jour où tes parents ont choisi de se sauver eux. Où t'as compris que tu n'étais qu'un accessoire de poche destiné à aller avec la panoplie de la famille des beaux quartiers, compris que tu n'étais pas plus digne d’intérêt qu'une nouvelle voiture ou belle robe de créateur. Une lubie de l'année. Ce jour où t'as compris qu'ils t'avaient barré de leur vie, et ce depuis le début, ils t'ont barré de leur vie. C’était comme s'ils te disaient, tu ne vaux pas la peine d’exister donc tu n’existes plus.
T'es morte, ce jour là. T'es devenue une morte qui porte le masque d’une vivante.
T’agis, sans jamais établir de lien entre ce que tu fais et toi. Tu n'es pas réelle. Tu deviens virtuelle.
Tout glisse.
Tout glisse sur toi. Tu ne revendique rien. Tu ne t’approprie rien.
Mais tu continue à faire comme si t’étais vivante. Une, deux, une, deux.
Ça ne résonne pas en toi, ça ne t’apporte aucune joie.
Rien ne peut te toucher puisque depuis ce jour-là, dans la mer furieuse des Landes, où t'as compris et t'as cessé d’exister.
Depuis ce jour-là, les choses t’arrivent, mais ne s’impriment pas en toi.
Tu es morte.
Tu fais de la figuration dans ta propre vie.
Alors peu importe ce qu'il peut dire, ce que tu peux dire. C'est même pas que tu ne l'aimes pas, ou plus ? Tu ne sais pas. C'est juste qu'il a raison. C'est inutile. Désappointant. Ça ne rime à rien. Tu ne peux pas l'aimer. Tu ne t'aimes pas assez pour ça. Et puisque tu es persuadée que tout ça, ça n'en vaut pas le coup. Lui, toi. Surtout toi. Tout ça. Ça ne vaut pas un sous.
Alors en effet tu as gagné, le droit de te taire. Le droit de te résigner. D'accepter que rien n'ira jamais plus loin et le peu qu'il a pu te donner tu l'as dévoré dans une chambre d'hôtel trop luxueuse et l'a laissé là-bas. Là-bas y'a vos erreurs et l'espoir stérile que tu nourrissais, entre les coupes en cristal et la cendre séchée. Votre histoire s'est arrêtée dans des draps de satin et une sensation amère d'occasion manquée. Pourtant, ce souvenir a fait pousser une fleur étrange au fond du trou d'obus qui te sert de cœur. Ce n'est qu'une rose à la con, à peine un coquelicot. Mais c'est joli à regarder dans les décombres.  « Oui.. » Ta voix revient enfin, aussi fluette qu'un vole de papillon, calme, paisible, presque voluptueuse, tout à fait condamnée.  « Je ne dirais plus rien. On ne se dit jamais rien... » Tu crois que ça amorce la fin. La fin de la bataille ou d'autre chose de moins perceptible, de plus douloureux.
Tu souris à ton tour, un sourire triste mais un regard espiègle qui lui réclame de trouver les gestes pour te faire taire. Tu voudrais qu'il soit comme ta Camel light entre les rubis qui te servent de lèvres. Rouler entre tes doigts, traverser ton palais de princesse, se transformer en fumée souple pour descendre en rappel ton oesophage et lécher tes seins par l'intérieur avant de finir en fleur de goudron plantée dans tes poumons.  « Dis, tu crois que c'est comme nos cigarettes ? » Lui demandes-tu tes lèvres au bord des siennes, tout son n'est plus qu'un doux murmure alors que tes mains dansent sur sa peau, les faisant glisser le long de ses bras jusqu'à ses phalanges. Tu les caresse lentement et dérobe à ses doigts le bout de tissu qu'ils s'amusent à tripoter. Tu remonte le bord de ta nuisette tout aussi lentement avant de la retirer totalement, l'abandonnant à ses pieds, la laissant choir en offrande comme tes cuisses qui s’entrouvrent pour rapprocher ton bassin du sien. Ses yeux s'interrogent sur ta question en suspend, tes jambes l'emprisonnent contre ton corps  tatoué de frisons.  « Les sentiments, ça se consume quand on s'en sert ? » Ton regard quitte le sien pour se nicher sur son cou saupoudré de grains de beauté minuscules, constellation descendant jusqu'à son torse.
