Il y avait ce bruit strident qui se mit à raisonner dans toute la pièce et qui fit sortir la petite brune de ses rêveries, l'obligeant alors à quitter le sommeil qui lui fut offert par Morphée pour débuter une énième journée de travail. Travail. Ce mot était celui par lequel jurait Eliza. Elle aimait son job, vraiment, et s'investir autant dans une cause rendait celle-ci terriblement fière. De plus, elle n'avait aucun soucis à se faire quant à sa vie personnelle, pour cause, elle n'en avait pas. De ce fait, elle pouvait rentrer aussi tard qu'elle le voulait, partir tôt bosser, personne ne lui ferait la morale du « tu travailles trop! »
Relevant alors la tête tout en écrasant le réveil comme elle le pouvait pour l'éteindre, la petite brune se dépêchait de se lever. Ce matin, petit déjeuné important oblige, donc autant ne pas arriver en retard. De toute manière, Eliza détestait ça, les retards. La ponctualité était d'ailleurs une de ses nombreuses qualités.
Une fois debout, la jeune femme s'étirait comme elle le pouvait de manière à faire craquer les quelques os qui, après une longue nuit de sommeil en avait besoin, et enfin, elle se dépêchait de se glisser sous la douche. Une douche bouillante, il fallait l'avouer, elle adorait ça. Sentir l'eau glisser sur sa peau, laissant parfois quelques marques rosées à cause de la chaleur de celle-ci, mais ça lui permettait d'être apte à débuter une nouvelle journée, ça lui permettait de se détendre avant l'arriver de la nervosité qui se ferait obligatoirement. Après tout, Eliza était une femme des plus réglos, mais un travail comme le siens imposait obligatoirement du stress quotidien. Le téléphone sonne toujours, des papiers à signer.... c'est le prix à payer quand on est responsable d'une branche d'une entreprise, mais ça ne faisait pas déchanter la brune pour autant qui restait toujours amoureuse de son travail.
Après dix bonnes minutes passé sous la douche, la brunette en sortie enfin pour finalement se préparer. Et comme d'habitude, la petite brune sortie les tenues classes et les blasers. Après tout, elle estimait que la représentation d'une entreprise passait avant tout par le style vestimentaire. Celon la tenues des employés, on pouvait immédiatement donner une image à l'entreprise. C'était donc, comme à son habitude, habillée de manière classe et distinguée que la petite brune quittait sa chambre d'hôtel pour finalement avancer dans les couloirs tout en regardant l'heure sur son téléphone. Dix minutes d'avance. Bon, autant en profiter pour aller réserver une table!
Entrant alors dans l'ascenseur, elle attendit patiemment que les quatre étages soient descendue bien que l'appréhension de voir son patron était bien présente. Il y avait ce truc entre eux, cette sorte de tension qui faisait qu'elle avait constamment envie de lui sauter dessus. L'autre fois, elle avait failli goûter au goût de ses lèvres qui semblaient absolument délicieuse, et sincèrement? Elle en rêvait. De plus son sourire était des plus craquants et faisait littéralement fondre la petite brune qui ne pouvait s'empêcher de se mordre l'intérieur de la lèvre. Il y avait une entente excellente entre les deux individus, mais évidemment, le respect qu'elle lui vouait lui permettait de se retenir comme elle le pouvait. De plus, c'était un homme marié. Ah, Eliza avait le chic pour bien choisir ses coup de coeur en fait.
Le bip qui annonçait que l'ascenseur était enfin au rez-de-chaussé fit sortir la jeune femme de ses pensées et elle vit les deux portes s'ouvrir sur le hall d'entrée. Remettant une mèche de cheveux en arrière, notamment à cause de la nervosité de se retrouver en face de cet homme qui lui vendait littéralement du rêve, elle sortie de l'ascenseur pour finalement s'avancer en direction du restaurant de l'hôtel. Trouvant alors une table, elle s'y installait simplement, posant son sac à ses pieds et regardant son téléphone qui lui permettrait de consulter les mails qui arrivaient en masse. Puis, évidemment, une voix sortie celle-ci de ses pensées. Ah, elle détestait se faire appeler comme ça, et il le savait très bien. " Et bien, parfaitement bien et vous Monsieur Sloan? " Autant jouer le jeu jusqu'au bout, non? La brunette fit un petit sourire avant de se redresser dans son siège et d'hausser les épaules. "Non, je préférais attendre! Ça doit bien faire .. cinq petite minutes que je suis là, et encore, j'ai pas vraiment compter, je l'avoue!" se contentait-elle de répondre, également avec un grand sourire sur les lèvres. Et évidemment, la voila qui se mordait l'intérieur de la lèvre. Encore. Décidément, c'est fou l'effet qu'il pouvait faire à la brunette, c'était ... tellement déstabilisant.