Tu deviens l'astronome de sa peau, fourre ton nez dans ses étoiles.
Sa bouche entrouverte te fait loucher, t'as des bulles dans le sang et des éclairs entre les cuisses.
Tu l'effleure de toutes tes forces, il t'est fleur de toutes les siennes. De ses mains coule une douce électricité.
Tu t'approche encore.
Tu fuis ses yeux parce que t'as l'impression que c'est comme ça.
Que tout se fane. S'efface.
Que c'est comme des mines de crayons, que ça s'use quand on les ressent les émotions.


 
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MessageSujet: Re: Cause everything we've been through, and everything about you seemed to be a lie (ELIJAH)   Cause everything we've been through, and everything about you seemed to be a lie (ELIJAH) EmptyMer 11 Fév - 17:24

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a nos amours

Je t'emmène loin des griffes de la colère, loin des regrets, loin des nausées, je t'emmène loin de la barbarie et des odeurs de kérosène brûlé, je t'emmène courir après des filles, après des garçons, après des rêves Δ Fauve

Des fois tu regrettes. Pas elle, pas ton frère, pas cet amour dévorant qui vous ronge. Pas ces tourments qui sont aussi plaisants que troublants, pas ces folles nuits de trahison, pas la douleur qui paralyse vos âmes, vos corps, vos coeurs. C’est seulement cette incapacité à aller de l’avant. Cette incapacité à faire en sorte que les choses changent. Cette incapacité à te décider. A vous décider. C’est épuisant à force de temps. Peut-être que ça vous aurez épargné un temps soit peu, mais au prix de quoi ? Est-ce que ça aurait été aussi puissant si ça c’était déroulé autrement ? Probablement pas. Vous n’avez pas laissé votre destin aux mains du hasard. Malgré vos dire, vos impressions, vos sensations, tout ça vous l’avez désiré, vous l’avez laissé s’installer, prendre possession de vous et vous guider. Une musique malsaine qui rythme vos vies, vos nuits.
C’est enivrant.
C’est ravageant.
Une drogue encore plus forte que tout ces trucs synthétiques. Encore plus mauvaise, agressive, qui rend dépendante et sans aucun remède. Aucun placébos. Pourtant, vous avez essayé. Essayé de fermer les yeux, essayé d’y couper, essayé d’y échapper. Comme ça, pour voir si l’herbe était plus verte ailleurs, pour voir si ça serait moins douloureux, pour voir si vous seriez assez courageux. Peut-être pour rien avoir à admettre aussi, parce que c’est plus facile de fuir et de garder le silence. De laisser l’indifférence nous balayer et essayer de tout cacher, mais ça n’a fait que tout gâché et tout creuser. Ça fonctionne jamais, on y coupe pas, on s’en détache pas. Toujours ça revient, toujours ça hante, toujours ça dévore. Plus on essaye d’y déroger, plus ça devient compliqué.
Les autres sont là pour ça.
Pour essayer de se consoler, même si ça fonctionne pas.
Des salopes qui sont bonnes qu’à faire miroiter l’amour, pour cinq minutes de mauvaises baises. Pourtant, tu t’y obstine, on sait jamais, peut-être que tu pourrais la remplacer ? Elles ont pas la même saveur, elles ont pas les mêmes ardeurs. Elles sont trop fades, trop crades. Elles savent rien de toi, ne feront jamais de toi un roi. Ton corps s’harmonise pas avec les leurs. Tes sentiments se leurrent. Rien qu’à les écouter, à les voir déambuler comme des trainées, ça te donne même pas envie de bander. C’est seulement pour se consoler, ce n’est même pas vrai. T’imaginais que peut-être ça ferait taire les aboiements incessant de ton coeur qui ne demande qu’à s’ouvrir, à s’offrir, à la seule qui le mérite, à la seule et unique.
Elle en veut pas.
Jamais elle en voudra.