«Oh, merde ! Je pourrais pas porter plainte pour maltraitance et te tirer du fric alors ! » déclarait la brune face à la remarque sur le fait de prendre soin de ses employés. La brunette fit alors un sourire des plus sincères, peut-être pas le plus beau, c'est vrai, mais le plus sincère, ça, c'était sûr. Elle n'avait pas pu s'empêcher de répondre de manière un peu joueuse, car elle aimait le titiller, et malgré elle, elle ne pouvait s'en empêcher, même si elle savait pertinemment qu'il était marié. C'était mal, elle le savait, et elle aurait du répondre positivement, disant que c'était un bon patron, car là, Eliza ne faisait que tendre la perche un peu plus loin. Et elle savait qu'il l'a saisirait en répondait au tac-o-tac, comme il avait l'habitude de le faire. Parce qu'entre eux, c'était comme ça. Ils se répondaient de manière joueuse, taquine. C'était pas méchant, et pas spécialement malsain. C'était juste bizarre et la brune se sentait toujours un tantinet coupable de trouver son patron attirant, de craquer quand il faisait un sourire et de lui adresser des sourires mielleux et sincère. Car elle savait que derrière tout ces petits sourires, se cachait, dans l'ombre du jeune homme, sa femme qui attendait la moindre opportunité pour venir rabaisser la brunette et lui demander de garder ses distances. Ca n'était jamais arrivé, mais le fait qu'elle soit là savait que ça finirait par arriver, qu'un jour où l'autre, elle finirait par venir faire comprendre à Eliza qu'elle était trop proche et qu'elle s'aventurait sur un terrain glissant. Elle savait que cette femme finirait par venir freiner Eliza dans ses gestes qui avaient peut-être un sous-entendu un peu plus qu'amicaux.
Détachant alors son regard du jeune homme, elle attrapait la carte, se pinçant alors les lèvres et regardant les différentes formules petit déjeuné proposées. Elle sentait le regard de son patron sur elle, et elle ne pouvait s'empêcher de tourner légèrement l'oeil en sa direction, utilisant au passage la carte pour se camoufler derrière celle-ci. Et en voyant qu'effectivement, il semblait détailler la brune. Se mordillant, encore et toujours l'intérieur de la lèvre, elle finie par choisir la première formule qui lui tombait sous le nez et elle relevait la tête vers Adrian, de manière à répondre positivement à sa question en un hochement positif de tête.