C’est pas de l’amour, seulement des impressions, seulement des illusions. Un truc comme ça, qui s’explique pas. Un truc qui fait aimer, autant que ça fait flipper. Alors on se persuade que les autres finiront par craquer, avouer ou abandonner. On se persuade que les autres seront toujours là pour prendre les décisions à notre place. Ça viendra d’eux avant de venir de toi. C’est pas une honte pourtant, mais l’avouer ça serait trop chiant. Pour ton égo, ça volerait pas assez haut. Puis surtout, ça changerait rien. T’es pas tout seul à avoir harponné son coeur et son âme, il est là lui aussi. Ton frère, qui rend les choses amères, qui pousse aux vices, aux mensonges. T’auras beau y mettre toute ta bonne volonté, tu parviendras jamais à l’effacer. Votre histoire n’est qu’un putain de système solaire, un truc abstrait qui vous pousse à tourner en rond, à vous courir après, mais jamais ne vous laissera vous rencontrer et vous accrocher. Les planètes se touchent jamais, elle se frôlent, dansent ensemble au rythme des années, mais jamais elle ne s’enlacent. Jamais elle ne se rattraperont, ne s’étreindront. Elles se croisent, c’est tout. Parfois y’a des éclipses, ça permet d’y croire, de se laisser bercer dans la magie de la nuit, mais très vite ça s’obscurci et faut que ça s’oubli. Si non ça crève les yeux, ça crève le coeur, ça crève tout. Elle, ou lui, ou toi.
Alors on le regarde pas en face.
On fait semblant jusqu’à ce que ça s’efface.
Trop fugace, on va voir ailleurs, pour se persuader que c’est partout pareil. Pourquoi elle et pas les autres ? Parce que les autres sont transparentes, sans valeur, sans coeur. Parce qu’elles le mérite pas, alors que elle, oui, même si elle y crois pas. Toi, tu veux juste la retrouver, lui prouver que c’était qu’une erreur de parcourt, que peut-être, quelque part, il y aurait encore de l’espoir. Un truc à saisir. Un nouvelle chance ? Tu en as déjà trop eu de sa part, elle t’a déjà trop donné. Toi, t’as tout pris, sans jamais rien lui laisser. Pour sûr, elle acceptera, mais elle a déjà baissé les bras. Tout ce que tu diras, elle y croira plus, elle en voudra plus. Le son de sa voix l’illustre parfaitement, tu le sais qu’elle ment. Elle a bel et bien renoncé, elle veut juste pas tout gâcher. Toi, t’as plus la force de la relancer, d’essayer de la secouer. Tu peux seulement courber le dos et accepter. Accepter ta défaite, ta défaite de l’avoir abandonné, de l’avoir trahis, de lui avoir menti. Puis elle a raison dans un sens, vous ne vous êtes jamais rien dit. Rien dit de constructif, rien dit de ce qui était important, rien dit de ce qui valait la peine d’être échangé. Seulement des reproches, des mots qui écorchent, des mots malheureux, des mots douloureux. Les mots d’amour ne sont pas de votre vocabulaire, ça sonnerait trop vulgaire.
Le silence ça évite de dire des choses qu’on pourrait regretter.
Des choses qu’on parviendrait pas à assumer.
Toi t’as baissé les yeux, un peu honteux. Honteux de vouloir éviter tout ça, les sujets délicats. C’est plus facile de fuir, encore et toujours. Tu changeras pas. Fuir, fuir et fuir. Comme sa nuisette qui disparaît de tes mains après sa question. Tes yeux ont cessé de se défiler, tu comprends pas où elle veut en venir. Son petit manège qui déstabilise, ton coeur à la con qui fait des ratés. Ce corps dévoilé, que tu pourras jamais cessé de désirer, même quand c’est pas le moment. Tu dévores des yeux le paysage sauvage, comme si c’était la première fois que tu le découvrais. Pourtant tu le connais par coeur, du bout de ses seins à la chute de ses reins. De ses joues lisses à son entre cuisse. Tu retiens malheureusement tes mains d’aller s’y aventurer, pourtant tu brûles de les voir à nouveau épouser chacune de ses formes pour les imprimer à nouveau. Trop stupéfié, à la limite de suffoquer alors que vos corps sont presque à la limite de s’embrasser puisqu’elle l’a décidé. Le vrai sens de ta question te parviens après coup. Elle est juste là contre toi, à prendre possession de ton corps qui revit pour elle, pourtant tu ne l’entend presque pas. Elle est loin de tes oreilles assourdies par le sang bouillonnant qui matérialise des bourdons dans ta tête. « Consume ? Ça dépend » Le souffle court, tu bégaye presque. Les sentiments chez toi, sont censés grandir lorsqu’ils sont utilisés à bonne escient. Ce qui n’est jamais arrivé. Vous les avaient toujours sacrifiés sur l’autel de vos conneries, sans même en prendre soin, comme des ordures, juste bonnes à être balancer au grès de vos envies. Un léger soupire t’échappe alors qu’une de tes mains se risque à aller naïvement suivre la courbe de son dos. « Pour nous je suppose que… Oui » Une légère amertume embrasse ta voix. Pour l’instant c’est ton corps qui se consume à cause d’elle, le reste est relégué vulgairement dans un coin de ta tête malgré tes efforts à ne pas défaillir. C’est plus fort que toi pourtant, ton autre main se fait gourmande aussi, cherchant à rejoindre sa cuisse un peu trop chaude. « Enfin, ça dépend ce que tu entends par là » Tu penches la tête, fixant un point loin devant toi pour essayer de trouver une réponse. Ça sonne comme une question piège avec la tentation qui l’accompagne. T’es troublé, peureux de trop en dire ou pas assez et de la voir te repousser à nouveau. Non, son corps est entre tes mains, enfin, il n’en partira pas. Tu sais qu’elle est joueuse, à narguer pour essayer choper dans ses filets et ensuite mieux s’indifférer pour te laisser à l’agonie, ton corps plein d’envies. « Moi, je dirais qu’ils nous consument, parce qu’on les a jamais écouté… Mais normalement ça devrait être l’inverse » Tes doigts courent, galopent, dansent sur sa peau, partout où ils le peuvent. Comme pour l’anesthésier et s’assurer qu’elle ne décidera pas d’en échapper. « Quand on aime, pour de vrai, je crois que ça consume pas » Un murmure qui s’efface sous un baiser déposé sur son épaule nue.
Quand on aime pour de vrai.
Est-ce-que ça l’a seulement été ?
Tu n’es même pas sûr de savoir de quoi tu parles. Peut-être que tu l’as lu dans les livres, vécu par procuration, observé. Désespérément cherché. Si c’était le cas, vous n’en seriez pas là, à vous écorcher vif pour essayer de vous persuader. Si c’était le cas, vous n’auriez même pas besoin d’en parler.  
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MessageSujet: Re: Cause everything we've been through, and everything about you seemed to be a lie (ELIJAH)   Cause everything we've been through, and everything about you seemed to be a lie (ELIJAH) EmptyDim 15 Fév - 2:27

Pour lui elle aurait affronté le vide, qui l'a rongé depuis
qu'elle laissait ces secrets
au coeur d'un homme rongé par tous ses vices
qui l'aurait a jamais, et elle le savait bien
que ses promesses auraient un jour une fin.


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Nobody break my heart - Ça dépend.
De quoi ? De toi ?
De lui. De tout ce que vos lèvres refusent de s'avouer, c'est plus facile de seulement y goûter sans les ouvrir pour laisser échapper l'aimable vérité.
Ses mains sur ton corps nu te brûlent la peau, sa bouche sur ton épaule la mord, l'écorche, la saigne à vif. Il te saigne à vif. Toujours. Un peu trop. Et le pire c'est que t'adore ça et que t'en redemande. Peut-être que vos sentiments ne s'effritent pas mais vous abîment vous, ça prend toute la place, ça étouffe et on ne sait tellement plus quoi en faire qu'on a envie de les jeter pas la fenêtre. C'est pas les sentiments qui font mal mais la douleur qu'ils engendrent quand ils ne sont pas partagés ou mal. Les votre ne sont jamais à part égale. L'un prend, l'autre donne. L'un tire, réclame et berne, l'autre abdique et se prosterne. Toujours un à la fois. Jamais le même. Comme un jeu de saute-mouton, ultra-violence moderne.
Parce que la douleur peut se manifester sous différentes formes. Ça peut être un petit pincement, une légère irritation, une douleur lancinante, une douleur que l’on supporte tous les jours.