La brunette abordait alors le planning de la journée, proposant ses idées et échangeant avec son patron qui faisait tellement craquer la petite brunette. Puis face à son regard insistant, elle haussait un sourcil, ne comprenant pas réellement pourquoi il fixait sa joue comme ça. Et lorsque le doigt du blond s'attardait sur sa joue pour venir retirer la confiture de fraise qui s'était malicieusement glissée sur sa joue, elle ne pu s'empêcher de soutenir son regard, allant même jusqu'à presque retenir sa respiration. Pourquoi lui affligeait-il ça ? Pourquoi ne pouvait-il pas garder ses distances, laissant alors la petite brune craquer secrètement sur lui ? Pourquoi fallait-il qu'il soit marié ? Pourquoi se sentait-elle atrocement coupable ? Elle avait cette envie atroce qu'était de l'embrasser, elle avait envie de pouvoir se coller contre lui pour venir laisser son odeur capturer ses narines, elle rêvait d'entendre la voix du blond au creux de son oreille. Oui, elle en crevait d'envie. Mais elle savait pertinemment qu'elle ne pouvait pas, qu'elle ne devait pas. Puis enfin, il prit la parole, justifiant son acte ce qui eu le don de faire rire de manière nerveuse la petite brune. « Oh ! » se contentait-elle de répondre. Attrapant alors son miroir de poche dans son sac, elle regardait son reflet, vérifiant alors qu'il n'y avait pas encore de la confiture baladeuse sur son visage puis elle le refermait d'un seul coup, riant encore de manière nerveuse. « Merci. J'aurais eu l'air ridicule ! »

La brune restait littéralement presque immobile face aux paroles du jeune homme. Elle était partagé entre plusieurs sentiments; premièrement, elle était flatté. Oui on lui avait déjà dit qu'elle était jolie mais c'était toujours extrêmement plaisant et flatteur de l'entendre, alors oui, elle était extrêmement flatté. Deuxièmement, elle était mal à l'aise, surtout vis à vis de la femme d'Adrian envers qui elle avait du respect et ... qui, une fois de plus était sa femme tout simplement! Puis elle avait aussi un certains malaise du fait qu'il restait son patron et qu'elle trouvait ça à la fois très étrange et très "agréable" aussi. D'ailleurs, le rouge lui montait aux joues, elle ne savait plus ou se mettre, littéralement. Elle évitait même le regard de son patron pendant quelques secondes, le temps de retrouver une bonne orientation. Surtout qu'elle était partagé entre cette envie tiraillante de prendre ses jambes à son cou car elle sentait un brun de culpabilité du fait d'apprécier ça -toujours à cause du statut marital du jeune homme- et celle de lui sauter dessus pour venir l'embrasser. Surtout que ça fixait plus ou moins la brune sur le ressenti du jeune homme et ça ne faisait qu'empirer cette envie absolument atroce. En le voyant prendre son café, Eliza attrapait le sien et s'enfonçait dans son siège comme pour se cacher, toujours les joues légèrement rosées et elle se contentait de boire la quantité de liquide bouillant en quelques secondes, le terminant puis elle posait sa tasse sur la table en face d'elle avant de relever la tête et regarder son patron, un petit sourire en coin. « Merci, je suppose. » Oui. Elle ignorait ce qu'elle pouvait dire d'autre face au compliment que son patron venait de lui faire. Elle remit une mèche de cheveux derrière son oreille avant d'hausser les épaules. « Mais ça n'empêche que ça fait un tantinet négligé. Et j'veux vraiment donner la meilleure impression, enfin tu sais ... c'est important. Alors .. merci pour m'avoir prévenue. C'est adorable. » Elle savait pas du tout quoi répondre, vraiment, et elle ne pouvait s'empêcher de ressentir le besoin de se justifier. Pas parce qu'elle n'appréciait pas les mots employés de son patron, mais parce que ça permettait de légèrement dissipé la gène qu'elle ressentait. « Sinon, ça fait déjà quelques temps qu'on est là et j'ai bossé comme une vraie dingue, comme d'habitude quoi ... » elle pouffait légèrement face à ses paroles avant d'enchaîner simplement. « Tout ça pour dire que j'pensais aller profiter de quelques pistes de skis dans les prochains jours. Et je sais pas pourquoi j'te raconte ça, tu dois ... t'en foutre totalement en fait. A moins que tu veuilles qu'on fasse une ou deux descentes ensemble, ce qui pourrait être drôle aussi. J'pourrais faire semblant de pas savoir skier pour te tomber dessus. » Renchérit la brune à une vitesse étonnante, reprenant à peine sa respiration dans sa longue tirade. Elle venait vraiment de proposer à son patron de venir skier avec elle? Oh... elle était vraiment irrécupérable. « Enfin ... si tu veux, je t'obliges à rien, évidemment. » Rigolait légèrement la brune. Non sérieusement, elle adorait son job et tout ça... mais elle n'aurait pas pu tomber sur un patron atroce, moche et tout gras du ventre qui n'a aucune étique et traite ses employés comme si ils étaient les derniers des losers? Au moins, elle n'aurait jamais ressentie une attirance et elle l'aurait détesté. Mais non, il fallait qu'elle soit tombé sur quelqu'un d'adorablement gentil et serviable, craquant à en mourir et ... marié, évidemment. Bref. Elle se détestait de ressentir une telle attirance envers lui.