Et il y a le genre de douleur que l’on ne peut pas ignorer. Une douleur si grande, qu’elle bloque tout le reste.
Et fait disparaître le reste du monde.
Jusqu’à ce que la seule chose à laquelle vous pensiez est à quel point vous souffrez.
Et pourtant la façon dont vous gérez votre douleur dépend de vous.
La douleur, tu l’anesthésie, tu la surmonte, tu l’étreint, tu l’ignore,  et  parfois la meilleure façon de la gérer c'est de foncer tête baissée. Tu devrais pourtant savoir la surmonter depuis longtemps.
Espérer qu’elle disparaisse d’elle-même, espérer que la blessure qui la cause se referme.
Mais il n’y a pas de solutions, pas de remèdes miracle.
Tu peux seulement respirer à fond et attendre qu’elle s’estompe.
La plupart du temps, tu peux gérer la douleur. Mais de temps en temps elle s'abat sur toi. Elle t'attaque en traître et ne te lâche pas.
Et tu sais que tu dois continuer à te battre parce que de toute façon tu ne peux pas l’éviter.
Et la vie en fournit toujours plus.
Pourtant cette nuit t'es juste fatiguée. De trouver un moyen de la contrecarrer. De t'en protéger, de te préserver. Prévenir. Se barricader.
Son murmure te leurre presque sur l'existence de cette douleur latente. Celle de la déception qu'il a été et qu'il sera. Parce qu'on ne change jamais vraiment. Surtout pas vous.  « Et nous ? C'est pour de vrai ? » Ta voix n'est pas cassée, fuyante, flippante, tremblante. Tu n'es pas apeurée ou emprunte aux doutes. Tu t'es échappée. T'as envie de laisser couler l'espace d'un instant, croire naïvement en quelque chose qui n'est pas. Caresser du bout du doigt un fantasme fracassant. Parce qu'il a envie de sortir et de prendre vie, même pour une nuit. Tu demande parce que l'envie grandissante qui de tort l'estomac veut être rassasiée même si ce n'est pas la vérité. Pour une fois tu ne retiens pas les mots. Ni la douleur. Tu ne retiens rien du tout. Tout coule comme tes mains dévoreuses de sa peau, de son son être, tes lèvres sur son visage, ta peur se consumant à la flamme de son regard.  « Je ne savais pas que c'était si fragile. Je ne savais pas que les choses peuvent s'arrêter, comme ça, et ne plus jamais revenir..» Tu parles de Rome. Tu parles d'avant. Tu parles de lui. De vous. De vous trois. Pour une fois tu parles, tu dis les choses comme elles sont ou presque. Tu l'étreins si fort que tes ongles viennent se planter dans l'épiderme porcelaine de son dos. Tu le marques encore une fois. Tristement t'as l'impression que c'est la dernière.
Et puis te ne dis plus rien. Tu le serre. Juste ça. Juste comme ça.
Il t'embrasse sur le front. Une larme coule sur ta joue, puis une autre.
Tu ne peux plus les retenir, c'est le trop-plein des émotions contraires qui bouillonnaient en toi qui s'épanche sans que tu puisse rien faire.
Tes larmes glacées rebondissent sur le sol telles les perles d'un collier cassé.
Trop vécu trop jeune, et trop seule.
Tu ne mérite pas qu'on s'occupe de toi. Tu ne comprends pas.
T'avais besoin de personne.
Tu fais de ta vie un calvaire. Des visages implorants, la solitude, des mains sales, la nuit, le néant...
Le néant est une question de point de vue.
Des bras t'enserrent et annihilent ta détresse, tu sens une caresse dans tes cheveux, sur tes yeux qui te brûlent, sur tes joues inondées, sur tes lèvres avides.
Tu ne sais plus pourquoi tu pleurais.
Tu ne pleure plus. Plus vraiment ?
Ça coule toujours mais c'est parce que tu ne peux pas l'arrêter. Tu es si bien.
L'espoir renaît du fond du gouffre. Ré-illusionnée. Peut-être que ce sont des larmes de joie... Tu ne sais pas.


 
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Cause everything we've been through, and everything about you seemed to be a lie (ELIJAH)

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